La durabilité des pratiques minières et les défis liés à la transition énergétique en Afrique ont été au cœur des débats lors d’une table ronde organisée, le 3 décembre à Marrakech, dans le cadre de la première édition du Congrès International des Mines du Maroc (IMC Morocco 2024)

Cette rencontre, qui a connu la participation de ministres et de responsables gouvernementaux africains du secteur minier et des énergies, a été l’occasion de souligner que la réalisation de la durabilité dans ce secteur économique passe par le renforcement du partenariat Sud-Sud et la mutualisation des expertises entre les pays du continent.

Intervenant à cette occasion, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a mis l’accent sur la nécessité de mettre l’industrie minière et les “métaux critiques” au service de la transition énergétique du continent, relevant que la question de durabilité a toujours été érigée en priorité par les responsables gouvernementaux du secteur minier du continent.

Dans ce cadre, elle a souligné l’importance de l’innovation et de la promotion de la recherche dans ce secteur en Afrique, à travers l’octroi d’incitations et de subventions directes et indirectes, insistant sur la nécessité de se pencher sur la question de certification entre les pays africains.

Mme Benali a, dans ce sens, indiqué que le Maroc est en train de finaliser la réforme la loi sur les mines, qui sera soumise au Parlement pour discussion et adoption, expliquant que cette législation vise à rendre les procédures plus attractives, non seulement dans le secteur privé, mais également pour l’innovation.

De son côté, le ministre nigérien des Mines, Ousmane Abarchi, a mis en avant les relations politiques et économiques solides entre le Maroc et ce pays d’Afrique de l’Ouest, notant que le Niger, grand pays producteur d’uranium, oeuvre actuellement à promouvoir des exploitations minières et adopter une gestion beaucoup plus respectueuse de l’environnement au service du développement local et de la création de l’emploi.

Abarchi a saisi l’occasion pour plaider en faveur du renforcement de la coopération Sud-Sud dans ce secteur vital, faisant savoir que le Niger envisage la révision de la loi sur les mines afin que les exploitations artisanales des ressources minières profitent aux capitaux et investissements nationaux.

La participation des entreprises étrangères peut atteindre jusqu’à 60% dans les exploitations minières dans le cadre de cette nouvelle loi, a-t-il précisé, faisant part du souhait du Niger de renforcer davantage la coopération avec le Maroc dans le domaine minier.
Pour sa part, le vice-ministre libérien des Mines et de l’Energie, William Sebo Hines, a mis l’accent sur l’importance de fédérer les efforts des pays africains en vue de trouver des solutions communes et de favoriser le partage des expériences afin de parvenir à la durabilité, soulignant la nécessité d’investir davantage dans les infrastructures autour des mines et d’aider les populations locales à créer leurs propres projets pour se doter d’autres sources de revenus après la fermeture de ces mines.

Sebo Hines a, dans ce sillage, plaidé en faveur de solutions locales basées sur le partenariat et la mutualisation des expertises entre pays africains dans le secteur minier.

Le secrétaire général du ministère mauritanien des Mines et d’Industrie, Mohamed Salem Ould Bouheda a, quant à lui, relevé que l’Afrique demeure un continent très riche en termes de ressources naturelles, mais ces richesses minières sont souvent sous-exploitées, faisant savoir que la Mauritanie travaille sur le cadre légal, réglementaire et fiscal pour une meilleure gestion de ses ressources minières.

Il a évoqué le projet de cartographie pour les minéraux stratégiques, sur lequel travaille ce pays maghrébin, notant que la transformation des minéraux en Afrique est de nature à générer des recettes plus importantes.

De son côté, Kanon Basile Adjo, secrétaire général du ministère béninois de l’Eau et des Mines, a expliqué que la durabilité de ce secteur en Afrique est tributaire du renforcement du partenariat et de la mutualisation des efforts et des expériences, mettant l’accent sur la nécessité de trouver des solutions adaptées aux réalités locales.

Il a, dans ce sens, relevé l’importance du renforcement de la collaboration entre pays africains dans ce secteur, soulignant que la durabilité représente un pilier essentiel de la stratégie élaborée par son pays dans ce domaine.

