La ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, a souligné, le 22 mai à Rabat, l’urgence de mettre un terme à la perte de la biodiversité et de prendre des mesures concrètes pour l’arrêter et l’inverser.

Il s’agit de collaborer ensemble pour traduire les engagements en politiques et en actions et partant en résultats tangibles, pour faire progresser non seulement la communauté internationale mais toute l’humanité vers les objectifs de 2030, a affirmé Mme Benali qui présidait l’ouverture de la conférence sur le thème « De l’accord à l’action : mutualiser les moyens et actions pour garantir la mise en œuvre du nouveau Cadre mondial à l’échelle nationale », tenue à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la biodiversité.

Rappelant le nouveau cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal devant guider l’action mondiale pour la nature jusqu’à 2030, la ministre a noté que sur le plan national, 23 objectifs ont été déclinés en objectifs nationaux de préparer la mise à jour de la stratégie et du plan d’actions nationaux pour la biodiversité, avec un soutien financier et technique du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

Elle a, dans ce cadre, mis en exergue l’importance de la transparence, de la fiabilité des données, de la gouvernance et de la coordination pour mener des actions unilatérales, bilatérales et multilatérales de manière cohérente et éclairée, citant, à ce titre, la mise en place par le Maroc de la commission nationale sur le climat et la biodiversité comme outil de coordination et de bonne gouvernance.

La ministre a également mis en avant les progrès réalisés par le Maroc dans le domaine de la préservation de la biodiversité, notamment en matière de paiement pour les services des services écosystémiques et des mécanismes de compensation, ainsi que du système de partage des bénéfices suite à la récente ratification du protocole de Nagoya.

Mme Benali a tenu à assurer que le Maroc, dans le cadre de sa présidence de la 6ème Assemblée des Nations Unies pour l’Environnement (UNEA-6), affiche pour ambition de mettre un terme à la pollution plastique et de promouvoir des solutions basées sur la nature afin de soutenir le développement durable, tout en appelant à revigorer le multilatéralisme pour surmonter les multiples crises et la biodiversité, l’une des premières victimes de ces multiples crises.

Cette conférence a été organisée par le Ministère de la Transition énergétique et du développement durable, avec l’appui du Programme de Partenariat de l’Action en faveur de l’Économie Verte (PAGE) et du Projet « Coopération régionale pour de nouveaux indicateurs de comptabilité écosystémiques en Afrique » (COPERNICEA).

Cet évènement, auquel ont pris part notamment des représentants des départements ministériels et des institutions de recherche scientifique, a été une occasion idoine pour mettre en avant les nombreuses actions entreprises à tous les niveaux par les différents intervenants (acteurs étatiques, organisations internationales, gestionnaires, instituts de recherche, secteur privé et société civile) dans le but de garantir une mise en œuvre efficace du CMB Kunming-Montréal post-2020 à l’échelle nationale.

La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a appelé, le 26 mai  à Guelmim, à l’élaboration d’un plan de transition énergétique de la région de Guelmim-Oued Noun qui constituerait un élément clé dans la continuité des investissements dans cette zone.

S’exprimant lors de la conférence « Investor Day » dédiée à la promotion des investissements dans la Région Guelmim-Oued Noun, Mme Benali a mis en avant la position géostratégique de la région, caractérisée par la proximité de la mer, ainsi que ses potentialités en matière d’énergies renouvelables, ce qui lui accorde une place cruciale dans le processus de transition énergétique.

Elle a, dans ce sens, précisé que les investissements en matière de transition énergétique au Maroc nécessitent plus d’un milliard de dollars chaque année d’ici 2030, et un montant de 1,9 milliard de dollar après l’année 2030, sans compter les coûts de l’hydrogène vert, des batteries et du digital qui vont être utilisés pour atteindre les objectifs de la transition énergétique.

Elle a, par ailleurs, noté que cette rencontre est importante sur plusieurs échelles, à savoir son initiation en collaboration avec l’IFC qui est affiliée à la Banque mondiale et qui cherche à valoriser les atouts de Guelmim-Oued Noun et à permettre à cette région d’assurer un développement durable.

De son côté, le ministre délégué en charge de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des politiques publiques, Mohcine Jazouli, s’est félicité de la tenue de la conférence « Investor Day » qui représente une occasion importante pour le plan de développement régional.

