Le secteur industriel est appelé à accélérer sa transformation qui inclut la décarbonation pour améliorer sa compétitivité, a indiqué, le 7 décembre, la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali.

S’exprimant par visioconférence à l’occasion du 2ème Forum international des zones industrielles (FIZI), Mme Benali a mis l’accent sur l’importance d’accélérer le processus de décarbonation dans la transformation du secteur industriel pour améliorer sa compétitivité, renforcer son attractivité et tirer parti des nombreux atouts stratégiques du Royaume.

A ce titre, la ministre est revenue sur la transition énergétique amorcée par le Maroc sous la Vision éclairée de Sa Majesté le Roi, qui atteste d’une forte dynamique de déploiement et laquelle s’appuie sur trois actions opérationnelles dont la mise à niveau environnementale des entreprises industrielles à travers le Fonds de dépollution industrielle (FODEP) et le Mécanisme volontaire de dépollution industriel hydrique (MVDIH) qui ont permis de financer plus de 125 projets pour 330 millions DH.

Au niveau des industriels, 6 projets ont été financés pour un montant de plus de 150 MDH, pour le traitement collectif des rejets liquides polluants, a-t-elle ajouté, citant, en outre, le programme de décarbonation de l’industrie nationale lancé par le gouvernement dans l’objectif de réduire l’empreinte carbone des industries, par l’accès à une électricité renouvelable et compétitive.

Parallèlement, Mme Benali a souligné le rôle qui incombe aux entreprises industrielles en matière de durabilité, lesquelles sont appelées à saisir les opportunités offertes par le positionnement stratégique du Maroc et des investissements et infrastructures disponibles, pour valoriser l’ensemble des potentialités économiques du Maroc et proposer au Monde des produits et des services marocains à forte valeur ajoutée. Le secteur industriel se positionne comme une vraie locomotive de développement du Royaume et occupe la première place en termes de contribution à la richesse nationale, a-t-elle rappelé, notant qu’il se place au centre des enjeux de durabilité pour la transformation de l’industrie nationale vers une industrialisation durable et inclusive, basée sur la réduction d’impacts environnementaux, l’utilisation efficace des ressources et la promotion des technologies propres.

Organisé par Industrie du Maroc Magazine sous l’égide du ministère de l’Industrie et du Commerce, le FIZI a été l’occasion pour les spécialistes de débattre autour de la durabilité et de la décarbonation des zones industrielles, de l’offre foncière dédiée aux infrastructures du secteur industriel, de l’immobilier professionnel et du partage des expériences réussies en matière de développement des zones industrielles à l’échelle internationale.

Le leadership du Royaume en matière de résilience et de transition énergétique a été mis en avant, vendredi lors de la 8ème conférence de Rome MED – Dialogue Méditerranéen, qui s’est tenu les 2 et 3 décembre.

“Le Maroc, s’est engagé , il y a plus d’une décennie, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, dans la transition énergétique, à travers une stratégie ambitieuse, basée, notamment, sur l’efficacité énergétique et l’intégration régionale”, a déclaré la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, lors d’un panel sur les défis énergétiques.

Plusieurs réformes ont été, ainsi, mises en place pour réussir ce chantier, notamment l’amélioration des climats affaires et la promotion de l’investissement dans ce domaine, a fait savoir la ministre, mettant en avant les efforts engagés par le Maroc pour renforcer l’attractivité du secteur de l’énergie et accélérer la mise en place d’un écosystème national construit autour des technologies énergétiques vertes.

Fruit d’une vision clairvoyante de SM le Roi, ces efforts ont permis au Maroc d’affirmer aujourd’hui son leadership régional et mondial dans ce secteur majeur de la transition énergétique.

Le Royaume a fait preuve, en outre, de résilience face aux différentes crises énergétiques, a relevé Mme Benali, notant qu’outre son potentiel en matière d’énergie renouvelable, le Royaume dispose d’innombrables atouts, qui lui ont permis de se positionner en tant qu’acteur principal, notamment sa connectivité logistique et énergétique avec le continent européen.

Grâce à son engagement précurseur dans le développement durable, le Maroc a pu mettre en place un cadre réglementaire favorable aux investisseurs, accumulant une expérience importante et une vision globale et claire des enjeux, a indiqué la ministre, notant que le Royaume entend capitaliser sur ses récentes réalisations pour se positionner dans les marchés émergents de l’économie verte et de l’économie propre.

Selon Mme Benali, la montée en compétitivité des énergies renouvelables ouvre de nouvelles perspectives prometteuses pour le Royaume, en particulier dans de la filière émergente de l’hydrogène vert.