 





Le Directeur Général de l’Office National de l’Electricité et de l’Eau potable (ONEE), Tarik Hamane, et la Vice-Présidente de la Banque Africaine de Développement (BAD) chargée du Développement Régional, d’Intégration et de Prestation de Services, Nnenna Nwabufo ont signé, récemment, à Rabat, un accord de financement de 104,7 millions d’euros.

Signé en marge de l’Africa Investment Forum (AIF), cet accord, conclu en présence de la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, et du président de la BAD, Akinwumi Adesina, vise à digitaliser les processus de l’ONEE, renforcer la production de l’eau potable dans plusieurs agglomérations urbaines (Asfalou, Bouhouda et Agourai) et améliorer les performances des systèmes d’approvisionnement en eau potable dans plusieurs Régions du Royaume.

Ce financement marque un tournant majeur, étant le premier appui de la BAD à l’ONEE pour des opérations à caractère innovant dans le domaine de la digitalisation de l’activité eau de l’Office.

A cette occasion, M.Hamane a procédé également à la signature d’une convention de garantie dudit prêt avec le Directeur Général de la Société Nationale de Garantie et du Financement de l’Entreprise, Hicham Zanati Serghini.

Il est à rappeler que la coopération entre l’ONEE et la BAD dans les secteurs de l’eau potable et de l’assainissement remonte à 1978, avec une contribution financière globale de la BAD de 9 milliards de dirhams.

A souligner également que l’ONEE est le premier partenaire de la BAD au Maroc et à l’échelle internationale. Ce prêt confirme la confiance des bailleurs de fonds internationaux dans l’accompagnement de l’ONEE dans la mise en œuvre de sa stratégie et sa capacité à réaliser des projets innovants.



Le cluster marocain “Green H2” et l’Agence de développement économique de la région Occitanie/Pyrénées-Méditerranée (France) “AD’OCC” ont procédé, le 11 décembre à Montpellier, à la signature d’un partenariat pour renforcer la coopération dans les domaines de la Recherche et développement (R&D), l’industrialisation et la formation.

La convention a été signée par le président du cluster, Mohammed Yahya Zniber, et le vice- président de “AD’OCC” et de la région Occitanie/Pyrénées- Méditerranée, Jalil Benabdillah, en présence de la Consule générale du Maroc à Montpellier, Soumia Bouhamidi, lors de la 18ème édition du forum international des énergies renouvelables “EnerGaïa”.

Dans le cadre de ce forum, le cluster “Green H2” a mobilisé une délégation comprenant notamment plusieurs entreprises marocaines, des représentants de l’Université Euromed de Fès, de l’Institut de Recherche en Énergie Solaire et Énergies Nouvelles (IRESEN) et de l’Office national d’électricité (ONEE).

Rendez-vous incontournable pour les acteurs de la filière des énergies renouvelables, le Forum “EnerGaïa” offre des solutions environnementales pour les territoires, les villes et les industries engagés dans la transition énergétique.

Le Forum a abordé sur deux jours (11-12 décembre) des thématiques telles que le solaire flottant, l’agrivoltaïsme, l’autoconsommation, la chaleur renouvelable, le biogaz, l’hydrogène vert et la décarbonation.



Vivo Energy Maroc annonce son soutien à Souad Mouktadiri, la première pilote marocaine à participer au prestigieux Rallye Dakar, afin de faire rayonner le Maroc à l’international. Cette sixième édition du Rallye Dakar en Arabie Saoudite se tiendra du 3 au 17 janvier prochains. 

La fiabilité et les performances des produits Shell, notamment du carburant Shell V-Power et de l’huile moteur Shell Helix, illustrent l’engagement de la marque à fournir des solutions adaptées aux environnements les plus extrêmes, un esprit qui inspire l’aventure de Souad. Souad Mouktadiri, pilote de rallye tout-terrain depuis 2008, est forte d’un parcours reconnu, avec notamment plusieurs podiums dans des compétitions internationales jusqu’en 2024. 