Il a ainsi fait valoir que Guelmim-Oued Noun a toujours été considérée comme la porte du Sahara Marocain, estimant qu’à travers cette action, la région renoue avec ce rôle important via un plan ambitieux dans lequel la durabilité dans ses différentes composantes (écotourisme, économie bleue et économie verte) occupe une place centrale.

Il a en outre fait observer que de nombreux investisseurs ont exprimé leur souhait de venir investir dans la région pour créer des unités d’énergies renouvelables, à même de créer un écosystème pour la région et un maximum d’opportunités d’emploi, notant que la région se fixe comme ambition à l’horizon 2035 de multiplier par trois son PIB et de créer environ 50.000 emplois durant cette même période.

Cette rencontre a été marquée par la participation de notamment de la présidente du Conseil de la région Guelmim-Oued Noun, Mbarka Bouaida, le Wali de la région de Guelmim-Oued Noun, Mohamed Najem Abhai, et du directeur de l’IFC pour la région Maghreb, Xavier Reille.

Le ministre portugais de l’Environnement et de l’action climatique, Duarte Cordeiro, a souligné l’importance de la coopération entre Rabat et Lisbonne en matière d’énergie et de gestion de l’eau, relevant que les deux pays, qui veulent renforcer leur coopération dans ce domaine, sont confrontés aux mêmes défis, notamment la transition énergétique et l’augmentation de la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité.

A l’issue d’un entretien avec la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, tenu en marge de la 14-ème Réunion de Haut Niveau (RHN) Maroc-Portugal, le ministre portugais a mis l’accent sur l’importance d’exploiter l’électricité issue de sources renouvelables pour créer des opportunités industrielles et produire de l’hydrogène vert, mettant en avant l’intérêt du développement des connexions électriques entre le Maroc et le Portugal.

La coopération maroco-portugaise dans ce domaine est d’une grande importance pour les deux parties, a-t-il estimé dans une déclaration à la presse, notant qu’en plus du renforcement de la contribution des énergies renouvelables dans la production d’électricité, il est nécessaire de sécuriser l’approvisionnement à travers des solutions d’urgence, d’où l’intérêt de mettre en place une connexion entre les deux pays qui leur permettra d’importer de l’électricité en cas de besoin ou de l’exporter en cas de surproduction.
« Développer la connectivité entre l’Europe et l’Afrique, entre le Portugal et le Maroc, est une opportunité qui permettra de mettre en place un réseau sûr dans les deux pays en faveur du développement de l’industrie », a affirmé M. Cordeiro, soulignant que les deux pays œuvrent efficacement dans ce domaine et saisissent les opportunités offertes par les énergies renouvelables pour attirer de nouvelles industries et créer des emplois.

S’agissant de l’eau, le ministre a fait remarquer que les deux pays font face aux mêmes défis, notant que le changement climatique entraîne une raréfaction des précipitations, une réalité face à laquelle les deux pays doivent s’adapter.

Il a, dans ce sens, relevé la nécessité d’œuvrer de concert, à travers le partage des expériences et l’investissement dans l’efficacité hydrique dans l’agriculture et la réutilisation des eaux usées, saluant l’expérience marocaine en matière de dessalement de l’eau de mer.

Pour sa part, Mme Benali a indiqué que le Maroc et le Portugal aspirent à renforcer leur coopération dans le domaine hydrique, notamment en matière de dessalement de l’eau de mer, ajoutant que les deux pays sont confrontés à l’impact du changement climatique sur les ressources en eau.

La ministre a, en outre, assuré la volonté commune de Rabat et Lisbonne de consolider leur partenariat dans ce domaine, indiquant, par ailleurs, que cette rencontre a été également l’occasion d’examiner les moyens de promouvoir la coopération en matière de liaison électrique entre les deux pays.

Le projet de liaison électrique entre le Maroc et le Portugal a atteint la phase de recherche de solutions de financement innovantes après la fin de la phase d’étude de faisabilité, a-t-elle souligné, affirmant que les deux pays partagent la même conviction quant à leur capacité à devenir « un pont énergétique et électrique et un hub d’investissement et de promotion de l’hydrogène vert » pour l’Afrique et l’Europe.

