PLF-2025 : Assurer la sécurité hydrique et énergétique
La sécurité hydrique et énergétique constitue une priorité majeure du projet de Loi de Finances (PLF) au titre de l’exercice 2025, selon la note d’orientation dudit projet adressée par le Chef du Gouvernement aux départements ministériels.
“Afin de relever les défis actuels et futurs liés à la sécurité hydrique, alimentaire et énergétique, et en application des Hautes Orientations données par Sa Majesté le Roi Mohammed VI lors de Son discours à l’occasion du 25e anniversaire de Son intronisation, visant à garantir l’eau potable à tous les citoyens et couvrir 80% au moins des besoins d’irrigation sur tout le territoire national, le Gouvernement poursuivra la mise en œuvre du programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation 2020-2027”.
Pour ce faire, l’Exécutif veillera sur l’achèvement du programme de construction des barrages, tout en donnant la priorité aux projets de barrages programmés dans les zones identifiées par des précipitations importantes, et l’accélération de la réalisation des grands projets de transfert de l’eau.
En parallèle, le Gouvernement accélérera l’achèvement des usines de dessalement d’eau de mer, selon son programme spécifique, qui vise à mobiliser plus de 1,7 milliard de mètres cubes d’eau par an. Ces stations permettront au pays, d’ici 2030, de couvrir plus de la moitié de ses besoins en eau potable, en plus d’irriguer de vastes zones agricoles, ce qui contribuera à améliorer la sécurité alimentaire du pays.
Ainsi, le Gouvernement poursuivra la mise en œuvre de la stratégie “Génération Green” pour valoriser les acquis du secteur agricole et assurer sa résilience face au changement climatique afin d’améliorer la productivité agricole et le niveau de production céréalière.
L’Exécutif prévoit également le lancement de projets d’agriculture solidaire de la nouvelle génération, notamment dans les zones montagneuses et oasiennes.
Par ailleurs, compte tenu du rôle joué par les stations d’épuration des eaux, d’une part, et par le traitement et la réutilisation des eaux, d’autre part, dans la couverture des besoins de l’irrigation, le Gouvernement envisage de développer une industrie nationale dans le domaine du dessalement de l’eau, de former des ingénieurs et techniciens spécialisés, d’encourager l’implantation d’entreprises marocaines spécialisées dans la construction et l’entretien des stations de dessalement tout en encourageant l’innovation et l’investissement dans les nouvelles technologies dans le domaine de la gestion de l’eau.
En outre, l’Exécutif s’engagera à accélérer la réalisation du projet d’interconnexion électrique pour le transfert de l’énergie renouvelable des régions du sud vers le centre et le nord, tout en accélérant le transfert de l’électricité produite à partir des sources d’énergie renouvelable du sud au nord-ouest du pays avec une capacité d’environ 3.000 mégawatts d’ici 2027.
Selon la même perspective, le PLF-2025 constitue une étape fondamentale vers l’accélération de la mise en œuvre des projets visant à augmenter la contribution des énergies renouvelables à plus de 52% de la capacité électrique installée à l’horizon de 2030, fait savoir la note, relevant que la capacité totale installée d’énergies renouvelables a atteint plus que 45% du mix énergétique électrique à fin 2023.
Par ailleurs, l’exploitation officielle de plusieurs centrales éoliennes va commencer au cours de l’année 2024, en parallèle du lancement de nombreux projets d’énergie solaire, notamment ceux liés à la centrale solaire “Noor Midelt 1” d’une capacité de production de 800 mégawatts et “Noor Atlas” d’une capacité de production de 300 mégawatts.
Le Gouvernement envisagera également le lancement de nouvelles filières énergétiques, en matière de développement de l’hydrogène vert, en parallèle avec l’accroissement de l’utilisation du gaz naturel dans la production d’énergie, dans le but de réduire la dépendance aux produits pétroliers et aux combustibles solides.