En tant que partenaire principal de Souad Mouktadiri, Vivo Energy Maroc réaffirme son engagement en faveur de l’égalité des chances. L’entreprise témoigne de sa volonté à accompagner un Maroc de progrès en encourageant les femmes, dans tous les domaines, à croire en leur potentiel et à atteindre des sommets d’excellence.« C’est un honneur pour moi d’être soutenue par Vivo Energy Maroc et la marque Shell dans cette aventure incroyable. Le Rallye Dakar est une compétition extrême qui exige des performances exceptionnelles, et je suis fière de pouvoir compter sur des partenaires de confiance. 

En tant que première pilote marocaine au Rallye Dakar, je suis déterminée à représenter notre pays et j’espère encourager les femmes à croire toujours plus en elles et à relever les défis. », a déclaré Souad Mouktadiri. Le Rallye Dakar est la plus grande course de rallye qui incarne des valeurs fondamentales du sport :  l’audace, la persévérance, et l’esprit d’équipe, des principes que Vivo Energy Maroc partage et promeut. 

Ce rallye est également connu pour ses conditions extrêmes, représente un véritable défi de résistance, de stratégie et de performance technique. Ce partenariat s’inscrit dans la tradition des collaborations entre Shell et le sport mécanique, à l’image des alliances historiques avec Scuderia Ferrari pour la Formule 1, Ducati pour le MotoGP, ou encore avec Hyundai Motorsport pour le Championnat du Monde des Rallyes (WRC). 

Ces alliances permettent de repousser les limites de la performance et de mettre à l’épreuve les technologies Shell dans des environnements extrêmes pour proposer aux conducteurs et aux motards du monde entier des produits particulièrement performants, tels que le carburant Shell V-Power et l’huile Shell Advance. 

« En soutenant Souad Mouktadiri dans cette aventure exceptionnelle pour porter haut les couleurs du Maroc, nous valorisons une athlète talentueuse, et soutenons un symbole de détermination, de courage et de passion, notamment dans des activités où les femmes sont sous-représentées comme les sports mécaniques. Ce partenariat est une illustration parfaite de notre engagement à encourager les femmes qui osent rêver grand et considèrent chaque obstacle est une opportunité de se surpasser. » a souligné Salwa Benslimane, Directrice Marketing de Vivo Energy Maroc. 

Dans le cadre de sa politique de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), dont l’éducation est un pilier essentiel, Vivo Energy Maroc accompagne Souad Mouktadiri, qui partagera son parcours avec des écoles supérieures, universités et associations partenaires. Son témoignage inspirera les jeunes, en particulier les filles, à saisir les opportunités de développement. « En valorisant un parcours comme celui de Souad, qui a su s’illustrer sur les plans professionnel et sportif, nous souhaitons encourager les jeunes à croire en leur potentiel,  en leur présentant l’exemple d’une femme qui affronte les défis les plus difficiles. Véritable modèle pour notre jeunesse, Souad transmettra un message fort sur l’importance de croire en soi et l’importance de l’éducation dans la réalisation de leurs ambitions, en insistant sur le fait que celle-ci constitue la base de tout succès. » a indiqué Hind Mejjati Alami, Directrice Communication et RSE de Vivo Energy Maroc. 

En 2023, Vivo Energy Maroc avec la marque Shell avait soutenu Afaf Hamdoune, une motarde ayant parcouru 18 000 km à travers l’Afrique avec le soutien de l’huile moteur Shell Advance. Ces initiatives démontrent la fiabilité et la performance des produits Shell V-Power, Shell Helix et Shell Advance, qui accompagnent ces aventurières sur les routes les plus exigeantes. Elles témoignent de l’engagement de Vivo Energy Maroc à encourager les femmes à exceller dans des disciplines exigeantes et d’être acteur du changement en faveur d’un Maroc qui avance. Suivez l’aventure de Souad Mouktadiri sur les plateformes sociales de Vivo Energy Maroc et de la marque Shell.




