Le Royaume du Maroc, sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI, est un pays leader au niveau du continent africain en matière de protection de l’environnement, a affirmé, jeudi à Rabat, la ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo de la République du Congo, Arlette Soudan-Nonault, secrétaire exécutive de la Commission climat du Bassin du Congo (CCBC).

Dans une déclaration à la presse en marge d’une réunion avec les acteurs nationaux du climat et de l’environnement, Mme Soudan-Nonault a salué les réalisations importantes accomplies par le Maroc dans le domaine de la protection de l’environnement et de la gestion des écosystèmes, notamment en matière de développement durable, d’énergie solaire et de protection du littoral.

“Il s’agit de diverses expériences réussies dans le domaine de la transition énergétique qu’il faut saluer et sur lesquelles les Pays africains peuvent capitaliser”, a-t-elle noté, faisant part de la détermination de son pays à renforcer la coopération avec le Maroc en la matière et à favoriser l’échange d’expériences et d’expertises.

Dans une allocution à l’ouverture de cette réunion, le Secrétaire général du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, Zakaria Hachlaf, a indiqué que le Royaume s’est engagé très tôt et de manière volontariste dans la dynamique de transition climatique, à travers le lancement de diverses initiatives visant à réussir la transition vers une économie verte, résiliente et sobre en carbone à l’horizon 2030.

Au niveau continental, M. Hachlaf a mis en avant les progrès accomplis dans le cadre de l’opérationnalisation des trois Commissions Climat, notamment la Commission Climat pour le Bassin du Congo (CCBC) ainsi que de la Commission Climat pour la Région de Sahel (CCRS).
Il a également souligné les avancées considérables réalisées pour leur institutionnalisation d’une part, et d’autre part, pour la mise en place et l’opérationnalisation du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo (F2BC), ainsi que la réalisation de l’étude de faisabilité en prélude à l’élaboration et à la mise en œuvre du Plan d’Investissement Climat (2020-2030) avec un pipeline de près de 300 projets nationaux et régionaux en matière d’adaptation et d’atténuation.

Outre les membres de la délégation accompagnant Mme Soudan-Nonault, cette réunion a connu la participation de représentants des départements ministériels, des deux Chambres du parlement, du secteur privé et de la société civile.

La visite de la ministre congolaise dans le Royaume à la tête d’une délégation de haut niveau, s’inscrit dans le cadre d’une mission officielle effectuée dans les pays de la CCBC qui est l’une des trois commissions climat africaines créées lors du 1er Sommet africain de l’Action en faveur d’une co-émergence continentale, tenu à l’initiative de SM le Roi Mohammed VI, en marge de la COP22 à Marrakech.



L’édition 2024 de la Conférence de l’Offshore Northern Seas (ONS), qui s’est déroulée du 26 au 29 août à Stavanger, en Norvège, a connu une participation “particulièrement remarquée” du Maroc.

La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a pris part à ce conclave de premier plan, inauguré par le Prince héritier Haakon de Norvège. Cet évènement a réuni plus de 60.000 participants venus du monde entier.

Lors d’un panel avec le premier ministre norvégien, Jonas Gahr Støre, sous le thème “Vers un avenir plus durable et résilient”, à l’occasion de l’ouverture de la conférence, Mme Benali a mis l’accent sur les avancées significatives réalisées dans le secteur des énergies propres au Maroc ainsi que dans les domaines de l’électrification et du développement durable (électrification rurale au Maroc: 99,8%).

Rappelant la forte expérience du Maroc en matière des énergies renouvelables et son positionnement stratégique en tant que seul pays africain interconnecté avec l’Europe et l’Atlantique, la ministre a également mis en avant l’Initiative atlantique de Sa Majesté le Roi Mohammed VI visant à assoir des synergies entre le Royaume et ses partenaires en tant que hub reliant “le dernier réservoir des capacités productives inutilisées” (l’Afrique) au reste du monde.

Par ailleurs, Mme Benali a participé à une table ronde autour des “dépendances dans les chaînes d’approvisionnement des technologies propres”, au cours de laquelle elle a souligné l’importance du recyclage des minéraux essentiels pour assurer leur durabilité à long terme tout en plaidant en faveur de l’innovation, de la certification et des incitations pour relever les défis liés à ces ressources essentielles.

En marge de la Conférence, la ministre a tenu plusieurs réunions bilatérales, dont une réunion de travail avec le ministre norvégien de l’Énergie Terje Aasland, pendant laquelle les deux ministres ont discuté des domaines d’intérêt commun dans le secteur de l’énergie, notamment les solutions de marché et le développement de l’énergie offshore tout en soulignant l’importance de la coopération pour renforcer les capacités dans le secteur énergétique.
D’autre part, la responsable a pris part à une réunion bilatérale avec le ministre norvégien du Climat et de l’Environnement, Andreas Bjelland Eriksen, en présence des ambassadeurs du Maroc et du Royaume de Norvège, respectivement Nabila Freidji et Sjur Larsen.

