L’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) à travers la Chaire Africaine d’Innovation et de Management Durable (CAIMD), la Bourse de Casablanca, Finance Montréal et l’Université du Québec à Montréal (UQAM) ont organisé, le 7 juin à la Bourse de Casablanca, la remise des prix aux entreprises gagnantes de la 3e édition du “Concours du meilleur rapport de Développement Durable”.

Les prix ont été remporté par Cosumar (Agroalimentaire et Production), Sanlam (Assurances), BOA (Banques), Salafin (Sociétés de financement et autres Activités Financières), Ciments du Maroc (Bâtiment et Matériaux de Construction), Label vie (Distributeurs), IAM et M2M (Matériels, Logiciels et Services Informatiques), Douja Prom Addoha (Placement et Promotion immobilière), Total Maroc (Pétrole et Gaz) et Managem (Mines).

Cette 3e édition met en compétition les rapports de Développement Durable (DD) des entreprises cotées à la Bourse de Casablanca. Les rapports sont notés par des étudiants de Master de différentes universités marocaines, selon une grille élaborée en collaboration avec Finance Montréal et basée sur les nouvelles normes internationales de reporting en matière de DD.

Cet événement permet, d’une part, de mettre en valeur les actions des entreprises marocaines en matière de responsabilité sociale et de soutien aux Objectifs de Développement Durable (ODD) à fort enjeu pour le Maroc, et, d’autre part, de renforcer les compétences des futurs jeunes leaders du pays et des étudiants en gestion du développement durable, à travers la formation et le partage des connaissances.

Ces formations sont réparties dans toutes les régions du Maroc et ont pour objectif de renforcer le savoir des jeunes acteurs socio-économiques par la sensibilisation à la matérialité des risques et à la gestion des questions de développement durable.

L’UM6P, à travers la CAIMD, représente un catalyseur et une plate-forme d’harmonisation pour créer des opportunités en termes de développement et de partage des connaissances et d’initiation d’opportunités de réseautage. L’UM6P permet le réseautage entre les universités en tant que productrices de connaissances, les entreprises en tant qu’acteurs économiques et de développement durable, ainsi que d’autres parties prenantes.

De son côté, la Bourse de Casablanca vise à promouvoir le développement durable, en encourageant au quotidien l’ensemble des acteurs du marché à faire de la RSE un vecteur majeur de l’économie nationale, basé sur le DD. En plus de la cotation des titres, la Bourse de Casablanca se veut une plateforme d’émergence et d’échange d’idées pour l’optimisation de la compétitivité des entreprises, l’amélioration de leur gouvernance, ainsi que l’optimisation de la création de richesse sociale et environnementale qui en résultent.

Cette remise de prix, au-delà de l’évaluation des actions entreprises par les entreprises, intègre également un volet d’analyse exhaustive des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance. Ce concours est la 3ème édition d’une initiative qui se veut être renouvelée chaque année. En partenariat avec la Bourse de Casablanca, Finance Montréal et l’UQAM, la CAIMD souhaite étendre le concours et les programmes de formation à d’autres pays africains tels que la Tunisie et la Côte d’Ivoire.

Cette expansion s’inscrit dans la continuité de la mission de l’UM6P, qui consiste à ouvrir les initiatives de ses laboratoires au continent. Ainsi, la CAIMD vise à consolider sa contribution à la formation de divers publics académiques clés, notamment les doctorants, les professeurs universitaires spécialisés en méthodes quantitatives ou qualitatives, ainsi qu’à la rédaction d’articles scientifiques.

Lancée en 2020, la chaire CAIMD aspire à devenir un point focal et un centre d’excellence international dans la recherche, l’éducation et le renforcement des capacités pour attirer et organiser des réseaux de chercheurs, d’étudiants et d’entreprises leaders dans le domaine du management du DD.



Vivo Energy Maroc a lancé l’édition 2024 de son Innovation Camp, un programme d’appui à l’entrepreneuriat à vocation éducative, en partenariat avec Injaz Al-Maghrib. 