Afin de placer le Maroc dans le club des pays à fort potentiel dans cette filière d’avenir, et répondre aux multiples projets portés par des investisseurs et leaders mondiaux, le Souverain a donné Ses Hautes Instructions à l’effet d’élaborer, dans les meilleurs délais, une “Offre Maroc” opérationnelle et incitative.

Par ailleurs, la ministre a mis l’accent sur la nécessité de renforcer la coopération et la solidarité internationales pour faire face à la crise énergétique que connaît la région, notamment en favorisant l’accès au financement, le transfert de technologies et le renforcement des capacités, insistant sur l’importance d’une intégration et d’une coopération régionales accrues et des partenariats public-privé pour relever les défis énergétiques.

Outre l’ambassadeur du Royaume à Rome, Youssef Balla, cette rencontre a connu la participation du ministre italien de l’environnement et de la sécurité énergétique, Gilberto Pichetto Fratin, et son homologue grec Kostas Skrekas.

La 8ème conférence de Rome MED – Dialogue Méditerranéen permettra de se pencher au cours des 35 panels programmés, sur la situation géopolitique de la méditerranée, l’impact de la pandémie et du conflit en Ukraine sur la région, les défis sécuritaires et la souveraineté énergétique et alimentaire.

Placée sous le signe ”Traverser la tempête : interdépendance, résilience et coopération”, le rendez de cette année vise à repenser les approches traditionnelles de la région en complétant les analyses des défis actuels avec des nouvelles idées et suggestions et d’élaborer un nouvel agenda positif, abordant les défis communs aux niveaux régional et international.

Des Chefs d’État et de gouvernement, des ministres, des membres d’organisations internationales et des universitaires prennent part à ce forum, organisé par le ministère italien des Affaires étrangères et de la coopération internationale, en partenariat avec l’Institut italien des études politiques internationales (IPSPI).

Le Maroc et l’Italie ont signé, le 2 décembre à Rome, un Mémorandum d’Entente (MoU) visant à renforcer la coopération entre les deux pays dans le domaine de l’environnement et du développement durable.

Conclu en marge de la 8ème conférence de Rome MED – Dialogue Méditerranéen, le MoU a été paraphé par la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, et son homologue italien, Gilberto Pichetto Fratin, en présence de l’ambassadeur du Royaume à Rome, Youssef Balla.

Ce mémorandum constitue une nouvelle opportunité pour renforcer les actions de coopération menées conjointement avec l’Italie depuis plusieurs décennies, a déclaré Mme Benali à la MAP, faisant savoir que ce MoU permettra la mise en œuvre de projets et de programmes conjoints, la promotion du renforcement des capacités, le transfert de technologies et l’assistance technique, ainsi que le développement de Partenariat Publique Privé.

De son côté, le ministre italien s’est félicité de la coopération maroc-italienne dans les différents domaines, en l’occurrence l’énergie, faisant part de sa volonté de la hisser au plus haut niveau.

Ce nouvel accord revêt une grande importance pour la région méditerranéenne, destinée à devenir “le hub” énergétique de l’Europe, a relevé M. Fratin, insistant sur la nécessité d’unifier les efforts pour répondre conjointement aux défis climatiques et énergétiques.

La coopération portera, notamment, sur le changement climatique et la mise en œuvre des Contributions Déterminées au niveau National (NDC), la protection de la biodiversité, la gestion intégrée des zones côtières, la prévention et la réduction de la pollution marine par les hydrocarbures, la gestion durable et intégrée des ressources en eau, ainsi que la transition énergétique et les énergies renouvelables.

Ce MoU vient en continuité de l’Arrangement Technique, signé en 2016 entre le Maroc et l’Italie, qui a constitué le premier cadre de coopération bilatérale en matière d’environnement et de développement durable.

Le projet du Gazoduc Nigeria-Maroc est “sur la bonne voie”, a affirmé la Directrice générale de l’Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM), Amina Benkhadra.

Le projet du Gazoduc Nigeria-Maroc est sur la bonne voie à la faveur de la vision éclairée et des Hautes Orientations de SM le Roi Mohammed VI et du président nigérian Muhammadu Buhari, a assuré Mme Benkhadra à l’issue de la cérémonie de signature des cinq MoUs entre le Maroc et le Nigeria, d’une part, et la Gambie, la Guinée Bissau, la Guinée, la Sierra Leone et le Ghana, d’autre part.

La signature par ces pays de ces mémorandums reflète leur détermination à accompagner ce projet qui sera bénéfique pour une région de quelque 400 millions d’habitants, a-t-elle ajouté, rappelant que ce projet vise à assurer l’intégration entre les pays du continent et d’accélérer leur développement socio-économique et leur approvisionnement en énergie propre.

Se félicitant de l’accompagnement de la société nigériane (The National Nigerian Petroleum Compagny Limited “NNPC”) pour la réalisation de ce grand projet, Mme Benkhadra a souligné que les pays signataires sont conscients de la valeur stratégique de ce Gazoduc et de son importance majeure pour le développement du continent.