Initié par la CGEM, la Confederação Empresarial de Portugal (CIP), la Agência para o Investimento e Comércio Externo de Portugal (AICEP) et l’Agence Marocaine de Développement des Investissements et des Exportations (AMDIE), le Forum économique Portugal-Maroc tenu, le 12 mai à Lisbonne en marge de la 14e Réunion de Haut Niveau Maroc-Portugal, présidée par le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, et le Premier ministre portugais, António Costa, a été l’occasion pour renforcer les opportunités d’affaires et d’investissement dans plusieurs domaines et consolider le partenariat entre les hommes d’affaires des deux pays.

Ce Forum économique auquel a pris part le Président de la Fédération de l’Energie, M. Rachid Idrissi Kaitouni, a permis notamment d’échanger sur les leviers à activer pour renforcer davantage la coopération économique et commerciale entre les deux pays, ainsi que d’identifier de nouvelles opportunités de coopération et construire des partenariats innovants et durables entre les entreprises marocaines et portugaises dans des secteurs clés tels que l’industrie, les énergies renouvelables et le numérique.

A noter que la 14e Réunion de Haut Niveau Maroc-Portugal a été couronnée par la signature d’une série d’accords dans des domaines stratégiques, tels que la sécurité, l’énergie, le transport maritime, le tourisme, la formation et la recherche scientifique.

Notons que le Maroc est le premier partenaire commercial du Portugal dans le monde arabe et le deuxième au niveau mondial hors Europe, après les États-Unis.

Les exportations marocaines vers le Portugal ont, en effet, connu une augmentation significative de près de 20% en 2022 alors que les importations ont évolué de 30%.
Liés non seulement par des relations historiques, mais également par une vision commune, les deux pays sont conscients de la nécessité de consolider les efforts et d’œuvrer de concert pour relever les défis que rencontre la région dans tous les domaines.

Le projet de dessalement de l’eau de mer pour l’irrigation de la plaine de Chtouka offre un bon exemple d’utilisation du Nexus « Eau-Energie-Sécurité alimentaire » en Afrique a indiqué, le 3 mai à Meknès, le directeur général du Bureau régional de développement et de prestation de services pour l’Afrique du nord à la Banque Africaine, Mohamed El Azizi.

S’exprimant lors d’une conférence de haut niveau, organisée par le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, en marge de la 15e édition du Salon International de l’Agriculture au Maroc (SIAM), M. El Azizi a expliqué que cette notion du « Nexus » est une approche intégrée visant à obtenir une utilisation efficace des ressources tout en minimisant les conflits et les impacts environnementaux négatifs.

Dans ce sens, le responsable a relevé l’importance de cette notion pour les pays de l’Afrique du nord, précisant qu’il existe trois défis pour le nexus en Afrique, à savoir la mise à très grande échelle des investissements dans l’irrigation, l’accès à une source d’énergie stable et bon marché pour la transformation et l’accès à l’énergie pour la mécanisation et le transport.

Pour sa part, le directeur de l’Irrigation et de l’Aménagement de l’Espace Agricole au ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des 

Eaux et Forêts, Ahmed El Bouari, a précisé qu’un effort d’investissement de 50 milliards de dirhams (MMDH) visant à doubler la valeur ajoutée par mètre cube a été mis en place.

Ce projet permettra de couvrir près de 20% de superficie irriguée en énergie verte, a fait savoir M. El Bouari, ajoutant que « l’ambition est d’atteindre 1 million d’hectares sous irrigation localisée à l’horizon 2030, soit plus de 60% de superficie sous irrigation ».

Pour mieux remédier aux limites du modèle classique de gestion de l’eau agricole, plusieurs activités ont été engagées au niveau du ministère pour garantir une meilleure durabilité et efficacité des investissements et une meilleure responsabilisation des acteurs, a-t-il dit, notant qu’il s’agit notamment du développement du Partenariat public privé (PPP), de la gestion durable des nappes et de l’amélioration du service de l’eau.

S’agissant de l’articulation « souveraineté alimentaire-sécurité hydrique », le responsable a indiqué que cette vision est le résultat d’une convergence des stratégies de l’eau et de l’agriculture autour d’un effort d’investissement public de près de 165 MMDH, ce qui permettra d’augmenter la capacité de stockage des barrages de 6 milliards de mètres cubes additionnels, d’interconnecter des bassins et de développer des capacités de dessalement complémentaires.