Lors de cette rencontre, l’accent a été mis sur les progrès réalisés par le Maroc pour favoriser l’investissement en matière d’environnement et du climat ainsi que les modalités de renforcement de la coopération entre les deux pays, notamment à travers le développement de projets conjoints, y compris dans l’économie circulaire, pour concrétiser le mémorandum d’entente (MoU) signé lors de la COP28 sur l’article 6 de l’accord de Paris et l’accompagnement des projets de la coupe du monde 2030.

A l’occasion des travaux de la conférence, Mme Benali a également échangé autour des opportunités d’investissement au Maroc avec de hauts responsables du secteur privé norvégien opérant dans le secteur de l’énergie et des mines.



Les trois projets de décrets relatifs à l’accélération de la transition énergétique adoptés en Conseil de gouvernement, le 12 septembre, visent à mettre en œuvre la Stratégie nationale énergétique et les recommandations du Nouveau modèle de développement, indique le ministère de la Transition Energétique et du Développement Durable.

Dans un communiqué, le ministère souligne que lesdits projets de décrets visent à contribuer à la diversification des sources d’approvisionnement énergétique et à décarbonner l’économie nationale, l’objectif étant d’augmenter la part des énergies renouvelables, de généraliser l’accès à l’énergie à des prix compétitifs, tout en préservant l’environnement et de répondre à la demande croissante d’électricité en réduisant la dépendance énergétique à l’étranger.

Présentés par la ministre de la Transition Energétique et du Développement Durable, Leila Benali, ces décrets viennent renforcer le cadre réglementaire national pour une transition énergétique durable, conformément aux Hautes Directives de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, précise la même source, notant qu’ils permettront également de mettre en valeur les énergies renouvelables et d’offrir de nouvelles opportunités de commercialisation de produits verts sur le marché national et international.

Le premier projet de décret n° 804.24.2 relatif au compteur intelligent intervient en application de l’article 18 de la loi n° 82-21 relative à l’autoproduction électrique. Ce décret vise à fixer les fonctionnalités fournies par le compteur intelligent avec la possibilité de les réaliser à distance dans le but d’assurer l’accès à toutes les informations liées à l’énergie électrique soutirée du réseau électrique national et injectée dans celui-ci au profit de l’auto-producteur ou le gestionnaire du réseau électrique concerné.

Selon le ministère, ces compteurs intelligents bidirectionnels constitueront une pierre angulaire pour accélérer la mise en place de réseaux électriques intelligents dans le Royaume, qui permettront l’intégration des énergies renouvelables et renforceront la sécurité de l’approvisionnement énergétique en offrant une meilleure maîtrise de la nature variable de ces énergies et en optimisant leur évacuation des sites de production vers les sites de consommation, dans les meilleures conditions de sécurité et d’efficacité.

Le deuxième projet de décret n° 761.24.2 portant sur la fixation des conditions d’octroi d’un « certificat d’origine» pour l’énergie électrique issue de sources renouvelables et de l’autorité compétente pour le délivrer, vient en application des dispositions de l’article 6 bis de la loi n° 13.09 relative aux énergies renouvelables, tel que modifié et complété, et l’article 16 de la loi n° 82.21 relative à l’autoproduction d’énergie électrique.

Ce texte vise à fixer les modalités de délivrance des certificats d’origine prouvant que l’électricité autoproduite provient de sources d’énergies renouvelables et en précisant l’autorité compétente, pour délivrer ces certificats d’origine, en l’occurrence, le ministère de la Transition Energétique et du Développement Durable.

L’adoption de ce décret, relève le communiqué, offrira de nouvelles opportunités de commercialisation de produits verts, d’autant plus qu’il est prévu qu’une taxe carbone soit imposée aux niveaux national et international. Ce décret prend également en compte les principes et normes appliqués au niveau international afin de garantir la validité des certificats d’origine délivrés par notre pays.

Le troisième projet de décret n° 153-24.2, en application de l’article 6 de la loi n° 47.09 relative à l’efficacité énergétique, fixant le cahier des charges des entreprises de services énergétiques, s’inscrit dans le cadre des efforts du Ministère de la Transition Energétique et du Développement Durable pour compléter le cadre réglementaire relatif à l’efficacité énergétique.
Il a pour objectif d’inciter et d’activer des mécanismes visant à stimuler les économies d’énergie, notamment en permettant aux entreprises de services énergétiques de réaliser des études visant à économiser la consommation d’énergie et à améliorer la performance énergétique des équipements énergétiques, sur la base des résultats de leurs études.

Promouvoir l’employabilité dans le domaine de l’efficacité énergétique, par la création d’une nouvelle génération d’entreprises au niveau national et de nouvelles opportunités d’emploi figure également parmi les objectifs de ce texte, conclut le communiqué.