La ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, a souligné, le 22 mai à Rabat, l’urgence de mettre un terme à la perte de la biodiversité et de prendre des mesures concrètes pour l’arrêter et l’inverser.
Il s’agit de collaborer ensemble pour traduire les engagements en politiques et en actions et partant en résultats tangibles, pour faire progresser non seulement la communauté internationale mais toute l’humanité vers les objectifs de 2030, a affirmé Mme Benali qui présidait l’ouverture de la conférence sur le thème « De l’accord à l’action : mutualiser les moyens et actions pour garantir la mise en œuvre du nouveau Cadre mondial à l’échelle nationale », tenue à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la biodiversité.
Rappelant le nouveau cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal devant guider l’action mondiale pour la nature jusqu’à 2030, la ministre a noté que sur le plan national, 23 objectifs ont été déclinés en objectifs nationaux de préparer la mise à jour de la stratégie et du plan d’actions nationaux pour la biodiversité, avec un soutien financier et technique du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
Elle a, dans ce cadre, mis en exergue l’importance de la transparence, de la fiabilité des données, de la gouvernance et de la coordination pour mener des actions unilatérales, bilatérales et multilatérales de manière cohérente et éclairée, citant, à ce titre, la mise en place par le Maroc de la commission nationale sur le climat et la biodiversité comme outil de coordination et de bonne gouvernance.
La ministre a également mis en avant les progrès réalisés par le Maroc dans le domaine de la préservation de la biodiversité, notamment en matière de paiement pour les services des services écosystémiques et des mécanismes de compensation, ainsi que du système de partage des bénéfices suite à la récente ratification du protocole de Nagoya.
Mme Benali a tenu à assurer que le Maroc, dans le cadre de sa présidence de la 6ème Assemblée des Nations Unies pour l’Environnement (UNEA-6), affiche pour ambition de mettre un terme à la pollution plastique et de promouvoir des solutions basées sur la nature afin de soutenir le développement durable, tout en appelant à revigorer le multilatéralisme pour surmonter les multiples crises et la biodiversité, l’une des premières victimes de ces multiples crises.
Cette conférence a été organisée par le Ministère de la Transition énergétique et du développement durable, avec l’appui du Programme de Partenariat de l’Action en faveur de l’Économie Verte (PAGE) et du Projet « Coopération régionale pour de nouveaux indicateurs de comptabilité écosystémiques en Afrique » (COPERNICEA).
Cet évènement, auquel ont pris part notamment des représentants des départements ministériels et des institutions de recherche scientifique, a été une occasion idoine pour mettre en avant les nombreuses actions entreprises à tous les niveaux par les différents intervenants (acteurs étatiques, organisations internationales, gestionnaires, instituts de recherche, secteur privé et société civile) dans le but de garantir une mise en œuvre efficace du CMB Kunming-Montréal post-2020 à l’échelle nationale.