L’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, a procédé, le 22 juin à New York, avec son homologue des Etats-Unis, Linda Thomas-Greenfield, au lancement du Groupe des amis sur l’intelligence artificielle pour le développement durable.

Le lancement de ce Groupe, qui a tenu sa première réunion au niveau des ambassadeurs au siège de la Mission des Etats-Unis dans la métropole américaine, survient suite à l’adoption par l’Assemblée générale de l’ONU de la première résolution onusienne sur l’IA initialement co-parrainée par le Maroc et les Etats-Unis, ainsi que par 123 Etats membres jusqu’au jour de son adoption.

Cette résolution historique définit un consensus mondial sur l’Intelligence artificielle pour soutenir le développement durable.

Le choix porté sur le Maroc pour co-présider ce Groupe des amis avec les Etats-Unis renseigne sur la crédibilité, la confiance et le respect dont jouit le Royaume du Maroc à l’échelle onusienne et internationale, sous le leadership éclairé de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Intervenant à cette occasion, M. Hilale a souligné la nécessité de capitaliser sur le momentum créé par la résolution de l’AG de l’ONU afin de lancer une plateforme permettant aux pays de galvaniser les efforts en matière de coopération numérique, notamment en ce qui concerne l’intelligence artificielle.

Il s’agit d’une initiative pour discuter des objectifs communs et des contributions possibles à travers ce Groupe ainsi que des promesses qu’offre le domaine de l’intelligence artificielle et son incidence sur le développement durable dans toutes ses dimensions, a relevé l’ambassadeur.
“Si elle est utilisée de manière efficace et éthique, l’IA s’avère être un moteur qui peut contribuer à faire progresser le développement, et même à accélérer la mise en œuvre des ODD”, a encore expliqué M. Hilale.

L’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU a en outre indiqué que les pays du Sud, notamment africains, ont besoin de tous les outils, y compris l’IA, pour les aider à accélérer la mise en œuvre des objectifs de développement durable.

C’est dans ce contexte que le Maroc encouragera de nombreux pays en développement à s’impliquer activement dans ce Groupe des amis, en vue d’élaborer une approche équilibrée à cette nouvelle technologie, a souligné M. Hilale, rappelant que le Royaume, conscient de l’énorme potentiel de l’IA pour l’Afrique, a accueilli il y a deux semaines à Rabat le premier forum africain de haut niveau sur l’intelligence artificielle, sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Après les sommets du G7, du G20, de Bletchley Park et de Séoul, l’ambition continentale de ce Forum de haut niveau est d’intégrer l’Afrique dans la conversation mondiale sur l’IA, en soulignant qu’une voie africaine est possible sans qu’elle soit détachée des grands acteurs internationaux.

De son côté, l’ambassadeur représentante permanente des Etats-Unis auprès de l’ONU a salué le partenariat entre le Maroc et son pays, ainsi que le rôle de leadership que le Royaume a joué dans le cadre des efforts ayant abouti au lancement de ce Groupe des amis.

Elle a indiqué que la création de ce Groupe vise à mobiliser les efforts pour accélérer la mise en œuvre des ODD, en aidant à éradiquer la faim et la pauvreté, à faire progresser l’égalité des sexes et la croissance économique, tout en luttant contre la crise climatique.

Pour l’ambassadeur américaine, cette initiative ambitionne d’engager des réflexions sur un avenir “où les systèmes d’IA respectueux des droits seront sûrs, sécurisés et dignes de confiance”.

Elle a signalé que le Sommet de l’avenir qui aura lieu en septembre “nous rappelle que l’organisation des Nations Unies a le devoir d’apporter des changements significatifs et une ambition nouvelles pour le développement durable pour les générations présentes et futures”.

Ce Groupe des Amis comptera sur l’appui institutionnel de l’UNESCO et de l’Union internationale des communications (ITU) basés respectivement à Paris et à Genève et qui assurent ensemble, la co-présidence du groupe de travail du système des Nations-Unies sur l’intelligence artificielle.



Le groupe Managem a annoncé l’acquisition de la société Sound Energy Morocco East limited (SEME), au terme d’un processus ouvert en compétition avec des investisseurs internationaux.

