La Gigafactory de batteries électriques, dont la convention d’investissement a été signée le 6 juin à Rabat entre le Maroc et le groupe sino-européen Gotion High tech, démarrera en juin 2026, a annoncé le ministre délégué auprès du Chef du gouvernement chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des politiques publiques, Mohcine Jazouli.
“Cette Gigafactory vient consolider la place du Maroc comme futur hub de la mobilité électrique, grâce à la Vision stratégique éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI”, a souligné M. Jazouli lors d’une table-ronde avec les médias à l’occasion de la signature d’une convention d’investissement d’un montant de 12,8 milliards DH pour la réalisation d’un écosystème industriel complet de fabrication de batteries électriques à Kénitra.

La première phase de ce projet ambitieux table sur une production de 20 GWh pour une capacité d’export de 20 MMDH, ce qui permettra la création de 17.000 emplois directs, indirects et induits, dont 2.300 à haute qualification”.

“A terme, cette capacité atteindra 100 GWh pour un investissement global de 65 MMDH “, a-t-il ajouté, notant qu’il s’agit de la première Gigafactory de batteries électriques de la région Middle East & Africa.

Quant au choix du Maroc par le groupe Gotion High tech, M. Jazouli a mis l’accent sur la stabilité dont jouit le Royaume, grâce à la vision de SM le Roi Mohammed VI, la jeunesse de sa population, la qualité de ses infrastructures et les accords de libre-échange signés avec plusieurs pays, ce qui favorise l’accès à un marché important et constitue une base d’export.

“Nous récoltons aujourd’hui les fruits de la Vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI concernant les énergies renouvelables”, s’est-il réjoui, relavant que “grâce à cette Vision, l’énergie verte est disponible au Maroc avec un prix ultra compétitif”.

A cette occasion, le ministre a affirmé que la Charte d’investissement offre un cadre clair aux investisseurs et au climat des affaires qui ne cesse de s’améliorer.

Evoquant les retombées économiques de ce projet, notamment en termes d’emploi, de création de valeur et d’entrée en devises, M. Jazouli a indiqué que la future Gigafactory permettra de préserver des emplois dans le secteur de l’automobile, surtout avec la nouvelle réglementation de l’Union européenne à l’horizon 2035 pour une mobilité électrique.
Pour cette première Gigafactory, l’État marocain a décidé de faire confiance à l’acteur sino-européen Gotion High-Tech, leader mondial dans le secteur des batteries électriques, dont l’un des actionnaires de référence est le groupe allemand Volkswagen, qui a réalisé des investissements majeurs en Europe, aux États-Unis et en Asie avec près de 12 Gigafactory lancées ces deux dernières années afin de répondre à l’importante demande mondiale dans le secteur de la mobilité électrique.



La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a affirmé, le 27 mai, que le projet de gazoduc Maroc-Niéeria est un catalyseur du développement et de l’intégration économique régionale et un levier de l’interconnexion entre l’Afrique et l’Europe.

S’exprimant lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des représentants, Mme Benali a passé en revue l’état d’avancement de ce projet stratégique lancé par SM le Roi Mohammed VI et l’ancien président nigérian Muhammadu Buhari, notant que “la plupart des études de faisabilité et de conception technique ont été achevées, de même que l’identification du tracé optimal du gazoduc qui sera raccordé au gazoduc Maghreb-Europe”, en plus de “la poursuite des études d’évaluation sur le terrain et des études d’impact environnemental et social”.

Ce projet stratégique aura une capacité de 30 milliards de mètres cubes par an de gaz naturel, tandis que l’enveloppe globale de l’investissement s’élève à 25 milliards de dollars US, a-t-elle précisé, notant qu'”entre 2022 et 2023, plusieurs mémorandums d’entente ont été signés” à cet effet.

S’agissant de la gouvernance et de la gestion du projet, “la société de projet (SPV – Special Purpose Vehicle), après les études de faisabilité, sera responsable du financement, de la construction et de l’exploitation du gazoduc”.

La responsable a également indiqué que le développement du gazoduc Maroc-Nigéria passera par trois phases, la première étant celle du “Sénégal-Mauritanie-Maroc”, soulignant, par ailleurs, le rôle que joue le gaz naturel en tant que composante clé de la stratégie de transition énergétique du Maroc.

La ministre a également rappelé la signature, en mars dernier, d’un protocole d’accord stratégique entre les ministères de l’Intérieur, de l’Économie et des Finances, de l’Équipement et de l’Eau, de la Transition énergétique et du Développement durable pour lancer la feuille de route de l’infrastructure gazière. 



La Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, présidée par SAR la Princesse Lalla Hasnaa, se mobilise pour les océans en organisant une semaine entière d’activités en vue de sensibiliser à l’importance de cet espace vital pour la régulation du climat et pour l’Humanité qui vit de ses très nombreuses ressources.

Organisée à l’occasion de la journée mondiale de l’Océan, célébrée cette année sous le thème “Eveillez de nouvelles profondeurs”, la semaine de l’Océan, une initiative nationale majeure dédiée à la mise en valeur et à l’exploration des richesses de l’océan à travers le Maroc, que la Fondation a  mené en collaboration avec ses partenaires du 3 au 8 juin dans onze villes du littoral marocain, depuis Al Hoceïma jusqu’à Dakhla, a mis en avant des secteurs clés, notamment l’économie bleue, les infrastructures océaniques, l’économie circulaire, le patrimoine subaquatique, ainsi que la science et la technologie marines.