Le Directeur Général de l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE), Tarik Hamane, et l’Ambassadeur des États-Unis auprès du Royaume du Maroc, Puneet Talwar, ont présidé le 3 décembre à Rabat, la session inaugurale d’un atelier technique intitulé “Dessalement: derniers développements et perspectives”.

Organisé dans le cadre de la coopération entre l’ONEE et l’Ambassade des États Unis au Maroc, cet évènement a été marqué par les présentations de haut niveau de deux experts américains renommés dans le domaine de la gestion durable des ressources en eau, et a rassemblé une centaine de participants marocains et étrangers spécialisés dans le secteur de l’eau.

Dans son allocution d’ouverture, M. Hamane a mis l’accent sur le rôle central de l’ONEE dans la réalisation des objectifs stratégiques du Maroc en matière de gestion des ressources hydriques et énergétiques, conformément aux Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

A ce propos, il a rappelé qu’en raison de l’augmentation de la demande et de la diminution des apports naturels d’eau, exacerbée par les changements climatiques, le Maroc se tourne de plus en plus vers les ressources en eau non conventionnelles comme le dessalement de l’eau de mer.

Le programme de dessalement en cours permettra de porter la capacité de dessalement actuelle qui est d’environ 270 millions de m3 par an, produite à travers 16 stations de dessalement, à près de 2.100 millions de m3 par an à l’horizon 2030 dont près de 1.200 millions de m3 par an destinés à l’eau potable, ce qui permettra de porter la part de l’alimentation en eau potable assurée par le dessalement d’eau de mer à 55% contre seulement 10% actuellement.

De même, il a fait savoir que l’ONEE capitalise sur son expertise de plus de 47 ans dans le domaine du dessalement et dispose actuellement de 12 stations de dessalement d’eau de mer d’une capacité de production d’eau potable de plus de 85 millions de m3 par an, notant que cette capacité sera augmentée d’environ 940 millions de m3 par an à l’horizon 2030 dont près de 800 millions de m3 par an destinés à l’eau potable à travers 9 nouvelles stations de dessalement dont 2 sont en cours de réalisation (stations de Casablanca et de Sidi Ifni).

Selon M. Hamane, l’ONEE se doit d’innover pour relever les défis actuels et futurs de l’eau et de l’énergie, et accélérer la transition vers des modèles plus durables et résilients, appelant au développement de collaborations stratégiques avec des partenaires internationaux pour partager les dernières avancées technologiques en la matière, d’où l’intérêt de cet atelier animé par des experts américains de renommée internationale qui traitera des thématiques importantes liées au dessalement, notamment la réduction des couts de production et le couplage aux énergies renouvelables.

De son côté, M. Talwar a précisé que les États-Unis sont fiers de collaborer avec le Maroc sur des solutions innovantes pour la gestion des ressources en eau, notamment dans le domaine du dessalement, notant que ce partenariat reflète l’engagement commun des deux pays en faveur du développement durable et de la lutte contre les défis posés par le changement climatique.

Cet atelier est une occasion non seulement de partage des technologies de pointe, mais également de renforcement des liens entre les États-Unis et le Maroc pour soutenir la résilience et garantir un avenir avec des ressources en eau suffisantes.

Lors de cette session inaugurale, M. Rick Warner, expert dans la croissance stratégique du secteur de l’eau, a apporté des éclairages sur les nouvelles solutions innovantes pour la gestion des ressources en eau dans une situation de pénurie. Tandis que, Dr. Val Frenkel, expert dans le dessalement, a mis l’accent sur les dernières innovations technologiques, économiques et institutionnels dans le dessalement de l’eau, tout en partageant l’expérience des États-Unis, vu que certains états vivent une situation semblable au Maroc, outre les enseignements tirés en matière de performance et d’optimisation des coûts.

En marge de cet atelier, les participants ont effectué une visite à la station de traitement d’eau potable de Bouregreg et au laboratoire central de l’ONEE, qui a permis de mettre en lumière les efforts déployés par l’Office en matière d’approvisionnement en eau potable dans le Royaume.

