Tanger : Engagement sans faille pour une gestion durable des eaux usées
Dans un contexte de pénurie des ressources hydriques, le projet de station d’épuration et de réseau de réutilisation des eaux usées traitées (REUSE) à Tanger s’impose comme une initiative clé pour pallier le déficit structurel en eau, à travers une gestion durable des eaux usées.
C’est dans cette perspective de préservation des ressources hydriques et d’atténuation>Dans un contexte de pénurie des ressources hydriques, le projet de station d’épuration et de réseau de réutilisation des eaux usées traitées (REUSE) à Tanger s’impose comme une initiative clé pour pallier le déficit structurel en eau, à travers une gestion durable des eaux usées.
C’est dans cette perspective de préservation des ressources hydriques et d’atténuation.
de l’impact du stress hydrique, conformément aux Hautes directives Royales en la matière, que s’inscrit le projet REUSE dédié à la valorisation des eaux usées pour les besoins d’irrigation à Tanger.
Opérant à partir de la station d’épuration de Boukhalef (STEP) et doté d’une capacité de traitement de 42.700 m3/jour, ce projet s’étend sur un réseau couvrant une surface de 355 hectares, soit près de 75% des espaces verts de la ville. Il se traduit par une économie d’eau d’environ 2,4 Mm3 chaque année, soit l’équivalent de la consommation en eau potable d’une ville de plus de 75.000 habitants.
L’opérateur Amendis, chargé de la gestion du projet, prévoit l’extension du réseau de réutilisation des eaux usées traitées de près de 95 km, ainsi que la création de cinq nouvelles stations de pompage et le renforcement de la STEP d’Assilah Marina Golf.
Dans une déclaration, Abdelaziz Belhaj, directeur opérationnel à Amendis Tanger, a relevé que l’opérateur œuvre sur trois axes que sont la réutilisation des eaux usées traitées pour l’arrosage des espaces verts, l’amélioration du rendement du réseau de distribution d’eau potable et la sensibilisation à la préservation de cette ressource vitale.
La STEP de Boukhalef (1er axe), inaugurée par SM le Roi Mohammed VI en octobre 2015, a permis de réutiliser près de 9 Mm3 depuis sa mise en service, l’objectif étant d’atteindre les trois Mm3 d’économie annuelle à partir de 2024.
S’agissant du 2e axe, M. Belhaj a précisé que le rendement des réseaux de distribution d’eau potable a atteint les 79%, l’une des moyennes les plus élevées du Royaume, relevant que cette performance est due à l’introduction de nouvelles technologies dans la gestion du réseau, à la réparation et au renouvellement des canalisations, ainsi qu’au recours à des équipements pointus de gestion de la pression de l’eau.
Selon lui, Amendis œuvre aussi en étroite collaboration avec le tissu associatif pour la sensibilisation des citoyens à la préservation de l’eau, à travers des ateliers, des campagnes d’information et des activités à l’adresse des écoliers et des jeunes.
De son côté, la responsable du laboratoire de surveillance de la qualité des eaux à Amendis, Aziza Dardar, a mis en avant la mission principale du laboratoire en matière d’analyse de la qualité d’eau depuis sa mobilisation et son stockage jusqu’à sa distribution pour l’arrosage des espaces verts, selon des normes nationales strictes.
Près de 60 paramètres sont analysés à chaque prélèvement, soit quelque 9000 paramètres analysés annuellement.
“Ce sont ces analyses qui permettent de s’assurer de la conformité et de la qualité de l’eau distribuée pour l’arrosage des espaces verts”.
Conformément aux Hautes Orientations Royales, une série de chantiers stratégiques pour répondre aux défis posés par la problématique de l’eau a été lancée dans le cadre du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation (PNAEPI) pour une durée d’exécution allant de 2020 à 2027.
Ces chantiers ont été aussi accompagnés de la mise en œuvre de plusieurs actions urgentes, lancées depuis 2020, visant principalement à sécuriser l’alimentation en eau potable de toute la population du Royaume, notamment la réalisation de plusieurs projets de réutilisation des eaux usées permettant d’atteindre un volume de 37 millions de mètres cubes par an pour l’arrosage de 31 golfs et des espaces verts de 17 villes et le lancement d’un programme complémentaire très ambitieux pour mobiliser 137 millions de mètres cubes à l’horizon de 2027 pour arroser les 19 golfs restants ainsi que d’autres projets à usages notamment agricole et industriel.