Cette édition permet aux étudiants de l’École Nationale Supérieure d’Arts et Métiers de Casablanca (ENSAM-Casablanca), organisés en équipes et encadrés par les collaborateurs volontaires de l’entreprise, de réfléchir en utilisant les méthodes de l’innovation. L’aboutissement de leur réflexion est de conceptualiser des solutions capables de répondre à la question thématique : « Comment mettre la nature au cœur de la station-service et en faire un modèle de gestion durable de l’eau en termes de rationalisation de la consommation d’eau potable et de recyclage des eaux usées ? ».

« L’Innovation Camp est un rendez-vous annuel qui met en lumière la créativité et la mobilisation de la jeunesse estudiantine marocaine pour créer un impact écologique, durable et économique. Les étudiants participants de cette édition ont démontré que l’innovation est incontournable pour résoudre les défis du Royaume, notamment sur les questions de durabilité et de gestion rationnelle de l’eau. », a déclaré Hind Mejjati Alami, Directrice Communications & RSE de Vivo Energy Maroc.

Vivo Energy Maroc mobilise ses collaborateurs volontaires qui accompagnent et conseillent les étudiants. L’Innovation Camp donne la possibilité aux jeunes intéressés par l’entrepreneuriat et le monde de l’entreprise un encadrement complet pour acquérir des connaissances et des expériences pratiques ainsi que le contact avec des professionnels du secteur.

« La collaboration entre INJAZ Al-Maghrib et Vivo Energy Maroc a pour objectif de promouvoir l’entrepreneuriat et l’innovation chez la jeunesse marocaine. Cette alliance stratégique nous permet de conjuguer notre expertise et nos ressources pour contribuer à améliorer les capacités entrepreneuriales de nos jeunes étudiants et les sensibiliser à la construction d’un avenir prospère et durable. », a déclaré Wafaa Guessouss, Présidente d’Injaz Al-Maghrib.

L’éducation représente pour Vivo Energy Maroc un axe majeur de son action citoyenne. Dans le cadre du Company Program, organisé en parallèle avec l’Innovation Camp, les collaborateurs de l’entreprise se portent volontaires chaque année pour accompagner de jeunes étudiants dans la création de Junior Entreprises. De 2009 à 2023, le partenariat entre Vivo Energy Maroc et Injaz Al-Maghrib a permis la formation entrepreneuriale de plus de 10 000 étudiants et la création de 120 Junior Entreprises. Vivo Energy Maroc est également engagé en faveur de la sécurité routière et de l’environnement à travers une programmation riche d’actions et d’événements organisés dans le cadre de sa responsabilité sociale et environnementale.



Une réunion consacrée à l’examen de la situation hydrique et l’approvisionnement en eau dans la région Dakhla-Oued Eddahab a été tenue, le 3 juin à Dakhla, dans le but de s’informer des principaux projets hydriques et de leur état d’avancement.

Présidée par la Wali de la région Dakhla-Oued Eddahab, gouverneur de la province d’Oued Eddahab, Ali Khalil, en présence du gouverneur de la province d’Aousserd, Abderrahaman El Jaouhari, cette rencontre a été marquée par des présentations axées sur la situation hydrique dans la région et les mesures entreprises pour mettre en œuvre les projets programmés dans les délais impartis.

Lors de cette réunion, un exposé a été présenté par la directrice provinciale d’Oued Eddahab de l’Office National de l’Electricité et de l’Eau potable (ONEE) -Branche Eau-, Nadia Bentaleb, dans lequel elle a mis l’accent sur le plan d’urgence pour garantir l’approvisionnement en eau potable dans la région et sur les mesures préventives visant à préserver les ressources hydriques.

Dans ce cadre, Mme Bentaleb a fait remarquer que la ville de Dakhla connaît un déficit en eau de 28% et un faible niveau de la nappe phréatique et du débit de forages face à une demande croissante en eau, en plus du vieillissement des canalisations des réseaux de distribution dans les anciens quartiers de la ville.

De même, elle a passé en revue une batterie de mesures urgentes entreprises par l’Office pour faire face au stress hydrique dans la région.