Organisé du 02 au 06 Décembre à l’ONEE, cet atelier d’échange international constitue une opportunité précieuse pour s’enquérir de l’expertise américaine en matière de gestion durable des ressources hydriques, avec un accent particulier sur des thématiques stratégiques, telles que le couplage du dessalement avec les énergies renouvelables, dont l’ONEE est précurseur à l’échelle mondiale, la réduction des coûts de production, la prise directe de l’eau brute, son exploitation et sa maintenance.

L’événement a permis également d’explorer des solutions novatrices, comme la reminéralisation à l’aide de filtres à calcite, conclut le communiqué.




Le Maroc a été élu, le 2 décembre au Caire, membre du nouveau Bureau exécutif du Conseil des ministres arabes de de l’électricité pour la période 2024-2026.

Cette élection est intervenue en marge de la 15e réunion du Conseil, tenue à la nouvelle capitale administrative. La délégation marocaine a été présidée par l’ambassadeur du Maroc au Caire et son représentant permanent auprès de la Ligue arabe, Mohamed Aït Ouali, et a compris des représentants de l’Office national de l’Électricité et de l’Eau potable (ONEE) et du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable.

Cette rencontre a également été marquée par le lancement du marché arabe commun de l’électricité, un événement historique qui reflète la profondeur de la coopération arabe en la matière.

Le Marché arabe commun de l’électricité, dont l’accord a été signé par le Maroc, l’Etat des Émirats arabes unis, le Koweït, la Palestine, la Syrie, l’Égypte, le Royaume d’Arabie Saoudite, l’Etat du Qatar, la Libye, le Soudan et le Yémen, représente une étape stratégique vers la réalisation de l’intégration arabe dans le domaine de l’électricité.

Le lancement du marché arabe de l’électricité reflète la vision arabe commune de favoriser la coopération dans le domaine de l’énergie et ouvre une nouvelle phase permettant de bénéficier des capacités communes de production et d’interconnexion électrique, au service des intérêts des peuples arabes.



Le Maroc, pleinement engagé pour la protection de l’environnement sous la sage conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, est un modèle de transition écologique dans la région de la Méditerranée, a affirmé, le 4 décembre à Tunis, le directeur du Plan Bleu relevant du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), Robin Degron.

Dans une interview accordée à la MAP en marge d’un atelier sur l’économie circulaire qui se tient à Tunis à l’initiative de l’association “Africa 21”, M. Degron a indiqué que “grâce à la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, des pas importants ont été franchis dans le domaine de la transition écologique, permettant de porter des politiques sur le long terme”, ce qui fait du Royaume un “véritable modèle dans la région”. 

Mettant en avant les efforts consentis par le Royaume à travers des initiatives ambitieuses visant à répondre aux défis environnementaux tels que le stress hydrique, le changement climatique et l’érosion des côtes, il a souligné que Maroc est “un partenaire fiable du Plan Bleu qui va de l’avant sur la voie de la transition écologique et un cas d’étude véritablement intéressant dans la région méditerranéenne”.

Le Plan Bleu, organisme clé du système des Nations Unies pour le développement durable en Méditerranée, qui a pour mission de promouvoir la coopération régionale autour des enjeux environnementaux, “mène un projet dans la région Nord du Maroc à la faveur d’une collaboration fructueuse avec l’État, les collectivités territoriales et les acteurs locaux, pour accompagner les politiques publiques avec des outils techniques et des financements internationaux”.
Conscient de l’ampleur des défis environnementaux, le Maroc, moyennant un financement du Fonds pour l’environnement mondial (FEM), a engagé, depuis trois ans, un projet piloté par le Plan Bleu dédié à l’aménagement des zones côtières dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima et couvrant près de 400 kilomètres de littoral méditerranéen, a précisé M. Degron.
Ce projet a mobilisé une expertise internationale, “notamment avec nos collègues en Croatie, pour accompagner les acteurs locaux dans la définition d’une stratégie d’aménagement des zones côtières”, a-t-il rappelé, saluant, par la même occasion, l’engagement des entités décentralisées marocaines sans lequel la mise en œuvre territoriale des projets ne peut aboutir.