“L’avenir énergétique du Maroc et plus largement de l’Afrique exige des investissements structurels importants dans des sources d’énergies bas carbone au premier rang desquelles les actifs gaziers. Pour participer à répondre à cet enjeu national, le groupe Managem crée un pôle gaz naturel industriel et annonce l’acquisition de la société Sound Energy Morocco East Limited (SEME) au terme d’un processus ouvert en compétition avec des investisseurs internationaux“. 

Cet accord porte sur l’acquisition de 55% de la concession d’exploitation de Tendrara, 47,5% du permis d’exploration de grand Tendrara et 47,5% du permis d’exploration d’Anoual.

“Sound Energy Plc a sélectionné Managem dans le cadre d’un processus ouvert et compétitif. Sound Energy, qui recherchait un investisseur pour financer son développement trouve en Managem un partenaire solide de long terme capable de développer et mener à bien ce projet au bénéfice de tous les industriels marocains qui bénéficieront ainsi d’une énergie propre et meilleur marché pour leurs activités”, a expliqué Imad Toumi, Président-directeur général du groupe Managem.

Et de poursuivre : “Bien que de taille modeste, le projet Tendrara contribuera positivement à l’indépendance énergétique du Royaume et à sa balance commerciale. De plus, le groupe est activement à la recherche d’autres actifs gaziers en Afrique, renforçant ainsi sa stratégie de diversification et contribuant au développement énergétique du continent”.

Le plan de développement gazier du projet d’exploitation de Tendrara est conçu en deux phases. La phase 1 est en cours de construction, en vue de la production de 100 millions de mètres cubes par an de Gaz Naturel Liquéfié (GNL) à partir de la mi-2025 via une installation de traitement, de liquéfaction et de stockage de gaz sur site, permettant de répondre aux besoins des industriels nationaux.

La phase 2, en cours d’étude de faisabilité, prévoit, quant à elle, la construction d’une unité de traitement et d’un pipeline reliant le Gazoduc Maghreb-Europe (GME), pour fournir 280 millions de mètres cubes par an de gaz naturel afin de contribuer aux sources d’approvisionnement en gaz du Royaume.

Les termes de l’accord prévoient un montant d’environ 12 millions de dollars américains (environ 119 millions de dirhams – MDH) payable à la réalisation de la transaction ainsi que la prise en charge de la quote-part de Sound Energy PLC d’un financement allant jusqu’à 24,5 millions de dollars américains (près de 244 MDH) lors de la réalisation de la phase 2 du projet.
L’accord global est assujetti à la réalisation de certaines conditions suspensives, dont l’obtention des autorisations réglementaires.

Avec cet accord, Managem étend ses activités à l’exploitation amont de gaz naturel au Maroc et confirme son ambition de devenir un acteur régional dans la promotion et la valorisation des ressources naturelles à faible empreinte carbone.

Situé dans la province orientale du Maroc, le portefeuille d’actif gazier, objet de la transaction, s’étend sur une superficie d’environ 23.000 km². La concession de Tendrara comprend une licence d’exploitation de 133,5 km², octroyée pour une durée de 25 ans à partir de 2018, avec des ressources estimées à 10,67 milliards de mètres cubes de gaz naturel.
A la clôture de la transaction, le projet Tendrara sera détenu à 55% par le groupe Managem, à 20% par Sound Energy Meridja Ltd et à 25% par l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM)



Le Président de l’Autorité Nationale de Régulation de l’Électricité (ANRE) en sa qualité de président de l’Association des régulateurs méditerranéens MEDREG, M. Abdellatif Bardach, a inauguré la 4e session du forum des Présidents aux cotés des ministres de l’énergie Italien, M. Gilberto Pichetto Fratin, et libanais, M. Walid Fayad qui s’est tenue sur le site historique de Sélinonte en Italie.

L’événement a connu la participation des représentants de haut niveau gouvernementaux, parlementaires, des gestionnaires du réseau de transport et du secteur privé accueilli par les Présidents des régulateurs d’énergie, couvrant l’ensemble du spectre énergétique de la région. Les discussions ont porté sur l’amélioration des infrastructures énergétiques, et l’intégration des systèmes à travers la région, explorant des innovations comme les réseaux intelligents, la mobilité électrique, et le développement de l’hydrogène vert.