Parmi ces mesures urgentes figure le projet de renforcement de la capacité de production de la station de traitement de Taourta, avec une augmentation supplémentaire de 70 litres par seconde, mobilisant une enveloppe budgétaire de 24 millions de dirhams (MDH).

Il s’agit également de la mise en place d’une station compacte d’enlèvement de métaux, d’une capacité de production supplémentaire d’environ 5 litres par seconde, soit l’équivalent de 432 T par jour, pour un coût de 5 MDH.

Mme Bentaleb a aussi mis l’accent sur le renouvellement du canal d’adduction d’eau reliant le réservoir de 1.000 m3 à Taourta et le réservoir de 500 m3 au quartier Nahda, pour un montant global de 20,8 MDH.

En outre, elle a mis l’accent sur le projet relatif à la réalisation d’un réservoir semi enterré d’une capacité de 1500 m3 (6,9 MDH), ajoutant qu’un autre projet relatif à la restauration et le renforcement du réseau de distribution à Dakhla a mobilisé un montant de 72,3 MDH.

Dans l’objectif de parvenir à une solution définitive et durable pour approvisionner la ville de Dakhla et ses environs de l’eau potable, Mme Bentaleb a relevé que l’ONEE -Branche Eau- est en cours de réaliser une station de dessalement de l’eau de mer à Bir Anzarane, nécessitant un montant global de 450 MDH, précisant qu’elle va produire environ 7 millions T d’eau potable par an et augmenter la capacité de stockage de l’eau potable de 23.000 T à 35.500 T.

Cette rencontre s’est déroulée en présence du président du Conseil de la région Dakhla-Oued Eddahab, El Khattat Yanja, du directeur de l’Agence du Bassin Hydraulique de Sakia El Hamra et Oued Eddahab, Sidi Mokhtar El Kanti, d’élus et des chefs des services extérieurs concernés par le secteur de l’eau.



Tarik Moufaddal, que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a nommé le 1er Juin Président-Directeur Général de Moroccan Agency for Sustainable Energy (MASEN), est titulaire d’un Master en sciences de l’Ecole des Mines de Paris et d’un diplôme d’Ingénieur de l’Ecole Mohammadia d’Ingénieurs.

Jusqu’à sa nomination par le Souverain, M. Moufaddal a assuré les fonctions de Directeur Solutions de Mobilité France à Total Energies.

Il a occupé plusieurs autres postes, notamment en tant que Directeur Général de Total Energies Tanzanie (2019-2022), Manager de projets M&A et Stratégie à Total Energies France (2013-2015), Supply Manager à Total Energies Afrique (2011-2013) et Strategy and Business Development Manager à Air Total International (2007-2011).



Tarik Hammane, que SM le Roi Mohammed VI a nommé le 1er Juin directeur général de l’Office National de l’Electricité et de l’Eau portable (ONEE), est titulaire d’un Master spécialisé en génie des systèmes automatisés de l’Institut national des sciences appliquées (INSA) de Lyon.

Ingénieur en génie électrique (INSA-Lyon), M. Hammane occupait, depuis 2023, le poste de directeur général délégué de MASEN.

Il a exercé, en 2022, en tant que vice-président en charge des activités de développement hydrogène de TOTAL Eren et directeur général des filiales Afrique du Nord dans le même groupe.
Entre 2017 et 2022, M. Hammane a occupé le poste de directeur de développement chez MASEN, après avoir assuré, entre 2009 et 2017, les fonctions de directeur des projets et du programme production à l’ONEE.

Il a été, de 2007 à 2009, chef de la division Turbines à gaz à l’Office National de l’Electricité et de l’Eau portable.



Les lauréats du concours Solar Decathlon Africa-Design Challenge 2024, organisé à l’initiative de l’Institut de Recherche en Énergie Solaire et Énergies Nouvelles (IRESEN), ont été récompensés, le 7 juin à Benguérir.

Organisé sous l’égide du ministère de la Transition Énergétique et du Développement Durable, en collaboration avec le Green Energy Park et l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) et avec le soutien du Département de l’Énergie des États-Unis, le concours a vu la participation d’équipes comprenant plus de 250 étudiants et chercheurs de six pays.

Ces équipes, représentant plus de 70 universités et écoles, ont présenté des prototypes de maisons à haute efficacité énergétique intégrant les technologies les plus récentes.

Ainsi, l’équipe “Eco-terra” de l’École Nationale d’Architecture (ENA) de Marrakech a remporté le prix de la catégorie résidentielle, tandis que le prix de la catégorie commerciale a été décerné à l’équipe “Innovex” de l’ENA de Rabat et de l’école “SupMTI” de Rabat.

Le prix de la construction communautaire est revenu à l’équipe “Buiclay” de l’École Supérieure de Technologie de Salé, à l’École Nationale Supérieure des Arts et Métiers de Rabat et à l’ENA de Rabat.

Les innovations remarquables comprenaient des systèmes photovoltaïques avancés où les équipes ont utilisé des panneaux solaires de nouvelle génération, optimisés pour une production d’énergie maximale même dans des conditions de faible luminosité, et des systèmes de stockage d’énergie utilisant des batteries haute capacité et des solutions de stockage thermique, garantissant une plus grande autonomie énergétique.

Il s’agit, en outre, une gestion intelligente de l’énergie grâce à l’intégration de systèmes de gestion de l’énergie basés sur l’intelligence artificielle, permettant d’optimiser la consommation d’énergie en temps réel, ainsi que l’utilisation de matériaux de construction durables et recyclables.

Il a été aussi question, de techniques de construction innovantes, appliquant des méthodes de construction modulaire et préfabriquée, réduisant ainsi les déchets et améliorant l’efficacité de l’utilisation des ressources.

Le Solar Decathlon Africa Design Challenge, s’est concentré particulièrement sur la construction durable, démontrant l’importance de combiner innovation et durabilité dans les projets, en intégrant des pratiques de construction qui réduisent l’impact environnemental tout en maximisant l’efficacité des ressources.

Les conceptions des prototypes montrent comment les techniques de construction durable peuvent être appliquées à grande échelle, influençant positivement le secteur de la construction.

Les équipes ont également dévoilé, en utilisant des matériaux disponibles localement et respectueux de l’environnement, des processus de construction efficaces et des technologies intelligentes, durable et performantes dans la construction des bâtiments du futur.

À cet égard, Samir Rachidi, directeur général de l’IRESEN, a déclaré que le concours a vu la participation d’équipes multidisciplinaires d’étudiants universitaires, ayant conçu des bâtiments à haute performance utilisant des modèles de construction durable et des matériaux locaux accessibles.

Il a ajouté que ces équipes se sont distinguées par des projets exemplaires, mettant en avant le potentiel énorme des jeunes talents aux niveaux national, continental et international, pour réaliser une transition durable dans le secteur de la construction et de l’urbanisme.

Pour sa part, Maryam El Bazzi, de l’équipe “Eco-terra” lauréate de cette édition, a exprimé sa joie de cette victoire, expliquant que l’équipe s’était concentrée sur les défis techniques et énergétiques ainsi que sur la qualité des espaces intérieurs en tenant compte du bien-être des habitants.

Selon les organisateurs, le Challenge a connu un “succès retentissant”, démontrant le potentiel énorme des jeunes talents internationaux pour transformer le secteur de la construction durable à travers les projets présentés cette année, qui sont considérés comme des modèles pour les initiatives de construction verte et de développement durable à l’avenir.






L’ambassadeur du Maroc aux États-Unis, Youssef Amrani a pris part, le 10 juin à Washington, à une réunion présidée par la Sous-secrétaire d’État américaine chargée du contrôle des armements et de la sécurité internationale, Bonnie Jenkins, portant sur le Dialogue soutenu sur l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire, la science et la technologie (SDPU).

Au cours de cette réunion tenue au siège du département d’Etat, M. Amrani a salué les efforts déployés dans le cadre de l’initiative SDPU, “une plateforme importante et un partenaire précieux” pour la coopération scientifique et technologique dans divers secteurs clés, notamment l’eau, l’environnement, l’alimentation et la santé.

Il a précisé que les objectifs de cette initiative sont conformes aux priorités nationales du Maroc énoncées dans le Nouveau modèle de développement, ainsi qu’aux engagements du Royaume envers les Objectifs de développement durable (ODD).

L’ambassadeur a rappelé à cet égard que le Maroc participe activement aux activités liées aux SDPU notamment à travers ses agences compétentes, à savoir le Centre national de l’énergie, des Sciences et des Technologies nucléaires (CNESTEN) et l’Agence marocaine de sûreté et de sécurité nucléaires et radiologiques (AMSSNuR).

Depuis son adhésion à l’AIEA en 1957, le Maroc a introduit les techniques nucléaires à des fins pacifiques dans divers secteurs et a bénéficié d’une coopération et d’un appui importants de l’AIEA, notamment à travers des formations, des expertises et l’acquisition d’équipements de pointe.

Et d’ajouter que l’AMSSNuR et le CNESTEN sont tous deux reconnus, aux niveaux régional et continental, comme des centres d’excellence en matière de renforcement des capacités, de formation et d’appui technique, ainsi que de promotion de la réglementation en la matière.

Evoquant l’assistance accordée par le Maroc aux pays africains dans ce domaine, l’ambassadeur a exprimé la disposition du Royaume à œuvrer au développement d’initiatives de coopération triangulaire et multilatérale, impliquant d’une part le SDPU et l’AIEA, et d’autre part les États membres intéressés.

De tels partenariats permettraient, a-t-il dit, de renforcer davantage les connaissances et l’expertise dans ce domaine important à travers l’Afrique.

Le SDPU est une initiative visant à soutenir la poursuite des progrès et le droit de tous aux avantages des utilisations pacifiques de la technologie nucléaire, tels qu’ils ont été consacrés par le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP). Cette initiative ambitionne également de créer une plateforme coopérative pour mieux faire connaître les domaines dans lesquels les technologies nucléaires ont le plus d’impact, dans le cadre de la réalisation des ODD.



“L’Intelligence Artificielle (IA) et les matériaux avancés pour l’énergie verte et l’environnement durable” est le thème d’un workshop international qui s’est ouvert, le 11 juin à Rabat, à l’initiative du Collège des sciences physiques et chimiques de l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques.

Cet événement scientifique de deux jours réunit des experts internationaux et des chercheurs marocains pour explorer les dernières avancées technologiques et leurs applications dans les domaines de l’énergie verte et de l’environnement.

Ce workshop vise à explorer les innovations en matière de matériaux, favorisées par l’utilisation de l’IA, pour répondre aux défis environnementaux et énergétiques, précisent les organisateurs, notant que “dans un contexte mondial de plus en plus conscient des enjeux environnementaux et de la nécessité de solutions énergétiques durables, l’IA et les matériaux avancés émergent comme des outils essentiels”.

L’un des principaux objectifs de cette manifestation scientifique est “de créer des synergies entre chercheurs marocains et étrangers”. En offrant une plateforme de partage des résultats de recherches récentes et d’expériences via des présentations et des sessions de discussion, le workshop se propose de faciliter le développement de projets collaboratifs.

Intervenant à cette occasion, le Secrétaire perpétuel de l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques, Omar Fassi Fihri, a relevé que l’IA peut jouer un rôle crucial dans la modélisation des matériaux avancés, renforçant ainsi les capacités industrielles et l’avenir de l’énergie verte. Selon lui, la recherche et l’enseignement sont indissociables et doivent se nourrir mutuellement pour rester pertinents et productifs.

Fassi Fihri a également insisté sur les tâches fondamentales de l’enseignant-chercheur, à savoir, transmettre les connaissances, créer des connaissances à travers des travaux de recherche et évaluer les étudiants. Ces responsabilités sont essentielles pour former les cadres du pays et garantir un développement durable.

Pour sa part, le doyen de la Faculté des Sciences de Rabat, Mohamed Regragui, a mis en avant l’importance de la thématique retenue pour cette rencontre, soulignant que cet atelier permet aux étudiants et doctorants de prendre connaissance des recherches scientifiques mondiales et d’établir des coopérations internationales.

Regragui a, dans ce sens, insisté sur le fait que la collaboration internationale est essentielle pour intégrer les dernières avancées technologiques et scientifiques dans les programmes de recherche et de formation, offrant ainsi de nouvelles opportunités aux jeunes chercheurs et doctorants.

Pour sa part, le représentant du Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST), Redouane Assad, a mis en lumière le programme Khawarizmi, lancé en 2019 pour promouvoir la recherche appliquée en IA, précisant que cette initiative soutient des projets innovants dans divers secteurs, notamment la santé, l’agriculture, l’industrie et l’éducation.

Le CNRST participe également à des programmes de coopération internationale, tels que le programme de collaboration avec les Fonds de recherche du Québec (FRQ), qui finance des projets intégrant des technologies IA pour aborder des défis sociétaux majeurs.

De son côté, la professeure à la faculté des sciences de Rabat et membre résidant de la faculté Hassan II des sciences et techniques, Lalla Btissam Drissi, a souligné l’actualité des thématiques abordées, combinant l’IA et les matériaux avancés, cruciales pour l’énergie verte et l’environnement durable au Maroc.

Dans ce sens, elle a exprimé sa satisfaction de voir des experts internationaux partager leurs dernières innovations, permettant au Maroc de s’impliquer davantage dans ces domaines de pointe.

Mme Drissi a également souligné que ce workshop est une première au Maroc, réunissant IA et matériaux avancés, ce qui témoigne de l’engagement du pays à se positionner à l’avant-garde des technologies de pointe.

Le workshop a réuni des experts venus d’une dizaine de pays, notamment des États-Unis, du Canada, de la Pologne, de la Grèce, de l’Italie, de la France, des Émirats Arabes Unis et de la Suède, outre des chercheurs d’universités marocaines, faisant de cet événement une plateforme d’échange et de discussion sur les applications pratiques de l’IA et des matériaux avancés.






Le Maroc a développé une grande expérience dans le domaine des énergies renouvelables et du développement durable, avec plus de 15 ans d’expérience dans le secteur et 32 ans d’attractivité pour le secteur privé, a affirmé, le 31 mi à Rabat, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.

Intervenant lors d’un atelier qui a réuni les principaux acteurs du marché du gaz sous le thème “Les infrastructures du gaz naturel au Maroc”, Mme Benali a souligné que le Royaume œuvre à accélérer les investissements dans l’énergie tout en renforçant le réseau électrique et en investissant dans les sources de stockage du gaz naturel.

Le Maroc veut porter à 52% la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique d’ici 2030, notamment en encourageant les carburants à faible teneur en carbone. “Pour parvenir à ce système énergétique agile et résilient et se préparer à la nouvelle économie de l’hydrogène, nous avons l’intention d’investir, en partenariat avec le secteur privé, entre un et deux milliards de dollars par an, de manière continue et ininterrompue”, a précisé la ministre.

Mme Benali a également mis en avant l’importance de renforcer la connectivité avec les marchés internationaux de l’énergie et du carbone, indiquant que le Royaume est le “seul pays africain à être interconnecté, sur le plan de l’électricité, du gaz et de la logistique, avec le continent européen de manière bidirectionnelle”.

Elle a, par ailleurs, souligné la nécessité de collaborer avec le secteur privé pour dynamiser le secteur du gaz naturel au Maroc, mettant en avant la demande croissante en gaz naturel et les opportunités d’investissement dans ce secteur.

Pour sa part, la directrice des Ports et du domaine public maritime au ministère de l’Équipement et de l’Eau, Sanae El Amrani, a noté que le Maroc est considéré comme un leader mondial en matière d’énergie solaire et éolienne, évoquant les challenges importants qui restent à relever pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050.

Dans ce sens, Mme El Amrani n’a pas manqué de rappeler le protocole d’accord stratégique qui a été signé récemment à Rabat entre plusieurs ministères, organismes et sociétés publiques pour renforcer la coordination en vue de la mise en œuvre accélérée d’un programme de développement d’infrastructures gazières durables. Ce protocole d’accord, a-t-elle expliqué, s’inscrit dans la continuité des efforts en faveur de la consolidation de la souveraineté énergétique du Maroc, la décarbonation de son économie et la connectivité des marchés régionaux et mondiaux. Le programme, qui s’étendra sur plusieurs années, vise à doter le Royaume de plusieurs points d’entrée pour l’importation de gaz naturel liquéfié (GNL), ainsi que d’une infrastructure de stockage et de transport du gaz naturel, a rappelé la responsable.

Ainsi, “le port de Nador West Med se positionnera en tant que première porte d’entrée au niveau de la façade méditerranéenne”, a-t-elle dit. Le même programme prévoit l’appui aux gazoducs raccordant les bassins de production de gaz domestiques aux consommateurs et le développement d’un terminal GNL au port de Nador West Med et d’un nouveau gazoduc pour connecter le terminal au Gazoduc Maghreb-Europe, a précisé Mme Benali. Par ailleurs, la ministre a évoqué le plan de transition verte des ports du Maroc présenté par le ministère de l’Équipement et de l’Eau, qui permettra, entre autres, l’amélioration des opérations et processus pour rationaliser la consommation d’énergie et d’eau dans les ports.
Ont pris part à cet atelier de travail la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, ainsi que les représentants des départements ministériels concernés, le Président de la Fédération de l’Energie  et les professionnels du secteur privé.

Cette rencontre a constitué une opportunité pour réunir les différents intervenants pour discuter de l’avenir du marché du gaz marocain dans le cadre d’une approche pragmatique qui repose sur la fédération des acteurs nationaux et internationaux, institutionnels et privés, afin de mettre en place un système énergétique plus souple et plus résilient, préparer l’économie de l’hydrogène et faire émerger le marché du gaz naturel au Maroc.



La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a affirmé, lundi à Rabat, que son département déploie d’importants efforts pour l’accélération de la mise en œuvre de plusieurs projets dans les domaines de la recherche et l’exploration du gaz, et de son interconnexion aux marchés internationaux.

En réponse à une question orale à la Chambre des représentants sur les résultats des opérations d’exploration gazière et pétrolière menées dans différentes régions du Royaume, Mme Benali a indiqué que les efforts déployés ont permis la découverte de gisements de gaz dans les région du Gharb, d’Essaouira, de Tandrara, et au large de Larache.
Au niveau du bassin du Gharb, des gisements gaziers productifs malgré leur petite taille ont été découverts, grâce à la présence d’un important réseau de gazoducs reliant ces gisements aux usines situées à Kénitra, qui est approvisionnée en ce gaz, a poursuivi la ministre.
S’agissant du bassin d’Essaouira, elle a précisé que la production de gaz, ayant débuté dans les années 1980, se poursuit toujours avec la licence de concession “Meskala”, notant que ce gaz est transporté jusqu’au site minier de Youssoufia de l’OCP pour répondre aux besoins énergétiques des unités de séchage et de calcination du phosphate.

Pour ce qui est de la zone offshore de Larache, Mme Benali a assuré que les études se poursuivent pour développer ce champ gazier, particulièrement après l’achèvement des études géologiques et géophysiques, les résultats du processus de forage ayant révélé la présence de gaz dans cette zone.

Concernant la région de Tandrara (Oriental), elle a fait remarquer que dix puits d’exploration y ont été forés, relevant que les travaux de prospection et de traitement ont dévoilé la présence de gaz naturel au niveau de deux de ces puits.

Sur la base de ces résultats “encourageants”, la concession d’exploitation Tandrara a été accordée en 2018 pour développer ce gisement gazier, a soutenu Mme Benali, notant que ce projet vise à approvisionner en gaz naturel les centrales de production d’énergie électrique de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), immédiatement après la fin des travaux de raccordement entre le site de production de Tandrara et le gazoduc Maghreb-Europe.