L’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) a procédé avec succès, le 7 mai, à la mise en service d’un nouveau poste électrique stratégique 225 kV « Midelt ».

Réalisé dans le cadre de l’évacuation de la production électrique de la future Centrale Solaire Midelt, ce nouveau Poste est situé à environ 25 km de la Commune Rurale de Zaida, dans la Province de Midelt, et implanté à environ 1,5 km du site de la future centrale solaire de Midelt.

D’un investissement global de 65 millions de dirhams, cet ouvrage stratégique a été raccordé au réseau électrique national par le rabattement de la ligne 225 kV Khénifra-Mibladen sur environ 27 km

Le raccordement de ce poste au réseau électrique national sera renforcé en septembre 2023 par la mise en service de deux nouvelles lignes Très Haute Tension qui relieront ce poste au poste d’El Ouali dans la région de Fès, pour un investissement de 476 millions de dirhams.

D’autres ouvrages de développement et de renforcement du réseau haute tension de l’ONEE dans cette région sont en cours de réalisation par l’Office afin de répondre à la demande croissante en énergie électrique et contribuer à l’amélioration de la qualité de service offerte à la clientèle.

Afin d’assurer l’intégration des énergies renouvelables dans le réseau électrique national dans les meilleures conditions, l’ONEE poursuit sa cadence de développement et de renforcement du réseau de transport de l’énergie électrique au niveau national afin d’acheminer la production électrique jusqu’aux centres de consommation.

Avec l’accélération de réalisation des grands projets structurants et ambitieux dans le secteur de l’électricité au Maroc, l’ONEE poursuit la mise en œuvre, à pas sûrs, de la stratégie énergétique nationale et l’accompagnement de l’essor socio-économique croissant des différentes Provinces du Royaume à travers, notamment, le renforcement des moyens de production et des réseaux de transport et de distribution, garantissant davantage l’alimentation en électricité dans notre pays dans les meilleures conditions de sécurité et de coûts et valorisant ainsi le potentiel en renouvelables dont jouissent de nombreuses régions du Maroc.

Le Green Energy Park (GEP), plateforme internationale de recherche et de formation en énergies solaires basée à Benguérir, l’Institut de Recherche en Energie Solaire et Énergies Nouvelles (IRESEN) et l’Université d’Offenburg en Allemagne ont scellé, le 8 mai, un partenariat visant à renforcer la coopération scientifique et académique entre les trois institutions dans le domaine des énergies renouvelables. 

Cette convention, qui vient renforcer la coopération bilatérale entre le Maroc et l’Allemagne dans le domaine des énergies renouvelables, s’inscrit dans le cadre du programme “université-entreprise” qui vise à créer des synergies entre les acteurs du secteur des énergies de ces deux pays.

Cette convention porte sur plusieurs axes, notamment la réalisation d’activités de recherche conjointes, en particulier dans les domaines des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique, du stockage et du power-to-X, des technologies de réseaux intelligents, de la technologie des bâtiments durables, de l’électromobilité et de la numérisation.
Elle concerne, de même, l’échange de visites de professeurs, de chercheurs et de membres du personnel entre les trois institutions, afin de favoriser le transfert de connaissances et de savoir-faire, l’échange d’étudiants, notamment à travers des programmes de mobilité, de stages et de thèses en cotutelle et l’échange de rapports scientifiques, de publications et d’autres informations universitaires, afin de diffuser les résultats des travaux de recherche menés dans le cadre du partenariat.

A cette occasion, les parties signataires de ladite convention ont exprimé leur satisfaction quant à la mise en place de ce partenariat stratégique qui contribuera au développement du secteur des énergies renouvelables au Maroc et en Allemagne, ainsi qu’à la promotion de l’innovation et de l’excellence académique.

Dans le cadre de ce partenariat, une « Summer School » est organisée actuellement et jusqu’au 12 mai courant au profit d’une trentaine d’étudiants marocains et allemands au Green & Smart Building Park, situé dans la ville verte de Benguérir.

Cette « Summer School » se fixe pour objectif de former les étudiants aux sujets du « Bâtiment et Efficacité Énergétique », tout en leur proposant un cursus intensif de cours théoriques et pratiques dispensés par des experts de renommée dans le domaine.

