Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé le décaissement en faveur du Maroc de la deuxième tranche au titre de la Facilité pour la résilience et la durabilité, pour un montant de 415 millions de dollars.

«Les autorités continuent de faire preuve d’un engagement fort en faveur de la transition du Maroc vers une économie plus verte », indique l’institution financière internationale dans un communiqué publié le 11 novembre à Washington..

Ce nouveau financement porte le décaissement total au titre de ce programme à environ 747 millions de dollars.

En septembre 2023, le Conseil d’administration du Fonds avait approuvé un financement de 1,3 milliard de dollars en faveur du Maroc au titre de la Facilité pour la résilience et la durabilité.
Selon le FMI, ce financement sur 18 mois “soutiendra la transition du Maroc vers une économie plus verte et contribuera à renforcer sa préparation et sa résilience face aux catastrophes naturelles, notamment celles liées au changement climatique”.

Ce financement « aidera le Maroc à faire face aux vulnérabilités climatiques, renforcer sa résilience face au changement climatique et saisir les opportunités de décarbonisation. Il contribuera également à renforcer la préparation des autorités marocaines face aux catastrophes naturelles et à stimuler le financement du développement durable » est-il indiqué.
La Facilité pour la résilience et la durabilité offre, selon le FMI, un financement abordable et à long terme permettant à des pays engagés dans des réformes de réduire les risques pour la stabilité future de leur balance des paiements, notamment ceux liés au changement climatique et aux pandémies.



Le succès dans la lutte contre le changement climatique dépend de la capacité à fournir les instruments financiers et les stratégies de gestion des risques nécessaires, a souligné, le 13 novembre à Bakou, la ministre de l’Énergie et du développement durable, Leila Benali.

« Notre succès collectif dans la lutte contre le changement climatique dépend de la capacité à fournir les instruments financiers et les stratégies de gestion des risques nécessaires pour inspirer la confiance dans les projets d’énergies renouvelables », a dit Mme Benali qui intervenait lors d’une session intitulée : « Accroître l’investissement dans les systèmes énergétiques propres dans les EMDE », organisée en marge de la COP29. 

Lors de cette session organisée par l’Agence internationale des énergies renouvelables, le Breakthrough Agenda et le Conseil de la transition énergétique, la ministre, pour qui le changement climatique est une question « transnationale », a regretté que les subventions et les incitations soient « très limitées » aux frontières.

Pour lutter contre le réchauffement planétaire en stimulant les investissements publics-privés tout en réduisant économiquement les coûts de l’énergie et des transports pour tous, il faut être « en mesure d’offrir à nos concitoyens des services de qualité », a-t-elle souligné. Aussi, afin de contenir l’effet inflationniste de la transition, elle a mis l’accent sur la nécessité de faciliter les partenariats entre les marchés émergents et les économies développées et de mettre en place des incitations transfrontalières pour démontrer aux contribuables que les fonds sont déployés dans des projets durables contribuant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).

Mme Benali a souligné, dans ce cadre, la nécessité de l’adaptation et la mise à l’échelle des modèles commerciaux et de la mise en place d’un environnement réglementaire favorable. « Nous devons revoir les institutions financières multilatérales afin qu’elles adoptent une vision plus audacieuse et à plus long terme de la perception des risques liés aux économies émergentes et économies développées (EMDE) ».

Les banques multilatérales, ainsi que les organisations financières internationales peuvent servir de catalyseurs en fournissant des garanties et d’autres mécanismes de partage des risques qui réduisent le risque perçu associé aux investissements dans les marchés émergents, a-t-elle jugé. La ministre a appelé les communautés de la finance et de l’assurance à doter les décideurs politiques des moyens d’assumer et de gérer efficacement le risque climatique dans ces entreprises.

En ce qui concerne le Maroc, elle a fait état des efforts fournis pour stimuler le financement climatique, notamment la mise à l’échelle des projets et la réduction des coûts pour les nouvelles technologies et les nouveaux carburants (ammoniac, hydrogène, stockage en batterie, etc.), ainsi que la mise en place des projets « mieux structurés, bancables et économiquement viables, avec un bon retour sur capital investi ». 

Mme Benali a tenu mercredi des réunions bilatérales avec la ministre émiratie du changement climatique et de l’environnement, Amna bint Abdullah Al Dahhak, le ministre qatari de l’environnement et du changement climatique, Abdullah bin Abdulaziz bin Turki Al Subaie et la directrice générale de l’énergie à la Commission européenne, Ditte Juul Jørgensen.
Les réunions ont porté sur le renforcement de la coopération bilatérale et des partenariats dans les domaines de la transition énergétique et du développement durable. La journée a également été marquée par la participation active de la délégation marocaine aux négociations et aux réunions parallèles organisées en marge de la conférence.

Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, qui représente Sa Majesté le Roi Mohammed VI au Segment de haut niveau des Chefs d’Etat et de gouvernement, tenu dans le cadre de la COP29, a mis en avant, le 13 novembre à Bakou, l’expérience du Royaume en matière d’adaptation aux changements climatiques.

Sous la Conduite Eclairée de Sa Majesté le Roi, le Maroc s’est engagé depuis de nombreuses années à jouer un rôle majeur dans la transition énergétique, tant aux niveaux national et international que continental, a indiqué M. Akhannouch qui s’exprimait lors de ce Segment.

Conformément à la vision éclairée du Souverain, les énergies renouvelables au Maroc représentent aujourd’hui environ 40% de la capacité de production électrique, un chiffre qui sera porté à 52% avant 2030.

Il a aussi rappelé le lancement de l’Initiative pour l’Adaptation de l’Agriculture Africaine (Triple A) sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi lors de la COP22, tenue en 2016 à Marrakech.

Cette initiative est porteuse d'”une vision audacieuse : transformer l’agriculture africaine et protéger l’environnement, pour faire face au changement climatique”, a fait savoir le Chef du gouvernement, qui a félicité l’Azerbaïdjan pour l’organisation de la COP29 et pour son engagement constant tout au long de la préparation de cet événement d’envergure.

En collaboration étroite avec l’Initiative Africaine d’Adaptation, l’Initiative Triple A poursuit son action sur trois principaux axes, à savoir l’amélioration de la gestion des sols, l’accès accru à l’eau pour l’irrigation et l’intégration des technologies agricoles résilientes.

Aussi, le Maroc a déjà entamé l’actualisation de sa Contribution Déterminée au Niveau National (CDN), en revoyant à la hausse ses ambitions de décarbonation et en intégrant de nouveaux projets structurants, notamment le dessalement de l’eau de mer via l’énergie renouvelable, la valorisation de la biomasse ainsi que l’hydrogène vert.

Doté des ressources solaires et éoliennes parmi les plus compétitives, ainsi que d’une expérience reconnue dans l’attractivité des investisseurs, le Maroc entend jouer un rôle important dans la réponse aux enjeux majeurs de neutralité carbone.

“Le Maroc assume pleinement ses responsabilités. Cependant, ces défis concernent chaque nation de la planète, en particulier les pays les plus industrialisés”.

Les catastrophes naturelles dues au réchauffement climatique, qui deviennent plus fréquentes et intenses, génèrent des pertes humaines et économiques considérables et affectent la sécurité alimentaire, les infrastructures de santé et l’accès à l’eau potable, a-t-il déploré. 

Le monde attend de la COP29 des engagements concrets pour accélérer la transition écologique et fournir de manière solidaire les moyens nécessaires à sa mise en œuvre, notamment les solutions de financement durables pour les fonds d’adaptation et les mécanismes d’assurance climatique, pour permettre aux pays les plus vulnérables, souvent les moins responsables des émissions historiques, de renforcer leur résilience, a conclu M. Akhannouch.
Le Chef du gouvernement, qui préside la délégation marocaine participant à la COP29 en Azerbaïdjan, a été accueilli mardi à Bakou par le président de la République d’Azerbaïdjan Ilham Aliyev et le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.



Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, qui préside la délégation marocaine participant à la 29e session de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP29), en Azerbaïdjan, a été accueilli le 12 novembre au Stade Olympique de Bakou, par le président de la République d’Azerbaïdjan Ilham Aliyev et le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Le chef du gouvernement, est accompagné de la ministre de l’Énergie et du Développement durable, Leila Benali, et de l’ambassadeur du Maroc en Azerbaïdjan, Mohamed Adil Embarch.

Akhannouch a visité les différents espaces des pavillons du Royaume du Maroc et de l’Azerbaïdjan, aménagés dans la zone bleue du Stade Olympique de Bakou, et a écouté des explications sur les réalisations des deux pays en matière climatique, particulièrement dans le domaine des énergies renouvelables. Ce sommet planétaire (11-22 novembre) sera l’occasion de mesurer les progrès réalisés en matière d’atténuation des changements climatiques et de négocier les meilleurs moyens de lutter contre ce phénomène.

La Conférence mettra essentiellement l’accent sur le financement climatique, eu égard au besoin de permettre à l’ensemble des pays de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de protéger les vies et les moyens de subsistance contre l’aggravation des effets du changement climatique, notamment pour les communautés vulnérables.