Le Maroc se maintient en tête du classement mondial des pays menant la course vers la neutralité carbone, en grimpant à la 8e position de l’Indice de Performance Climatique 2025 (CCPI), présenté mercredi lors de la 29e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (COP29), qui s’est tenue à Bakou en Azerbaïdjan.
Le Maroc demeure un leader dans ce classement, où il est reconnu comme un acteur régional de premier plan en matière de développement durable et de réduction des gaz à effet de serre (GES), selon les experts du CCPI.

Dans le rapport présentant le classement 2025 du CCPI, les mêmes experts ont salué la priorité donnée par le Maroc au développement durable, illustrée par son engagement à atteindre 52% d’énergies renouvelables dans le mix énergétique national d’ici 2030 et par ses avancées significatives dans le développement de projets solaires et éoliens.

Premier sur le continent africain et dans le monde arabe dans ce classement, dominé par le Danemark (4e position – les trois premières places étant vacantes), le Maroc, qui gagne une place par rapport à l’édition 2024, devance plusieurs pays leaders en matière de décarbonation comme l’Allemagne (16-ème position), la Norvège (9e) et la Suède (11e).

Le CCPI, qui évalue les pays suivant quatre critères que sont les émissions de gaz à effet de serre, les énergies renouvelables, l’utilisation de l’énergie et la politique climatique, est un outil indépendant qui examine la performance des politiques de lutte contre le changement climatique de 63 pays, incluant les États membres de l’Union européenne pris individuellement ainsi que l’UE dans son ensemble (27 pays) .



Le Maroc, un acteur clé dans la lutte contre les changements climatiques, a signé une participation remarquable à la 29e session de la Conférences des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP29), dont les travaux ont pris fin le 24 novembre à Bakou, en Azerbaïdjan, après deux semaines intenses, riches en échanges et en activités.

Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, qui représentait Sa Majesté le Roi Mohammed VI au Segment de haut niveau des Chefs d’État et de gouvernement, tenu dans le cadre de la COP29, a mis, à cette occasion, en avant l’expérience du Royaume en matière d’adaptation aux changements climatiques.

‘’Sous la Conduite éclairée de Sa Majesté le Roi, le Maroc s’est engagé depuis de nombreuses années à jouer un rôle majeur dans la transition énergétique, tant aux niveaux national et international que continental’’, a indiqué M. Akhannouch, relevant que conformément à la Vision éclairée du Souverain, les énergies renouvelables au Maroc représentent aujourd’hui environ 40% de la capacité de production électrique, un chiffre qui sera porté à 52% avant 2030.

Akhannouch, qui conduisait une importante délégation comprenant notamment la ministre de l’Énergie et du Développement durable, Leila Benali, a été accueilli au site de la COP, par le président de la République d’Azerbaïdjan Ilham Aliyev et le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Le Chef du gouvernement a également visité les différents espaces des pavillons du Royaume du Maroc et de l’Azerbaïdjan, aménagés dans la zone bleue du Stade Olympique de Bakou, et a écouté des explications sur les réalisations des deux pays en matière climatique, particulièrement dans le domaine des énergies renouvelables.

Le Pavillon marocain, auquel convergeait quotidiennement des participants des quatre coins de la planète, a constitué, en effet, un espace d’échanges et de débats intenses entre institutionnels et experts marocains et étrangers sur plusieurs thématiques.

Ce Pavillon a mis en lumière, neuf jours durant, le rôle du Royaume dans le développement de modèles durables adaptés aux enjeux climatiques mondiaux, ainsi que des projets novateurs dans d’autres secteurs, tels que l’efficacité énergétique, l’agriculture durable et la gestion de l’eau.

Il a aussi permis à des pays africains frères de présenter leurs expériences respectives et leurs actions locales dans le domaine de l’adaptation climatique.