Grâce au « Summer School », les étudiants auront la possibilité d’acquérir des connaissances sur les principes de conception écoénergétique des bâtiments, les technologies de réseaux intelligents, l’intégration des énergies renouvelables dans le bâtiment et la ville, le stockage, la mobilité durable et la digitalisation.

Les étudiants bénéficient également des installations et des équipements du Green & Smart Building Park, une plateforme innovante dédiée à la recherche et au développement dans le domaine des bâtiments verts, de l’efficacité énergétique et des Smart-grids, explique la même source. Les étudiants sont logés au village solaire du Green Energy Park, un ensemble de maisonnettes alimentées par l’énergie solaire et équipées de systèmes de gestion intelligente de l’énergie. Ils ont ainsi pu expérimenter le confort et la performance énergétique d’un habitat durable.

Cette « Summer School » s’inscrit dans la volonté des trois institutions partenaires de renforcer la coopération scientifique et académique entre le Maroc et l’Allemagne dans le domaine des énergies renouvelables, et de former les futurs acteurs du secteur du bâtiment durable.

Le Président de l’Autorité Nationale de Régulation de l’Électricité (ANRE), Abdellatif Bardach, assurant la Présidence de l’Association des régulateurs méditerranéens de l’énergie (MEDREG), a participé à la réunion annuelle des plateformes énergétiques de l’Union pour la Méditerranée (UpM) qui s’est tenue les 3 et 4 mai 2023 à Barcelone. 

Lors de cette réunion, les représentants des États membres de l’UpM ainsi que les acteurs régionaux du secteur de l’énergie ont analysé l’état d’avancement de la mise en œuvre de la feuille de route de l’UpM pour l’action sur l’énergie, préparée à la lumière des recommandations de la déclaration ministérielle sur l’énergie, qui ont été publié lors de la réunion ministérielle de l’UpM sur l’énergie du 14 juin 2021. 

En tant que président de MEDREG, M. Bardach a contribué aux travaux de cette réunion de haut niveau. En effet, le Président a partagé la vision et la stratégie ambitieuses de l’institution multilatérale qu’il préside, et qui s’est toujours consacrée à la promotion du développement du secteur de l’énergie dans la région méditerranéenne, en mettant l’accent sur les cadres réglementaires et de marché, les normes techniques et les recommandations de politiques publiques. 

Dans ce contexte, MEDREG joue un rôle proactif dans l’ensemble des trois plateformes énergétiques de l’UpM, à savoir ; la plateforme des marchés régionaux de l’électricité, la plateforme des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique ainsi que la plateforme du gaz. Également, Monsieur Bardach a insisté sur le rôle crucial que jouent les consommateurs dans la stabilité du marché de l’énergie. 

Dans ce registre, MEDREG œuvre à renforcer le rôle des consommateurs en leur donnant les moyens de prendre des décisions éclairées concernant leurs choix énergétiques.

La CGEM a présenté récemment les résultats de l’étude sur la mobilité électrique visant à contribuer à l’élaboration d’une feuille de route nationale relative à la mobilité électrique et durable. L’étude a été lancée en partenariat avec l’Ambassade des Pays-Bas au Maroc et l’Agence Néerlandaise pour l’Entreprise.

L’objectif de cette étude était de contribuer à l’élaboration d’une feuille de route nationale concertée relative à la mobilité électrique et durable, qui servira de base pour la définition des politiques publiques nécessaires, tout en préparant les entreprises marocaines aux mutations en cours dans ce secteur et en faisant émerger une offre locale adaptée, touchant à la fois les infrastructures, l’industrie et les services.

En effet, le secteur du transport fait massivement appel à des véhicules fonctionnant avec des combustibles fossiles, consomme 38% de l’énergie finale du pays et arrive en 3ème position des secteurs émetteurs de Gaz à Effet de Serre (GES) avec plus de 16% des émissions totales.

Cette démarche vers une mobilité durable présente ainsi des avantages économiques importants et limitera la dépendance énergétique du Maroc vis-à-vis des pays tiers, tout en réduisant les émissions de GES et en contribuant à la réalisation des objectifs de développement durable de notre pays et de consolider son positionnement en tant que leader dans les énergies renouvelables.