Cette initiative s’est concentrée sur l’élaboration de solutions concrètes et adaptées tenant compte des scénarios d’évolution du trait de côte, a relevé le directeur du Plan Bleu, ajoutant que ces solutions incluent la création de zones d’expansion des eaux, la restauration de zones humides et, dans certains cas, la construction de digues.

“Il s’agit d’un travail minutieux de planification, segment par segment, visant à limiter les impacts des changements climatiques tout en promouvant des solutions fondées sur la nature”, a-t-il détaillé, affirmant que les résultats de cette collaboration sont déjà tangibles à la lumière d’une planification opérationnelle pour l’aménagement des zones côtières dans ladite région.

Sur le plan régional, le directeur du Plan Bleu a mis l’accent sur l’importance de la gestion intégrée des zones côtières, un concept clé de la Convention de Barcelone, que le Maroc applique déjà avec succès, notant que “l’approche marocaine devrait servir de modèle pour d’autres pays méditerranéens, dont certains restent au point mort”.

Dans le domaine de l’urbanisme, M. Degron s’est félicité de la vision claire et du niveau de planification dont dispose le Royaume, saluant dans ce sens la forte tradition de planification au Maroc et le rôle important que jouent les institutions, comme l’École nationale d’architecture de Rabat, dans la formation des compétences locales.




La deuxième Conférence internationale sur l’hydrogène vert (ICGH 2024) s’est ouverte, le 4 décembre à Rabat, avec la participation d’une pléiade de décideurs, d’experts et de professionnels pour discuter des futurs possibles de cette énergie renouvelable et des infrastructures nécessaires à une transition énergétique durable au Maroc. 

Placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, cet évènement, qui a pour thème “Vers un écosystème dédié à l’hydrogène vert”, vise à promouvoir les dernières innovations et à renforcer les collaborations internationales dans le domaine de l’énergie durable. 

Les participants à cette édition, organisée par l’Université Internationale de Rabat et l’Université Mohammed V, ont examiné les approches et les mécanismes pour renforcer et intégrer l’hydrogène vert dans diverses applications et secteurs, à la fois aux niveaux national et international, en particulier concernant le stockage d’hydrogène solide et la production d’ammoniac vert. 

Intervenant à cette occasion, Mohamed Balli, professeur à l’Université Internationale de Rabat, a souligné que cette édition, soutenue par la société Nareva Holding, filiale du groupe Al Mada, ainsi que par plusieurs acteurs de ce secteur, verrait le lancement du “Prix international de l’hydrogène vert”, en reconnaissance des contributions apportées par plusieurs scientifiques marocains et étrangers dans ce domaine. “C’est une opportunité pour reconnaître leur travail et de souligner l’importance de la recherche scientifique dans le progrès des technologies vertes”.

De son côté, le doyen de la Faculté des Sciences de l’Université Mohammed V, Mohamed Regragui, a indiqué que la tenue de cet évènement a pour objectif de contribuer aux efforts consentis par les diverses parties prenantes en vue de promouvoir la politique énergétique du Royaume.

Dans une déclaration, il a relevé l’importance de la recherche scientifique dans le soutien et l’accompagnement de la politique de transition énergétique au Maroc, et du rôle des laboratoires scientifiques des deux établissement d’enseignement supérieur, notamment dans les domaines liés à la production et au stockage de l’hydrogène vert.

Pour sa part, le directeur général de l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles, Samir Rachidi, a affirmé que cette conférence s’inscrit dans le cadre des initiatives lancées par le Maroc, sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, pour accélérer la transition énergétique. Il a également jugé important de favoriser la qualification du capital humain et d’encourager la recherche scientifique pour relever les défis liés à la production d’un hydrogène à faible teneur en carbone et le stockage d’énergie.
À travers des débats, des présentations et une exposition interactive sur l’hydrogène, cette conférence s’inscrit dans une démarche proactive adoptée par le Maroc pour se positionner comme un leader dans la transition énergétique mondiale, capitalisant sur ses initiatives nationales de développement des énergies renouvelables.