Le leadership du Royaume du Maroc a été particulièrement mis en avant lors des discussions, soulignant la vision stratégique de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui a lancé et promu une vision d’unité méditerranéenne, axée sur la coopération transfrontalière et des solutions énergétiques durables.

Lors de son discours, M. Bardach a réaffirmé l’importance de ces collaborations : « Notre position géostratégique nous place au carrefour des échanges énergétiques essentiels. En synchronisant nos efforts, nous pouvons surmonter les défis actuels et façonner un avenir énergétique durable pour la Méditerranée et au-delà. »

En conclusion, les Autorités de régulation de l’énergie méditerranéenne ont consolidé leur engagement commun envers la transition énergétique comme moyen de garantir la sécurité de l’approvisionnement et la durabilité pour l’avenir.



Chariot Limited (AIM : CHAR), le groupe d’énergie de transition axé sur l’Afrique, vient de signer un accord avec Vivo Energy portant sur la commercialisation future potentielle de gaz naturel de la licence Loukos Onshore (« Loukos ») au Maroc (Chariot, opérateur 75 %, ONHYM, 25 %). 

L’objectif de cette convention est de définir les prochaines étapes de la mise en œuvre d’une activité gaz-industrie, d’une part à travers l’approvisionnement en gaz domestique et d’autre part via la mise en place d’un partenariat midstream pour le Gaz Naturel Comprimé (GNC) pour répondre aux besoins énergétiques croissants de l’industrie marocaine. 

Chariot, qui exploite la licence Loukos, a récemment achevé sa première campagne de forage dans le cadre de cette licence et procède actuellement à la planification des opérations de test de débit du puits OBA-1. 

Loukos dispose d’autres ressources gazières sur des sites existants non exploités et d’un portefeuille d’exploration attrayant représentant un potentiel de production supplémentaire. Les données recueillies lors de la campagne de forage et les données sismiques 2D et 3D récemment retraitées sont en cours d’intégration en vue d’évaluer ces ressources potentielles.

Vivo Energy est un groupe panafricain qui commercialise et distribue des carburants et des lubrifiants de grande qualité. Il est leader sur le marché et présent de longue date dans le secteur des produits pétroliers au Maroc. Vivo Energy Maroc exploite un réseau de plus de 400 stations-service qui approvisionnent des clients commerciaux et industriels dans différents secteurs du Royaume. 

 

  • Principaux termes de l’accord :

Chariot prévoit vendre des volumes initiaux allant jusqu’à 3 millions de pieds cube par jour (ou approximativement 30 millions de mètres cubes par an) à l’entité dédiée pour la commercialisation du Gaz Naturel Comprimé (GNC) dans le cadre d’un accord de vente de gaz à long terme provenant de la future production potentielle de Loukos ;

De plus, Vivo Energy entend concevoir, financer, construire et exploiter une usine de gaz naturel comprimé (« GNC ») et un réseau de distribution pour transporter du gaz sous forme de GNC provenant de diverses sources vers des clients industriels existants et nouveaux au Maroc ;

Enfin, cette activité de GNC serait opérée et développée par une entité dédiée dont Chariot pourrait détenir jusqu’à 49 % des parts. 

Les parties vont désormais avancer sur les accords de vente de gaz, du midstream et autres accords connexes. Bien qu’il n’y ait aucune garantie que cela se traduira par des accords définitifs, les parties poursuivent leurs travaux en vue de cette nouvelle étape et des mises à jour seront communiquées en temps requis.

  • Pierre Raillard, Directeur Général de Chariot Maroc : 

« Nous sommes ravis d’étendre notre collaboration avec Vivo Energy à l’onshore au bénéfice de chacun des partenaires et qui a pour but de contribuer au développement du réseau gazier marocain. Cet accord offre l’opportunité d’une commercialisation rapide de la future production de Loukos et ouvre la voie autant au développement de gisements de gaz préexistants qu’au puits OBA-1 ainsi qu’à une croissance organique via de futures explorations. Ce projet sera piloté en coordination avec notre partenaire en amont, l’ONHYM, et se concentrera dans un premier temps sur les marchés existants. Cela permettra également de tirer parti de notre production de gaz pour soutenir un développement plus large de l’infrastructure nécessaire pour le conditionnement et le transport de GNC de Vivo Energy. Et, dans le cadre d’un éventuel partenariat midstream, Chariot pourrait être directement associé non seulement aux ventes de Loukos, mais également aux revenus de la distribution de gaz dans le pays à partir d’un plus grand nombre de sources. »

 

  • Matthias de Larminat, Directeur général de Vivo Energy Maroc :

« Le gaz naturel est une composante clef de l’équation énergétique visant à décarboner le Maroc, telle que définie par Sa Majesté le Roi. Ce projet s’inscrit pleinement dans cette ambition et répond aux besoins exprimés par les acteurs industriels marocains. »



Le président de l’Autorité nationale de régulation de l’électricité (ANRE), Abdellatif Bardach, en sa qualité de Président du réseau francophone des régulateurs de l’énergie (RegulaE.Fr), a présidé, le 26 juin à Abidjan, l’ouverture de la Conférence des régulateurs de l’énergie francophone, avec le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie de la République de la Côte d’Ivoire. 

Cet événement a constitué un jalon important pour le renforcement de la collaboration et des échanges constructifs en matière d’infrastructures énergétiques en Afrique. 

Exploitant la diversité des ressources et des innovations technologiques à travers les nations africaines et francophones, cette conférence a permis de mettre en lumière des initiatives visant à améliorer l’accès à l’énergie, à stabiliser les réseaux électriques et à intégrer les énergies renouvelables. 

Les présentations des régulateurs membres ont souligné l’importance cruciale de la coopération pour relever les défis énergétiques du continent, en vue d’un développement durable et intégré.

En phase avec la vision de développement durable prônée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’Assiste, l’ANRE s’engage à soutenir le développement de projets bénéfiques pour l’ensemble du continent, renforçant ainsi les capacités régionales et stimulant une croissance économique inclusive. 

L’événement a catalysé l’engagement des participants en faveur d’une intégration énergétique régionale, centrée sur le renforcement des infrastructures et l’harmonisation de la régulation énergétique.

Reconnaissant l’importance cruciale des interactions internationales dans le secteur énergétique, l’ANRE continue de promouvoir des initiatives stratégiques d’envergure.

À la tête de l’Association méditerranéenne et francophone des régulateurs de l’énergie, l’ANRE coordonne la collaboration de 58 régulateurs issus principalement des continents européen et africain.

Ce rôle confirme la position du Maroc en tant que point de convergence énergétique entre l’Europe et l’Afrique, renforçant son influence sur la scène énergétique mondiale, précise le communiqué, notant que cette dynamique ne renforce pas seulement la position régionale du Maroc, mais ouvre également de nouvelles perspectives pour l’avancement de la régulation énergétique dans ces régions.

Le Réseau francophone des régulateurs de l’énergie (RegulaE.Fr) a été créé le 28 novembre 2016 à Paris avec pour objectif de réunir les régulateurs partageant la langue française au sein d’un même réseau afin de faciliter les échanges et d’encourager la collaboration entre ses membres. RegulaE.Fr compte à ce jour 32 autorités de régulation d’Afrique, d’Europe, des Amériques et d’Asie Pacifique.



La production de l’énergie électrique, au niveau national, s’est accrue de 3% à fin avril 2024, après une baisse de 1,9% un an auparavant, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF).

Cette progression s’explique par la bonne tenue de la production privée (+4,2%) et de celle des énergies renouvelables relatives à la loi 13-09 (+38,6%), précise la DEPF dans sa récente note de conjoncture. En revanche, la production de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) s’est repliée de 9,9%.

S’agissant des échanges du secteur de l’énergie électrique avec l’extérieur, le volume importé s’est accru de 15,1% au terme des quatre premiers mois de 2024, au lieu d’une hausse de 119,6% à la même période de l’année écoulée.

Quant au volume exporté, il a augmenté de 17,9% et ce, dans un contexte d’accroissement du volume de l’énergie appelée nette de 3% (après +3,4%).

S’agissant de la consommation de l’énergie électrique, elle a augmenté de 0,7% à fin avril 2024, après une amélioration de 6% l’année précédente, incorporant une augmentation des ventes de l’énergie de moyenne tension de 10%, de celle destinée aux distributeurs de 3% et de celle de basse tension de 1,9%.



Le label international Pavillon Bleu, attribué annuellement par la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, présidée par Son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasnaa, flottera sur 27 plages, quatre ports de plaisance et, pour la première fois au Maroc, sur un lac de montagne durant la saison estivale 2024.

Avec 32 sites labellisés au total, le Maroc se classe 18e parmi les 43 pays de l’Hémisphère Nord pour le nombre de sites labellisés Pavillon Bleu, un écolabel exigeant créé par la Fondation pour l’Éducation à l’Environnement et introduit au Maroc en 2002 par la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, et est le pays arabe comptant le plus de Pavillons bleus et le deuxième en Afrique.

Les 27 plages labellisées en 2023 ont toutes renouvelé leur Pavillon Bleu, témoignant de l’engagement des parties prenantes pour maintenir les normes élevées de ce label tout au long de la saison estivale, indique un communiqué de la Fondation. Il s’agit des plages de Oued Laou, Essaouira, Arekmane, El Haouzia, Sidi Rahal 4e tranche, Bouznika, Ba Kacem, Mdiq, Rifienne, Sidi Ifni, Saïdia Municipale, Station Touristique Saidia Ouest, Dalia, Achakar, Bedouza, Safi Municipale, Souiria Lakdima, Aglou, Imin Tourgha, Oum Labouir, Foum el Oued, Skhirate, Sidi Abed /El Jadida, Les nations, Aïn Diab extension, Al Minaa et Est Marina Smir, précise le communiqué. 

Pour la première fois au Maroc, un lac de montagne est labellisé Pavillon Bleu : Aguelmam Azigza dans le parc national de Khénifra. Tout en longueur, niché entre une longue falaise et une forêt de cèdres de l’Atlas plusieurs fois centenaires, ce “lac vert” est une perle encore sauvage du Moyen Atlas, note la même source. Pour accompagner la fréquentation de ce lieu très populaire à Khénifra et sa région, les collectivités territoriales et les autorités locales ont choisi de l’aménager : routes d’accès, bâtiments de service, espace de campement, sanitaires, etc. Un projet que la Fondation a soutenu en lui attribuant le label Pavillon Bleu.

Pour Tanja Marina Bay, quatrième port de plaisance à hisser le Pavillon bleu, après Saïdia en 2018, Est Marina Smir en 2022 et Al Hoceïma en 2023, cet écolabel est une continuité naturelle de son développement, souligne le communiqué. Ouvert en 2018 dans le cadre de la reconfiguration du port de Tanger, il est aujourd’hui le plus grand port de plaisance du Royaume, avec 1400 anneaux. Ses installations modernes et complètes, notamment pour la gestion des déchets, lui ont permis de décrocher logiquement l’écolabel.

Le Pavillon bleu est très prisé par les communes littorales, responsables de la gestion des plages, pour l’image positive qu’il véhicule et son attractivité pour les estivants.

Pour l’édition 2024, 49 plages avaient postulé. L’attribution du label repose sur le respect de quatre critères principaux : la qualité des eaux de baignade, l’information et la sensibilisation à l’environnement, l’hygiène et la sécurité, l’aménagement et la gestion. Des contrôles inopinés sont effectués pendant la saison estivale pour vérifier le respect de ces critères par les sites labellisés.

Les plages labellisées Pavillon Bleu font toutes partie du programme Plages Propres, qui regroupe plus d’une centaine de plages, principalement les plus fréquentées du pays. 66 collectivités locales, appuyées par leur tutelle, la Direction générale des Collectivités territoriales, toutes les administrations concernées par la gestion du littoral, 26 partenaires économiques et plus d’une centaine d’associations locales se mobiliseront pendant près de trois mois pour sensibiliser et éduquer les estivants, veiller à la qualité des eaux de baignade et du sable, équiper les plages, assurer la sécurité et la couverture sanitaires, et faire respecter l’ordre et les règlements.

La pollution des océans et des plages est une préoccupation majeure pour la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement, qui déploie depuis 2019 l’opération bharblaplastic. Cette initiative vise à sensibiliser massivement les estivants à la pollution par les plastiques, à collecter les déchets sur les plages et à les recycler.

En 2024, cette opération connaîtra sa cinquième édition et est devenue une référence, avec la participation de toutes les plages labellisées Pavillon Bleu. C’est une initiative reconnue et intégrée à la Décennie des Nations unies pour les sciences océaniques au service du développement durable, dont la Fondation est partie prenante.



La 21ème réunion du Comité de pilotage du Réseau mondial de sûreté et sécurité nucléaires (GNSSN) a démarré le 25 juin à Vienne, sous la présidence du Directeur général de l’Agence marocaine de sûreté et de sécurité nucléaires et radiologiques (AMSSNuR), Saïd Mouline.

Dans son mot d’ouverture, la Directrice générale adjointe chargée de la sûreté et de la sécurité nucléaires à l’agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Lydie Evrard, a indiqué que le GNSSN constitue une plateforme essentielle pour le partage des idées, des perspectives et des approches nationales en matière de sûreté et de sécurité nucléaires.

Sous la présidence de M. Mouline, le GNSSN s’engage à renforcer la coopération internationale en facilitant le partage des connaissances, des meilleures pratiques et des leçons apprises parmi les participants. 

Les piliers fondamentaux de cette coopération sont : Connecter, collaborer, renforcer les capacités, et partager les connaissances et services.

Le programme de la réunion a été marqué par des présentations sur les réalisations du GNSSN, un aperçu sur la Commission internationale de la radioprotection (ICRP), les défis et opportunités liés à la régulation des nouvelles technologies ainsi que les activités des réseaux régionaux et thématiques.

De même, un accent particulier a été mis sur l’établissement d’un nouveau réseau régional de la région des Caraïbes, le Réseau de sûreté et de sécurité radiologique des Caraïbes.

“Nous sommes convaincus qu’en travaillant ensemble, nous pouvons créer un cadre complet qui facilite le partage des idées, des perspectives et des approches nationales. Notre mission est de bâtir des partenariats entre les entités gouvernementales et les autres organisations impliquées dans la sûreté et la sécurité nucléaires”, a déclaré M. Mouline à cette occasion.

“Nous sommes particulièrement fiers de l’engagement de la Vice-Présidente jamaïcaine, pour son soutien continu et sa contribution significative à la promotion des objectifs du GNSSN dans la région des Caraïbes”.

Cet événement a marqué un pas important vers le renforcement du cadre mondial de sûreté et de sécurité nucléaires, à l’échelle mondiale, ainsi que le maintien d’un niveau élevé de sûreté et de sécurité dans les installations et activités nucléaires en favorisant la collaboration, le transfert des connaissances, le partage des expériences d’informations et de bonnes pratiques entre ses 113 membres et en favorisant l’adhésion de nouveaux acteurs et experts dans ce domaine.





Deux accords de coopération dans les domaines de l’énergie, des sciences de la terre et des mines ont été signés, le 27 juin à Rabat, entre le ministère de la Transition Énergétique et du Développement Durable et le ministère de l’Énergie et des Ressources Naturelles de la République de Turquie.

Signés par la ministre de la Transition Énergétique et du Développement Durable Leila Benali et le ministre turc de l’Énergie et des Ressources Naturelles, Alparslan Bayraktar, ces deux accords concernent les énergies renouvelables, l’hydrogène vert, l’efficacité énergétique, la production et la distribution d’électricité, l’intégration des marchés de l’énergie, les technologies propres, la décarbonation et l’exploration des hydrocarbures.

S’agissant des mines et des sciences de la Terre, la coopération entre les deux parties couvre la production de cartes géologiques, la télédétection, les bases de données et systèmes d’information géographique (SIG), l’intelligence artificielle pour l’évaluation minérale, la recherche géologique, la gestion post-mine, la surveillance sismique, la gestion des minéraux stratégiques et critiques et les projets conjoints d’exploration des produits énergétiques et miniers.

Ces deux accords établissent un cadre de collaboration pour renforcer les partenariats public-privé, la recherche et le développement, l’assistance technique, le renforcement des capacités, l’échange d’expertise et de technologies, le développement de projets communs, la coopération entre agences d’innovation et organisations de recherche, ainsi que des visites techniques, ateliers et séminaires.

Lors de la cérémonie de signature de ces deux accords, les deux responsables ont salué la qualité des relations bilatérales fructueuses qui ont connu un développement tangible au cours des deux dernières décennies sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et du Président Recep Tayyip Erdogan

Ce développement s’est manifesté à travers de nombreux accords diplomatiques et commerciaux, ainsi que par l’échange d’expertise et d’expérience dans divers secteurs vitaux et complémentaires. Ces efforts visent principalement à établir une coopération bilatérale solide et à créer une dynamique régionale ambitieuse et renouvelée pour les deux nations.

Il y a “beaucoup d’opportunités et de potentiel pour la coopération dans le domaine de l’énergie et de l’exploitation minière entre nos deux pays”, a indiqué, à cet égard, le ministre turc, se félicitant des liens historiques et économiques existant entre les deux pays.

Le responsable turc a également relevé que les deux pays partagent certains défis dont la croissance de la demande énergétique ou encore les objectifs climatiques ambitieux.

Pour sa part, Mme Benali a affirmé que cette rencontre a été une occasion de discuter des défis communs entre le Maroc et la Turquie, ainsi que des perspectives de croissance et des ambitions partagées dans de nombreux domaines tels que les énergies renouvelables, les minéraux et le gaz naturel.

Le premier accord signé avec la Turquie donnera un nouvel élan à la coopération bilatérale dans le domaine de l’énergie et des énergies renouvelables, alors que le deuxième encouragera les investissements privés et publics aussi bien au Maroc qu’en Turquie dans le domaine des minéraux et des mines.

“Nous avons également mis en place une équipe de travail qui élaborera des projets concrets dans les mois à venir, incluant des investissements et des achats d’énergie pour réduire la facture énergétique de nos deux pays”, a fait savoir la ministre.

La visite de M. Alparslan Bayraktar au Maroc s’inscrit dans le cadre de la concertation et de la coordination continues entre le Royaume et la République de Turquie, en vue de renforcer les relations bilatérales dans divers domaines en explorant de nouvelles opportunités de coopération et en encourageant les investissements mutuels.

Cette rencontre, s’est déroulée en présence de l’Ambassadeur de Turquie au Maroc, ainsi que des hauts responsables du ministère de la Transition Énergétique et du Développement Durable et des organismes sous tutelle, dont l’ONHYM, l’ONEE, MASEN, AMEE et IRESEN.



L’investissement dans la modernisation et l’accroissement de la capacité des réseaux énergétiques, a été au centre des débats lors d’un panel tenu, le 30 mai à Marrakech, sous le thème “Transition énergétique équitable : Investir dans la modernisation et la capacité des réseaux”.

Les participants à cette rencontre organisée dans le cadre de la 2è édition du GITEX Africa 2024, un événement phare placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ont souligné l’importance cruciale de moderniser les infrastructures de réseau électrique pour permettre une transition énergétique équitable, expliquant que la mise à niveau des réseaux actuels demeure essentielle pour intégrer les énergies renouvelables de manière efficace et durable.

Intervenant à cette occasion, Mohamed Bousseta, Directeur général de “Green Energy Park”, a relevé que l’accélération de la transition énergétique au Maroc représente une opportunité unique pour investir dans les nouvelles technologies et développer de nouveaux secteurs d’activité.

Dans ce sillage, M. Bousseta a indiqué qu’en créant des emplois et en renforçant les efforts en Recherche et Développement, Green Energy Park vise à rester compétitif sur le marché global et à réussir dans sa mission de soutenir une transition énergétique “durable” et “équitable” dans le Royaume.

Pour sa part, Jérôme Fournier, vice-président corporatif et directeur de l’innovation à Nexans, a souligné l’importance capitale de moderniser les réseaux électriques pour faciliter une transition énergétique juste et équitable.

Il a, dans ce sens, expliqué que les réseaux actuels, souvent obsolètes et inefficaces, ne peuvent pas répondre aux exigences croissantes en matière d’énergies renouvelables et de consommation énergétique.

“Investir dans la modernisation des infrastructures de réseau est essentiel pour intégrer efficacement les sources d’énergie renouvelable et par là, garantir une distribution stable et fiable de l’électricité.

Il a, par ailleurs, mis en avant l’importance d’accroître la capacité des réseaux pour soutenir l’électrification croissante de divers secteurs, y compris les transports et l’industrie. Gitex Africa 2024, qui connaît la participation de plus de 1.500 exposants représentant plus de 130 pays, se veut un hub favorisant les échanges sur les derniers développements technologiques.