La COP de Bakou a été marquée par plusieurs initiatives et déclarations auxquelles le Maroc a adhéré, notamment la Déclaration sur la réduction du méthane provenant des déchets organiques, la Déclaration sur l’eau et la Déclaration de Bakou sur l’action renforcée et le tourisme.
L’accord final de la COP de Bakou, qui a fait l’objet de nombreuses divergences ces derniers jours, a finalement été adopté, après des nuits blanches de consultations et des négociations difficiles.

Cet accord prévoit un financement d’au moins 300 milliards de dollars par an d’ici 2035, les pays développés s’étant engagés à relever de 100 milliards de dollars par an leur engagement financier en faveur des pays en développement, pour faire face au dérèglement climatique.

Les négociations ont connu aussi une ‘’percée’’, avec la conclusion d’un accord sur la création de marchés du carbone, en vertu de l’article 6 de l’Accord de Paris, annonçant ainsi ‘’la fin de l’attente d’une décennie pour la conclusion des négociations sur les marchés du carbone à haute intégrité’’.

La COP29 compte un autre succès à son actif, avec l’opérationnalisation du Fonds pour pertes et dommages.



Le Maroc est à l’avant-garde en matière de développement écologique et de promotion des énergies renouvelables, à la faveur de son riche potentiel et se sa politique énergétique novatrice, ont souligné, le 7 novembre à Rimini, d’éminents experts dans le domaine des technologies vertes.

‘’Le Royaume s’érige en leader africain dans le domaine de la transition énergétique, en ce sens qu’il a développé son propre plan en matière d’énergies solaires et éoliennes, d’hydropower, ainsi que de l’amoniac vert’’, a souligné Abdessamad Faik, professeur chercheur à l’Université Polytechnique Mohammed VI (UM6P) et directeur du Laboratoire des Matériaux inorganiques pour les Technologies de l’Energie durable (LIMSET), lors du salon Ecomondo 2024, qui s’est tenu tient à Rimini du 5 au 8 novembre courant.

Donnant un aperçu sur le plan de développement des énergies renouvelables au Maroc, M. Faik, qui animait un panel dans le cadre de la 4ème édition du Forum africain sur la croissance verte, en marge du salon Ecomondo, a mis l’accent, entre autres, sur le projet national de développement de l’hydrogène vert et des gigafactories.

Il a, de même, mis en avant l’importance de la formation en matière d’installation de plates-formes et de formation à l’échelle nationale et africaine des gestionnaires de demain.

Tout en se félicitant de la coopération avec RES4Africa Foundation (Renewable Energy Solutions for Africa), qui propose des formations pour développer de nouvelles compétences professionnelles dans le secteur de l’énergie, M. Faik a mis en exergue le programme marocain en matière de formation comme modèle à suivre dans les universités nationales et celles des pays africains.

“Deux projets sont en cours de réalisation. Il s’agit de la production de l’hydrogène vert destiné à l’export vers l’Europe, et du projet de l’OCP visant à produire 1 million de tonnes d’amoniac vert à l’horizon 2027, et 3 millions d’amoniac vert à l’horizon 2032”.

Pour sa part, le chef du département de Coopération, Communication et Veille technologique à l’Institut de Recherche en Énergie solaire et Énergies nouvelles (IRESEN), Mouhcine Benmeziane, a salué la qualité et le niveau de coopération entre le Maroc et l’Italie en matière de formation dans le secteur énergétique, mettant en avant l’importance du centre d’excellence énergétique que va abriter le Royaume.

Ce centre, qui s’inscrit dans le cadre du Plan Mattei, partagera les compétences et le savoir-faire avec les autres pays du continent africain, a-t-il fait savoir, estimant qu’il “va faire la différence en donnant naissance à une nouvelle génération d’experts en mesure de créer des solutions énergétiques”.

‘’Le Maroc a énormément investi dans les énergies renouvelables, conformément aux Hautes Orientations de SM le Roi Mohammed VI, instaurant un modèle de développement inclusif et durable qui bénéficiera à l’ensemble du continent africain’’, a, de son côté, indiqué M. Khalid Atlassi, conseiller à l’ambassade du Maroc en Italie.