Cette initiative, qui s’inscrit dans l’engagement continu de la Fondation dans le cadre mondial de la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable, propose un programme riche en activités de découverte et de sensibilisation à l’Océan, s’adressant au grand public, notamment aux communautés éducatives des programmes Éco-Écoles et Jeunes Reporters pour l’Environnement, deux programmes emblématiques d’Éducation au développement durable menés par la Fondation, membre fondateur de la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030) lancée par l’ONU et dont SAR la Princesse Lalla Hasnaa est la marraine.

Selon un communiqué de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, membre fondateur de l’alliance de l’Océan, plus de 500 jeunes ont eu ainsi l’opportunité de participer à des activités organisées dans huit régions littorales du Royaume. Ils ont eu l’occasion de visiter divers sites maritimes, tels que le port Tanger-Med, le bateau scientifique Charif Idrissi de l’Institut National de Recherche Halieutique à Agadir, des phares à Tanger, Casablanca et Safi, des stations de dessalement d’eau de mer à Al Hoceïma, Agadir et Laâyoune, ainsi que des fermes aquacoles à Tétouan et Dakhla.

Les participants ont découvert également l’économie circulaire en visitant des sites de retraitement de déchets à Tanger, Rabat et Casablanca.

De plus, cette année, la semaine de l’Océan a mis en avant le patrimoine subaquatique du Royaume, avec notamment une exposition sur l’épave du Bateau Kaiser Wilhem à Dakhla et la découverte d’un site archéologique subaquatique au large de Safi, a expliqué la Fondation, ajoutant qu’elle a annoncé, en collaboration avec le centre des études et de recherches en patrimoine subaquatique relevant du ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, la découverte d’une nouvelle épave historique subaquatique par une association locale partenaire au large de la ville de Fnideq.

Engagée contre la pollution de l’océan par les déchets plastiques, la Fondation mènera cet été la 5e édition de son opération #b7arblaplastic, dont la pertinence et la qualité ont été reconnues et récompensées dans le monde. Une exposition sur la valorisation des déchets plastiques, portant le slogan “كلشي إلا نلوحو فالبحر”, sera organisée, les 7 et 8 juin, au Centre International Hassan II de Formation à l’Environnement.

L’exposition, accessible aux programmes d’éducation au développement durable de la Fondation le premier jour et au grand public le deuxième, présentera une variété de stands de sensibilisation.

En outre, l’initiative “Message in bottle”, inspirée de la littérature maritime, en glissant des messages pour l’océan dans des bouteilles en verre, connaîtra la participation des éco-écoliers et Jeunes reporters pour l’environnement de différentes régions. Ils s’engageront à mener des actions lors de la prochaine campagne #b7arblaplastic, visant à trier et recycler des tonnes de déchets plastiques tout au long de l’été.

Approuvée par la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030) en tant qu’activité de la Décennie, la Semaine de l’Océan “n’est rendue possible que par le soutien de ses partenaires, opérateurs économiques privés et publics, administrations publiques ou associations de la société civile qui seront mobilisés du Nord au Sud au service d’un bien commun : l’océan”, a conclu la Fondation.





SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan a procédé, le 10 juin à la Commune Lamharza Essahel relevant de la province d’El Jadida, au lancement des travaux de construction de la station de dessalement de l’eau de mer de Casablanca, la plus grande usine du genre en Afrique avec, à terme, une capacité annuelle de production de 300 millions de m3 et une population bénéficiaire estimée à 7,5 millions d’habitants.

Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’intérêt et de la Haute Sollicitude qu’accorde Sa Majesté le Roi Mohammed VI à la question stratégique de l’eau, particulièrement dans le contexte actuel marqué par un déficit pluviométrique notable et une très forte pression sur les ressources hydriques conventionnelles dans les différentes régions du Royaume.

Il fait partie intégrante de l’axe “Amélioration de l’offre hydrique” du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027, lancé en 2020 par Sa Majesté le Roi et dont le coût global devra atteindre 143 milliards DH.

La future station, qui permettra de répondre à la demande croissante en eau du Grand Casablanca, des villes de Settat, de Berrechid et de Bir Jdid et des régions avoisinantes, sera réalisée en deux tranches sur un terrain de 50 ha et nécessitera un investissement global de 6,5 milliards de dirhams, mobilisé grâce à un partenariat public-privé.

Lors de la première tranche, dont la mise en service est prévue fin 2026, la station doit atteindre une capacité de 548.000 m3 d’eau traitée par jour (200 millions de m3 par an), extensible, dans une deuxième phase (prévue pour la mi-2028) à 822.000 m3 par jour, soit 100 millions de m3 supplémentaires par an, dont 50 millions à usage agricole.

Ce projet d’envergure porte sur la réalisation d’une unité de dessalement d’eau de mer par osmose inverse et la mise en place d’un système de transport de l’eau potable produite comprenant trois stations de pompages, trois réservoirs de stockage et un réseau de distribution de près de 130 kilomètres de conduites d’adduction. Ce système de transport d’eau potable nécessitera, pour sa part, une enveloppe de 3 milliards de dirhams financés par des fonds publics.

De dernière génération, la station de dessalement de l’eau de mer de Casablanca comportera deux conduites d’amenée d’eau de mer de 1850 ml de longueur, un émissaire de rejet de 2500 ml de longueur, des installations de dessalement par osmose inverse (des filtres sous pression et des microfiltres), une unité de traitement des boues, un Centre de contrôle et de gestion et des stations de pompage, outre un réservoir de stockage de l’eau potable produite.

Avec un coût de production d’eau potable estimé à 4,48 DH/m3, la future station sera alimentée à 100 % par de l’énergie renouvelable et sa gestion sera entièrement automatisée.