Les résultats de cette étude sur la mobilité électrique s’articulent autour de plusieurs points. Il s’agit notamment de la démocratisation des véhicules électriques accompagnée de politiques visant à stimuler la demande et à réduire les barrières financières à l’adoption, à travers des incitations fiscales et non fiscales limitées dans le temps. Cependant, un schéma progressif de mise en place de ces dispositions doit être envisagé pour éviter toute perturbation des finances de l’État.

L’étude a aussi préconisé la couverture de l’ensemble du territoire en infrastructures de chargement, et l’élaboration d’un programme nationale dans ce sens, tout en favorisant la fabrication locale, et le développement d’une base industrielle nationale pour la production et le recyclage des batteries, ainsi que pour la production et l’installation des bornes de recharge pour les véhicules électriques. Cette initiative pourrait constituer une nouvelle filière industrielle intégrée pour le pays, qui pourrait générer des emplois, des revenus et attirer davantage d’investisseurs étrangers.

L’étude a également mis l’accent sur l’adaptation du système électrique national afin d’absorber la demande supplémentaire générée par la mobilité électrique, avec la mise en place concomitante de mesures de gestion de la demande, et sur l’importance d’une gouvernance multipartite via la création d’une commission nationale regroupant les différentes parties prenantes des secteurs publics, industriels et académiques. Cette commission aura, notamment la mission de suivre l’avancement de la mise en place du plan d’actions défini, d’un commun accord entre les parties prenantes et un certain nombre d’indicateurs de performance.

Ces recommandations seront au cœur de l’action de la CGEM et de ses partenaires publics et privés, ajoutant qu’une nouvelle impulsion sera donnée au travail accompli en lançant prochainement une seconde phase de cette étude. Cette nouvelle étape portera sur tous les volets de la mobilité durable et se concentrera, notamment sur le transport en commun et l’intermodalité, l’aménagement du territoire, la mobilité intelligente, l’adoption de combustibles alternatifs, etc.

La Commission africaine de l’énergie nucléaire (AFCONE) relevant de l’Union africaine et le Centre marocain de l’énergie, des sciences et des techniques nucléaires (CNESTEN), ont signé, le 3 mai à Rabat, un mémorandum d’entente destiné à renforcer les capacités régionales en Afrique pour les applications pacifiques de l’énergie nucléaire.

Ce mémorandum a été signé par le Secrétaire exécutif de l’AFCONE, Agboraw Enobot, et le directeur général du CNESTEN, Hamid Marah, en présence de la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali.

A travers ce mémorandum, le CNESTEN partagera sa riche expérience avec l’AFCONE pour contribuer à l’atteinte de la promotion des sciences et technologies nucléaires, de manière sûre et durable, pour répondre aux besoins croissants du développement socio-économique en Afrique.

Le mémorandum s’articule autour de l’échange d’expérience et des bonnes pratiques entre AFCONE et CNESTEN dans les domaines de l’énergie nucléaire, la sûreté nucléaire, la sécurité nucléaire ou encore les applications pacifiques nucléaires dans les divers secteurs socio-économiques, notamment la santé, l’agriculture, l’environnement, l’eau et l’industrie.

En vertu de cet accord, le CNESTEN appuiera les programmes d’AFCONE dans les thématiques de la recherche scientifique, la formation académique et professionnelle, l’expertise techniques, ainsi que les analyses de laboratoires.

Dans ce cadre, Mme Benali a affirmé que ce projet de mémorandum témoigne de l’engagement du Maroc à renforcer davantage sa coopération avec les institutions africaines dans les différents domaines de l’énergie nucléaire, contribuant ainsi au développement de l’utilisation pacifique, sûre et sécurisée des technologies nucléaires dans de multiples secteurs socio-économiques.

En se félicitant de la signature du MoU et de l’appui qui sera fourni par le Maroc, le Secrétaire exécutif de l’AFCONE a souligné que cet accord constitue un jalon majeur dans la nouvelle approche de partenariat que promeut AFCONE.

Il est à signaler que AFCONE est créée dans le cadre du Traité de Pelindaba, dans l’objectif de disposer d’une zone exempte d’armes nucléaires en Afrique, qui est institué sous l’égide de l’Union Africaine.