Le financement climatique au centre d’un atelier de PACJA Maroc à Casablanca
L’Alliance panafricaine pour la justice climatique au Maroc (PACJA Maroc) a organisé, le 14 septembre à Casablanca, un atelier de formation portant sur le financement climatique, visant à accompagner la société civile dans le dialogue citoyen autour du projet de loi de finances 2025 et de la 29e Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29).
Organisé en partenariat avec l’Alliance marocaine pour le climat et le développement durable (AMCDD) et l’Association des enseignants des sciences de la vie et de la terre (AESVT), cet atelier qui s’inscrit dans le cadre d’une série de rencontres nationales, a rassemblé des Organisations de la société civile (OSC) marocaines œuvrant dans les domaines de l’environnement et du climat, avec une attention particulière accordée à celles dirigées par des femmes et des jeunes.
Ce débat intervient dans un contexte crucial, à quelques semaines de la COP29 qui se déroulera à Bakou, en Azerbaïdjan, du 11 au 22 novembre 2024, et dans le cadre de la mise en place des activités du projet Galvaniser et Unifier l’Action de l’Afrique pour un Développement Résilient à l’ère du COVID-19 (GUARD), ayant pour objectif de préparer la société civile marocaine aux enjeux du financement climatique dans le contexte des négociations internationales à venir.
A cette occasion, le coordinateur national de PACJA Maroc, Said Chakri a souligné l’importance cruciale de la finance climat dans le contexte actuel. “Face aux défis accrus liés au changement climatique, il est impératif que nous renforcions la capacité de notre société civile à comprendre et à influencer les mécanismes de financement climatique. Cet atelier est une étape clé pour préparer notre contribution à la COP29 et garantir que les voix des OSC, en particulier celles dirigées par des femmes et des jeunes, soient entendues”.
“Nous devons faire en sorte que les mécanismes de financement soutiennent véritablement les pays africains les plus vulnérables et répondent aux besoins urgents en matière d’adaptation. La préparation proactive est essentielle pour maximiser notre impact lors de la COP29. Nous devons élaborer des propositions concrètes et cohérentes pour influencer positivement les négociations”, a soutenu M.Chakri, qui est également expert et consultant en environnement et changement climatique.
Pour Abderrahim Ksiri, vice coordinateur national de l’AMCDD, la finance climatique n’est pas seulement une question de fonds, mais un levier essentiel pour construire une résilience durable face aux impacts du dérèglement climatique. Et de soutenir : “Nous devons nous assurer que les propositions formulées aujourd’hui reflètent les priorités locales tout en s’alignant sur les engagements internationaux”.
Cette rencontre intervient dans un contexte national et international marqué par des changements climatiques accrus à savoir, la sècheresse et la rareté des ressources hydriques, a-t-il relevé dans une déclaration à la MAP, notant qu’une compréhension claire du suivi budgétaire est essentielle pour garantir une allocation efficace des ressources et un meilleur financement climatique.
La loi de finances 2025 du Maroc prévoit des engagements renforcés en matière de finance climatique à travers un budget climato-sensible, qui intègre les priorités d’adaptation et de résilience. Cet atelier a discuté de l’impact de cette loi sur les programmes climatiques nationaux et de la manière dont elle pourrait être optimisée pour répondre aux besoins des OSC et des communautés locales.
L’atelier s’est déroulé sous forme de sessions interactives, incluant des activités pour approfondir les thèmes du financement climatique et du suivi budgétaire avec une analyse spécifique de la loi de finances 2024, des interventions sur les priorités internationales de la finance climat à la COP29 et la place de la finance climat au Maroc, et des sessions de groupe pour discuter des opportunités de financement, des mécanismes de suivi et de la position de la société civile marocaine.