La 3e Conférence Internationale Eau et Climat (CIEC3), initiée sous le thème “La gestion de bassin, clé pour l’adaptation et l’atteinte des Objectifs de Développement Durable“, a pris fin, le 7 juillet à Fès, avec l’adoption de la Déclaration de Fès.
Ce document, résultant des travaux et recommandations de cette conférence internationale, constitue un engagement commun à relever par la communauté internationale lors de la COP-28 à Dubai (novembre 2023) et du Forum Mondiale de l’Eau en Indonésie, prévu en mai 2024.
La Déclaration de Fès a appelé notamment à renforcer le partage des bonnes pratiques dans la gestion intégrée des ressources en eau, particulièrement au niveau des bassins et des territoires, promouvoir et inclure l’innovation et les nouvelles technologies en faveur d’une meilleure connaissance et usage des ressources en eau et également pour une meilleure maitrise des coûts de mobilisation de l’eau.
Elle recommande aussi d’accélérer les progrès pour la réalisation des Objectifs de Développement Durable, en vue d’assurer la sécurité hydrique, renforcer la communication et la sensibilisation autour de la problématique de l’eau et améliorer sa gestion afin de mettre en place une vrai cohérence des politiques sectorielles.
La Déclaration de Fès a réaffirmé l’attachement au plan d’action de Dakar pour les bassins des rivières, des lacs et des aquifères, l’engagement dans la Coalition pour la Coopération Transfrontalière sur l’Eau et la volonté de préparer activement le segment des bassins du processus politique du prochain Forum mondial de l’eau.
Intervenant à cette occasion, le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka a salué “la remarquable implication de tous les participants durant deux jours de travaux intensifs de ses différentes sessions” ainsi que la qualité des échanges qui ont marqué les travaux du panel ministériel autour des engagements sur la gestion des ressources en eau à l’échelle des bassins, pour accélérer l’adaptation au changement climatique et l’atteinte des objectifs de développement durable.
- Baraka a souligné que les travaux de cette rencontre ont démontré que dans le contexte climatique actuel marqué par le changement, “il y a une certaine convergence internationale sur la nécessité de réaliser une planification dynamique pour des solutions durables de l’approvisionnement en eau des différents usages selon les priorités fixées”.
Et d’ajouter que les différentes expériences partagées méritent d’être valorisées et capitalisées et sont en faveur de l’approche bassin en tant qu’espace géographique d’application de la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE).
- Baraka n’a pas manqué de rappeler la nécessité de mettre l’accent davantage sur la nécessité de doubler les efforts en matière de sensibilisation à l’économie de l’eau, et de la considérer désormais comme l’un des axes de l’adaptation au changement climatique.
La 3e CIEC, coorganisée par le ministère de l’Équipement et de l’Eau, le Réseau International des Organismes de Bassin (RIOB), et le Conseil Mondial de l’Eau (CME), a accueilli près de 500 participants venant des quatre coins du monde, et rassemblé d’éminents experts internationaux autour des travaux de ses différentes sessions.