Il a de même relevé qu’avec l’objectif de produire 52% de l’électricité nationale à partir de sources renouvelables à l’horizon 2030, le Maroc démontre qu’une croissance économique accélérée peut aller de pair avec une stratégie écologique ambitieuse.

Grâce à la vision éclairée de SM le Roi, le Maroc est également pionnier dans le domaine de l’économie circulaire, pilier essentiel pour une croissance durable, a-t-il dit, rappelant le lancement de plusieurs initiatives pour recycler et valoriser les déchets, promouvoir la bioéconomie, et encourager une gestion responsable des ressources.

Des démarches à même de renforcer le partenariat du Royaume avec l’Union européenne, tout en établissant des partenariats solides avec plusieurs pays africains dans les secteurs de l’agriculture durable, de l’accès à l’eau et des énergies renouvelables.

Les travaux de la 5e édition du Congrès international sur les changements climatiques (CI2C-2024), se sont tenus, le 1er novembre à Essaouira, en présence d’une pléiade de décideurs, de chercheurs, d’experts internationaux et de représentants d’institutions publiques et privées.

Placé sous le sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, cet événement de trois jours, organisé par le Centre International de Recherche et de Renforcement des Capacités (CI2RC), en partenariat avec l’École Supérieure de Technologie (EST) d’Essaouira, l’Université Cadi Ayyad (UCA) de Marrakech et la Fondation allemande Friedrich Naumann For Freedom, sous le thème “La décarbonisation comme solution climatique pour un avenir durable”, vise à favoriser un échange approfondi autour des enjeux de sécurité, de changement climatique, de développement régional et de promotion d’une transition climatique équitable.

S’exprimant à l’ouverture de ce congrès, le Conseiller de SM le Roi et Président fondateur de l’Association Essaouira-Mogador, M. André Azoulay, a souligné l’urgence de l’action climatique dans un contexte de plus en plus marqué par des événements climatiques extrêmes, en rappelant que “l’avenir climatique ne saurait se construire sans une mobilisation collective autour de la décarbonisation”.

Azoulay a également mis en avant l’engagement du Maroc en faveur des énergies renouvelables, notant que le Royaume, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, est en voie d’atteindre des objectifs ambitieux de production d’énergie verte, faisant du pays un modèle de résilience et d’innovation en Afrique et au-delà.

“La transition énergétique ne se limite pas à des projets isolés, mais nécessite une approche intégrée qui implique tous les acteurs de la société, des gouvernements aux entreprises, en passant par la société civile”, a assuré le Conseiller de SM le Roi.

De son côté, le gouverneur de la province d’Essaouira, Adil El Maliki, a fait savoir que, conformément aux Hautes Orientations de SM le Roi, plusieurs initiatives visant à renforcer la gouvernance du développement durable ont été mises en œuvre au niveau de cette partie du territoire national, parmi lesquelles se distingue le parc éolien d’Amougdoul, inauguré par le Souverain le 13 avril 2007, avec une capacité de 60 mégawatts et une production annuelle d’environ 170 gigawattheures, marquant ainsi un tournant décisif dans le développement des énergies renouvelables au Maroc.

El Maliki a également évoqué le parc éolien de Jbel Lahdid, récemment raccordé au réseau électrique national par l’Office national de l’électricité et de l’eau potable, précisant qu’avec une capacité totale de 270 mégawatts et 54 éoliennes géantes d’une hauteur de 74 mètres, cette centrale produira près de 950 gigawattheures par an.

“La province d’Essaouira dispose d’un immense potentiel forestier s’étendant sur environ 275.000 hectares et abritant diverses espèces d’arbres, telles que l’arganier, le cèdre, le caroubier et le chêne vert”, at-il poursuivi, notant que cette richesse forestière joue un rôle essentiel dans la biodiversité de la région et dans le développement d’initiatives de préservation de l’environnement, renforçant ainsi les efforts du Royaume en matière de durabilité et de conservation des ressources naturelles.

De son côté, le président de l’UCA de Marrakech, Belaid Bougadir, a insisté sur le rôle central des universités dans la lutte contre le changement climatique, en assurant la formation des générations futures et en soutenant activement la recherche scientifique.

Selon M. Bougadir, ce congrès illustre l’importance de développer des solutions fondées sur l’innovation et le partenariat entre les acteurs locaux, régionaux et internationaux, ajoutant que le CI2C-2024 contribuera à définir des stratégies durables, axées sur la résilience et la coopération pour une adaptation régionale face aux enjeux globaux.

Même son de cloche chez la présidente du CI2RC, Khouloud Kahim, qui a mis en relief la centralité de la recherche et de l’innovation dans la mise en œuvre de solutions efficaces pour la lutte contre le changement climatique, invitant, à cet égard, les participants à ce congrès international à œuvrer ensemble pour créer de nouveaux marchés et à mobiliser les ressources humaines et financières nécessaires à la réussite de cette transition énergétique.

Pour sa part, l’ambassadeur de Suisse au Maroc, Valentin Zellweger, a souligné l’engagement de son pays en faveur de la lutte contre le changement climatique et passé en revue les initiatives suisses en matière de durabilité, notamment dans les domaines de la gestion de l’eau et des énergies renouvelables, tout en insistant sur l’importance de partager les meilleures pratiques et les innovations technologiques.

“La Suisse et le Maroc partagent une vision commune pour un avenir durable, où la coopération internationale est essentielle pour relever les défis environnementaux. Nous sommes fiers de soutenir des projets visant à améliorer l’efficacité énergétique et à promouvoir les énergies renouvelables, car ces efforts sont cruciaux pour atteindre nos objectifs climatiques”, a-t-il enchainé.

Enfin, le directeur de la Fondation Friedrich Naumann For Freedom au Maroc, Sebastian Vagt, a mis en avant le rôle déterminant de la gouvernance démocratique dans la lutte contre le changement climatique, affirmant que “des solutions durables nécessitent non seulement des avancées technologiques, mais également un cadre politique qui favorise la participation citoyenne et l’innovation”.

Le CI2C-2024 a pour objectif de favoriser les échanges d’idées et de solutions concrètes autour des défis environnementaux actuels, en encourageant une collaboration étroite entre les différents acteurs concernés.

Au programme figuraient plusieurs panels, workshops et présentations interactives, couvrant un large éventail de sujets, notamment “Les changements climatiques et la couverture végétale”, “Les changements climatiques et les défis liés à l’eau”, “La décarbonisation des écosystèmes côtiers et marins” et “Le genre, la santé et le climat”.

En engageant des discussions sur les meilleures pratiques et en mobilisant l’expertise internationale, le CI2C-2024 aspire à jouer un rôle clé dans la promotion d’une transition climatique équitable et durable, tant au Maroc qu’à l’échelle mondiale.



Les opportunités des énergies renouvelables et les enjeux du changement climatique, ont été au centre d’une rencontre tenue, le 29 octobre à Laâyoune, en présence d’un parterre d’experts et d’acteurs institutionnels et associatifs.

Organisée par le Réseau Association Khnifiss et la Coordination régionale de l’Alliance marocaine pour le climat et le développement durable (AMCDD) à Laâyoune-Sakia El Hamra, cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la préparation de la COP 29 à Bakou en Azerbaïdjan en novembre prochain et la campagne méditerranéenne “TeraMed” qui vise à accélérer une transition énergétique équitable dans la perspective de redoubler la production d’énergie propre d’ici l’année 2030.

Placée sous le thème “Les opportunités et les enjeux des énergies renouvelables et du changement climatique et le renforcement du processus de la durabilité dans la région de Laâyoune-Sakia El Hamra: Quel rôle pour +Teramed+”, cet événement intervient également dans le cadre des efforts nationaux et régionaux ayant pour objectif de faire face aux répercussions des changements climatiques et de contribuer à la mise en œuvre des résultats des différentes conférences des parties à la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.

S’exprimant à cette occasion, le coordinateur régional de l’AMCDD, Salek Aouissa, a indiqué que cette rencontre a pour but de mettre en exergue l’initiative “TeraMed”, de débattre des défis et des obstacles auxquels est confrontée la transition vers les énergies renouvelables, et d’identifier les opportunités d’investissement en la matière.

Aouissa, qui est également président du Réseau Association Khnifiss, a souligné que la région de Laâyoune-Sakia El Hamra s’est adhéré au processus de la mise en œuvre d’un plan régional de neutralité carbone et de transition vers les énergies propres.

La région abrite les plus grandes centrales d’énergies renouvelables au niveau africain, favorisant ainsi le processus de développement vers la neutralité carbone, la réalisation de projets sans pollution et une intégration optimale des dimensions climatiques et de la gestion durable des ressources et des systèmes et leur préservation dans le cadre des programmes et plans de développement.

Dans ce contexte, l’acteur associatif a souligné l’impératif de l’échange d’expériences, d’expertises et de recherches, appelant à trouver des solutions et à renforcer le dialogue entre tous les acteurs territoriaux, les départements gouvernementaux et le secteur privé, en vue d’assurer la transition vers la neutralité carbone, le développement durable et les industries vertes.

Pour sa part, Ayoub Doughmi, ingénieur à la Direction régionale de l’environnement a présenté un exposé sur la Stratégie nationale de Développement durable, qui ambitionne notamment d’assurer une transition vers une économie verte et inclusive d’ici 2030 en définissant des objectifs ambitieux, en termes de développement des énergies renouvelables (plus de 52% d’énergie renouvelable à l’horizon 2030) et de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Doughmi a aussi passé en revue les différents projets régionaux en énergies renouvelables (énergie æoline, énergie solaire et l’initiative hydrogène vert).

De même, les participants ont été conviés à suivre une présentation sur l’initiative “Terramed” visant à soutenir le dialogue méditerranéen pour l’augmentation du volume des énergies renouvelables afin de répondre aux défis du changement climatique, parvenir à la neutralité carbone et atteindre les objectifs de l’accord de Paris dans les pays du Bassin Méditerranéen.
Lors de cette rencontre, une série de thématiques ont été débattues axées notamment sur “Les énergies renouvelables et le changement climatique et leur impact sur l’économie et la société”, “Le rôle de la technologie dans le développement des sources d’énergie renouvelables”, “Les efforts et initiatives nationaux dans le domaine des énergies renouvelable” et “L’investissement dans les projets d’énergies renouvelables”.

Organisée en partenariat avec l’association Le Club marocain pour l’environnement et le développement et en coopération avec la Direction régionale de l’environnement, le Réseau Arabe pour l’environnement et le développement (READ), l’Alliance pour le climat et l’air pur et le Programme des Nations Unies pour l’environnement, cette rencontre a été marquée par la présence des représentants institutionnels, des élus, des représentants du secteur privé, des universitaires, des étudiants et des acteurs de la société civile.

Un partenariat scientifique a été signé le 30 octobre à El Jadida, entre l’université Chouaib Doukkali (UCD) et des opérateurs chinois dans le domaine de l’énergie propre.

L’accord, qui porte notamment sur la création d’un “Laboratoire Sino Marocain de l’Énergie Verte et des Matériaux Avancés”, a été scellé par l’Ecole Nationale des Sciences Appliquées (ENSAJ) de l’UCD, l’Université de Technologie de Xi’an, ainsi que les entreprises Huadian Heavy Industries et Huadian Lanco Technologies.

Dans une déclaration, Abdelowahed hajjaji, directeur de l’ENSAJ, a indiqué que cette initiative vise à renforcer la coopération scientifique entre le Maroc et la Chine et à contribuer à la transition énergétique en développant des solutions de pointe dans le domaine des énergies renouvelables et des matériaux avancés.

Ce laboratoire est axé sur l’innovation dans des domaines cruciaux comme le photovoltaïque et l’hydrogène vert, des secteurs en pleine expansion dans le Royaume.

Hajjaji a précisé qu’une équipe de recherche du Laboratoire des Sciences de l’Ingénieur pour l’Énergie (LabSIPE) de l’ENSAJ mène déjà des travaux de collaboration dans le domaine de stockage d’énergie verte, avec des partenaires internationaux, en France notamment. Ce genre de partenariat a montré la qualité du savoir-faire marocain en matière de gestion et d’optimisation des énergies renouvelables.

“Ce laboratoire conjoint, a t-il détaillé, sera plus qu’une simple infrastructure. Il deviendra un pôle d’innovation environnementale en s’appuyant sur l’expertise partagée des chercheurs marocains et chinois”.

Il est également conçu, selon lui, comme une plateforme de formation et de transfert de compétences pour les jeunes chercheurs des deux pays, ouvrant des perspectives prometteuses pour une économie verte et durable, adaptée aux enjeux environnementaux du XXIe siècle.

Ce partenariat incarne la relation solide et durable entre le Maroc et la Chine, avec une volonté commune de réduire les émissions de carbone et d’améliorer l’efficacité énergétique.



Malgré les engagements pris par près de 200 pays lors de la COP28 pour intensifier leurs efforts en matière d’efficacité énergétique, les progrès en 2024 demeurent insuffisants, a souligné le 7 novembre l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

A quelques jours de la COP29, l’AIE a appelé à une action politique plus rapide et déterminée pour atteindre les objectifs mondiaux d’économie d’énergie et de réduction des émissions.

L’Agence a estimé que l’efficacité énergétique ne progressera que de 1 % cette année, un rythme inchangé par rapport à 2023 et nettement inférieur aux avancées de 2010-2019. Ce chiffre reste loin de l’objectif de 4 % pour 2030, convenu lors de la COP28 de Dubaï. Malgré les progrès initiaux dus à la crise énergétique mondiale, les avancées en efficacité énergétique ont perdu de l’élan, selon l’AIE. 

L’agence intergouvernementale a signalé, à cet égard, que près de la moitié des bâtiments dans le monde ne sont toujours pas soumis à des normes d’efficacité énergétique, et que seuls trois moteurs électriques sur cinq utilisés à l’échelle mondiale respectent des standards minimaux de performance énergétique.

“Les solutions et technologies pour accélérer l’efficacité énergétique sont déjà disponibles, et de nombreux gouvernements font des progrès notables dans ce sens”, a affirmé le directeur exécutif de l’AIE, Fatih Birol.

Il a cité comme exemple les pompes à chaleur et les véhicules électriques “qui consomment généralement bien moins d’énergie que les technologies qu’ils remplacent”.



La ville d’Agadir a remporté le Prix mondial pour le développement durable des villes (Prix de Shanghai), en reconnaissance de ses efforts remarquables dans le domaine du développement urbain durable, et ce dans le cadre de la Journée mondiale des villes célébrée à Alexandrie en Egypte.

A cette occasion, le vice-président du Conseil communal d’Agadir chargé des Finances et du Budget, Lbachir Benhmade, a reçu le Prix au nom de la Commune d’Agadir qui déploie des efforts inlassables dans la gestion durable des ressources en eau et le développement du concept d’infrastructure verte.

Cette distinction reflète l’engagement de la commune d’Agadir à atteindre les objectifs de développement durable, en adoptant des politiques en faveur de l’environnement et de bien-être des habitants et des visiteurs de la ville.

Dans une déclaration, le conseiller à la commune d’Agadir et vice-président de la commission d’urbanisme et de la politique de la ville intelligente, Zakaria Oulad, a souligné que les efforts déployés dans ce cadre ont porté notamment sur la modernisation de l’éclairage public à faible consommation d’énergie et sur la réutilisation des eaux usées pour irriguer les espaces verts urbains.

Les efforts de la commune d’Agadir, a-t-il poursuivi, ont également porté sur le projet de Bus à haut niveau de service (BHNS), qui contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre et la pollution atmosphérique, ainsi que l’initiative “Smart City”, qui fournit des solutions technologiques intelligentes pour améliorer les services publics, en plus de la mise en place des parcs urbains et des espaces verts.

La ville d’Agadir s’est vu décerner ce Prix aux côtés de quatre autres villes mondiales, à savoir Melbourne en Australie, Trivandrum en Inde, Doha au Qatar et Iztapalapa au Mexique.
Le Prix de Shanghai est une initiative mondiale menée par l’ONU-Habitat et la municipalité de Shanghai. Ciblant spécifiquement les villes, le Prix est dédié à la reconnaissance des progrès et des réalisations exceptionnels des villes ainsi que des municipalités à travers le monde dans leur mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations unies pour le développement durable, et du Nouvel agenda urbain.

Le Prix de Shanghai pour le développement durable vise à encourager les villes du monde à adopter des politiques urbaines qui prennent en considération les aspects environnementaux et sociaux, pour renforcer le rôle des villes dans l’édification d’un avenir plus durable.



La réunion de validation de l’Accord Intergouvernemental (IGA) et de l’Accord avec le Gouvernement Hôte (HGA), inhérents au projet unique du Gazoduc Africain atlantique (Nigeria- Maroc), tenue le 1er novembre à Abuja, témoigne de l’engagement de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) auprès des pays membres, le Maroc, le Nigeria et la Mauritanie, a souligné Mme Amina Benkhadra, Directrice générale de l’Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM).

Mme Benkhadra qui intervenait au nom de l’ONHYM, au coté de son partenaire la Nigerian Petroleum Company Limited (NNPC), lors de cette réunion ministérielle a salué l’engagement de la CEDEAO et des pays membres pour la coordination exemplaire du processus d’examen des textes de l’IGA et du HGA ainsi que pour toutes les réunions tenues à Marrakech, Rabat puis à Abidjan et à Lagos.

“Nous nous réunissons aujourd’hui pour valider l’IGA et le HGA au niveau des ministres, ce qui marquera une étape décisive vers sa signature officielle», s’est-elle félicitée, faisant savoir que ces accords vont créer un environnement propice à la mise en œuvre réussie du projet et marqueraient un pas significatif vers la souveraineté régionale. Ces accords, a-t-elle poursuivi, symbolisent « notre ambition commune de renforcer l’intégration régionale et la coopération énergétique, tout en partageant la vision d’une Afrique plus unie et prospère ».

Sur un autre registre, Mme Benkhadra a rappelé que le projet du Gazoduc Africain Atlantique, né d’une vision partagée entre SM le Roi Mohamed VI et les Présidents du Nigeria et d’un engagement mutuel entre le Maroc et le Nigeria, a pour ambition de stimuler la croissance économique collective et le développement de la région de l’Afrique de l’Ouest.

«En accélérant l’électrification, en favorisant l’autosuffisance énergétique, en créant de la richesse et des emplois, et en développant les secteurs industriels, ce projet peut profondément améliorer les conditions de vie et générer des opportunités économiques dans toute la région», a-t-elle affirmé.

A ses yeux, au-delà de l’assurance de la sécurité énergétique et de l’autonomie en Afrique de l’Ouest, le projet incarne une initiative profondément enracinée en Afrique, ayant pour ambition de favoriser une croissance durable et des transformations positives au niveau de la région.

Mme Benkhadra n’a pas manqué de relever que la construction et l’exploitation de ce gazoduc devraient attirer des investissements étrangers conséquents, dont une part substantielle sera dédiée aux entreprises locales.