L’ICGH 2024 abordera des thèmes principalement axés sur “l’énergie solaire et l’énergie éolienne pour l’hydrogène vert”, “l’efficacité de l’électrolyse”, “l’énergie thermique solaire”, “la gestion des projets énergétiques”, “la chaîne de valeur de l’hydrogène vert”, en plus de “l’économie de l’hydrogène vert” et “les formules magnétiques pour la liquéfaction de l’hydrogène”.



La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a relevé, le 4 décembre à Rabat, l’importance d’une infrastructure énergétique durable pour stimuler le développement de l’Afrique.

Lors d’un “Fireside chat” organisé dans le cadre de l’Africa Investment Forum (AIF), Mme Benali a indiqué que le développement d’une telle infrastructure énergétique représente une contribution majeure à la résolution du plus grand défi mondial, à savoir le changement climatique.

Selon elle, le volume des investissements annuels dans l’énergie renouvelable doit être triplé, en particulier dans la production d’électricité.

En outre, Mme Benali a mis en avant l’importance de la décentralisation, notant que les investissements au niveau régional permettent d’aligner les projets sur les besoins locaux tout en garantissant la sécurité énergétique grâce à des investissements privés.

Mme Benali a, dans ce sens, rappelé l’importance de la stratégie nationale de développement durable, qui prend en compte les besoins de l’ensemble des Marocains, notant que cette approche inclusive vise à renforcer le rôle du Maroc en tant que corridor reliant l’Afrique, l’Europe et le bassin atlantique.

De son côté, la présidente de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), Odile Renaud-Basso, a salué l’implication de nombreux investisseurs privés, y compris des entreprises de la région désireuses d’investir dans les énergies renouvelables et d’accompagner la transition énergétique locale.

Évoquant le caractère multidimensionnel de la transition énergétique, incluant non seulement les producteurs d’énergie, mais aussi les petites et moyennes entreprises (PME), les industries et les ménages, Mme Renaud-Basso a précisé que la BERD travaille de manière collaborative avec l’ensemble des acteurs pour favoriser l’efficacité énergétique et la compétitivité dans ce nouvel environnement.

Et de rappeler que la BERD s’emploie à favoriser la transition vers l’économie de marché et à promouvoir l’initiative privée et l’esprit d’entreprise.

L’AIF 2024, placé sous le thème “Tirer parti de partenariats innovants pour passer à l’échelle supérieure”, se positionne comme plateforme incontournable en ouvrant la voie à des investissements stratégiques soutenant la transformation économique de l’Afrique et en fournissant un accès direct à des opportunités de transactions à travers le continent.

Depuis son lancement en 2018, l’AIF a suscité près de 180 milliards de dollars d’intérêts d’investissement pour des projets d’envergures dans les secteurs de l’énergie, des infrastructures, de la santé et de l’agriculture, renforçant ainsi son statut de principale plateforme d’investissement en Afrique pour les investisseurs mondiaux.




Le Conseil de gouvernement a adopté, le 5 décembre à Rabat, un projet de décret relatif à la sûreté et à la sécurité nucléaires et radiologiques et à la création de l’Agence marocaine de sûreté et de sécurité nucléaires et radiologiques, présenté par la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.

Il s’agit du projet de décret n°2.24.402 portant application de la troisième section du Chapitre IV du Titre I de la loi relative à la sûreté et à la sécurité nucléaires et radiologiques et à la création de l’Agence marocaine de sûreté et de sécurité nucléaires et radiologiques, concernant l’application des garanties dans le cadre du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires.

Ce texte, qui s’inscrit dans le cadre de la mise en application des dispositions des articles 116 et 117 de la loi n°142.12, vise à définir les prérequis relatifs à la communication des renseignements à l’Agence précitée portant sur les installations et autres emplacements, et sur l’importation et l’exportation de matériel et de technologies connexes.

Le projet de décret a également pour objectif d’établir les dispositions pour assurer la mise en place d’un système national de comptabilité et de contrôle des matières nucléaires par l’Agence marocaine de sûreté et de sécurité nucléaires et radiologiques, ainsi que les dispositions nécessaires aussi bien aux opérations d’inspection nationale que celles menées par les inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique.