Le président de la COP28 appelle les banques multilatérales de développement à établir un nouveau cadre de financement du climat
Le président désigné pour la Conférence des Parties (COP28), Sultan Bin Ahmed Al Jaber, ministre de l’Industrie et des Technologies avancées des Émirats arabes unis, a appelé, le 9 novembre, les banques multilatérales de développement (BMD) à jeter les bases d’une architecture mieux adaptée pour le financement de la lutte contre le changement climatique.
“Les BMD doivent travailler par l’intermédiaire des plateformes nationales, réviser les objectifs de financement du climat pour les années à venir et réduire les risques pour le secteur privé. Elles doivent jouer un rôle clé en jetant les bases d’un nouveau cadre pour le financement de la lutte contre le changement climatique“, a-t-il indiqué lors d’une réunion virtuelle organisée moins d’un mois avant la COP28 et à laquelle ont pris part les présidents de huit BMD, le président de la Banque mondiale et la directrice générale du Fonds monétaire international.
“Nous avons besoin de plus d’ambition, nous avons besoin de trillions et non de milliards” pour résoudre le problème du financement du climat, a-t-il dit cité par l’agence de presse émiratie. Dans ce cadre, M. Al Jaber a souligné que l’abandon de l’approche projet par projet au profit de plateformes nationales pour le financement des BMD était un élément clé des plans de sa présidence visant à améliorer l’accès au financement climatique, appelant les BMD à travailler mieux ensemble en tant que système, en particulier par le biais de plateformes nationales, pour que cette nouvelle vision devienne réalité.
Il a également invité les BMD à augmenter leur financement de l’adaptation et à élargir le financement climatique pour couvrir des secteurs tels que l’alimentation, l’eau, la santé, la nature et la biodiversité.
“Les BMD doivent également avoir des objectifs et des méthodologies pour mobiliser davantage les financements privés, en particulier pour l’atténuation”, a-t-il ajouté.