Au niveau international, le Gazoduc revêt une importance stratégique en ce sens qu’il offre à l’Europe une alternative viable pour diversifier ses sources d’approvisionnement en gaz, et sécuriser davantage son approvisionnement, a-t-elle expliqué, relevant qu’avec un export potentiel de 15 milliards de m3 par an, le gazoduc contribuera à renforcer la sécurité énergétique de l’Europe.

Depuis son lancement en 2017, le projet du Gazoduc africain atlantique, émanant de la vision éclairée de SM le Roi Mohammed VI et des Présidents du Nigeria, a connu d’importantes avancées.

Les études d’ingénierie détaillées menées par des prestataires de renommée mondiale ont été achevées en mars 2024, représentant une avancée significative vers la réalisation de ce projet, a rappelé Mme Benkhadra, notant que le concept est robuste et les données macroéconomiques démontrent la rentabilité du projet et sa compétitivité.

Actuellement, les études de survey du segment nord sont en cours, tandis que celles du segment sud débuteront sous peu, a-t-elle ajouté relevant que les contrats pour les études d’impact environnemental et social (ESIA) ont été attribuées et les travaux sur le terrain ont déjà commencé.

Ces études, explique Mme Benkhadra, permettront d’affiner le plan de mise en œuvre, en intégrant tous les aspects environnementaux et sociaux afin d’assurer le respect des normes les plus élevées.



Le projet de Gazoduc Africain Atlantique (Nigeria-Maroc) vise à permettre l’émergence d’une véritable prospérité pour l’Afrique, a affirmé, le 1er novembre à Abuja, la ministre de la transition énergétique et du développement durable, Mme Leila Benali.

Mme Benali, qui prenait part à une réunion des ministres de l’énergie des pays membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dédiée au projet de Gazoduc Africain Atlantique (Nigeria- Maroc), a indiqué que ce projet stratégique vise à permettre l’émergence d’une véritable prospérité pour l’Afrique et ses populations en exploitant localement les ressources africaines, en développant des infrastructures industrielles et en créant des emplois.

Le gazoduc Nigeria-Maroc a toujours été bien plus qu’un simple pipeline, a-t-elle souligné, affirmant qu’il s’agit d’un projet éminemment politique, dont l’idée est portée par SM le Roi Mohammed VI et les Présidents du Nigeria.

“Leur soutien à cette vision n’a jamais faibli, car il ne s’agit pas seulement d’une infrastructure traversant plusieurs pays africains sur 6.000 kilomètres, d’une capacité de 15 à 30 milliards de mètres cubes de gaz, ou encore d’un accès moderne à l’énergie pour près de 400 millions de personnes réparties dans 13 pays”, a expliqué la ministre, relevant que ce projet est surtout une réponse à la reconnaissance mondiale, particulièrement en Europe, que le dernier réservoir de capacité productive pour les décennies à venir est l’Afrique. Remerciant les différents partenaires qui ont adhéré à cette vision en contribuant à la persévérance nécessaire à la poursuite de cette initiative, Mme Benali a fait savoir que désormais, le projet se nomme le Gazoduc Afrique Atlantique, en référence à la vision atlantique de SM le Roi, visant à offrir aux pays du Sahel une porte vers l’Atlantique et une ouverture à la prospérité.

Par ailleurs, elle a souligné que cette réunion est une occasion pour avancer concrètement vers les moyens financiers et techniques qui permettront de rendre ce projet viable et réalisable, y compris les projets d’énergie renouvelable essentiels dans la stratégie énergétique marocaine.

Les infrastructures transnationales comme ce gazoduc nécessitent des financements structurés, continus et rigoureux, a-t-elle poursuivi, précisant qu’une fois opérationnelle, cette infrastructure doit être en mesure de répondre aux besoins d’approvisionnement énergétique du continent et de ses partenaires.

Cette réunion à laquelle a été invitée également la Mauritanie, a pour objectif l’adoption de l’accord intergouvernemental sur le Gazoduc Africain Atlantique (Nigéria- Maroc) qui sera soumis à la signature des Chefs d’Etat des pays membres de la CEDEAO, du Maroc et de la Mauritanie.