De son côté, le Président Directeur Général (PDG) de la National Nigerian Petroleum Company Limited (NNPC), Mallam Mele Kolo Kyari a indiqué que ces mémorandums permettront à chaque pays signataire d’apporter son soutien à la construction de l’infrastructure, tant pour le Gazoduc que pour le marché du gaz.

Cinq Mémorandums d’entente (MoUs) tripartites ont été signés, le 5 décembre à Rabat, dans le cadre du projet de Gazoduc Nigeria-Maroc.

Ces MoUs ont été signés respectivement et successivement entre le Maroc et le Nigeria, d’une part, et par la Gambie, la Guinée Bissau, la Guinée, la Sierra Leone et le Ghana, d’autre part.

Le premier mémorandum a été signé par l’Office National Marocain des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM) et la National Nigerian Petroleum Company Limited (NNPC) avec Gambia National Petroleum Corporation (GNPC-Gambie).

Le deuxième mémorandum a été signé par l’ONHYM et la National Nigerian Petroleum Company Limited “NNPC” avec PETROGUIN-Guinée Bissau, alors que le troisième mémorandum a été signé par l’ONHYM et la National Nigerian Petroleum Company Limited “NNPC” avec la Société Nationale des Pétroles “SONAP” de la République de Guinée.

Le quatrième mémorandum a été signé par l’ONHYM et la National Nigerian Petroleum Company Limited “NNPC” avec Petroleum Directorate of Sierra Leone “PDSL”, tandis que le cinquième mémorandum a été signé par l’ONHYM et la National Nigerian Petroleum Company Limited “NNPC” avec Ghana National Gas Company “GNGC”.

Ces Mémorandums d’entente, à l’instar des MoUs signés avec la CEDEAO le 15 septembre 2022 et ceux signés avec la Mauritanie et le Sénégal le 15 octobre 2022, confirment l’engagement des Parties dans le cadre de ce projet stratégique qui, une fois achevé, fournira du gaz à l’ensemble des pays de l’Afrique de l’Ouest et permettra également une nouvelle voie d’exportation vers l’Europe.

Cette infrastructure participera à l’amélioration des conditions de vie des populations, l’intégration des économies de la sous-région et l’atténuation de la désertification grâce à un approvisionnement en gaz durable et fiable respectant les engagements du continent en matière de protection de l’environnement, ajoute-t-on de même source, notant que le projet permettra également de donner à l’Afrique une nouvelle dimension économique, politique et stratégique.

Ce gazoduc longera la côte ouest-africaine depuis le Nigeria, en passant par le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée Bissau, la Gambie, le Sénégal et la Mauritanie jusqu’au Maroc. Il sera connecté au Gazoduc Maghreb-Europe et au réseau gazier européen. Cette infrastructure permettra aussi d’alimenter les États enclavés du Niger, du Burkina Faso et du Mali.

La Fédération de l’Energie et HUAWEI Maroc ont organisé, le 12 décembre à Casablanca, une Conférence sous le thème « Innovations Technologiques au Service  de l’Energie” présidée par  M. Ahmed Nakkouch, premier vice-président de la Fédération de l’Energie et M. Zhao Liang, Directeur Général Digitale Power HUAWEI en présence de l’ensemble des membres et partenaires de la Fédération.

Le premier vice-président de la Fédération de l’Energie a, au nom du Président de la Fédération de l’Energie, remercié le Directeur Général Digitale Power HUAWEI et l’ensemble des membres et partenaires de la Fédération pour leur présence et leur participation à cette  conférence, première du genre d’une série de rencontres scientifiques, techniques et /ou économiques que la Fédération de l’Energie entend organiser régulièrement pour créer un cadre de débats et d’échanges autour de thématiques qui intéressent le secteur de l’Energie et du développement durable. 

M.Nakkouch a d’autres part mis en exergue les nouveaux objectifs de la transition énergétique et le développement de nouveaux concepts en terme de production et d’utilisation des énergies renouvelables, appelés à prendre une part prépondérante dans le mix énergétique au niveau mondial et à fortiori au niveau national, plusieurs chantiers au niveau de l’innovations technologiques, de la digitalisation et de l’intelligence artificielle sont ouverts pour couvrir toute la chaîne de valeur des énergies renouvelables : de leur production à leur utilisation en passant par le transport, la distribution et le stockage.

Il s’agit, selon lui, de relever le double défi de rendre les énergies renouvelables indépendantes des énergies fossiles en apportant la réponse adéquate à leur intermittence et les rendre surtout compétitives en diminuant les coûts de certains maillons de la chaîne de valeur.

C’est dans ce contexte qu’est née l’idée d’organiser cet atelier avec HUAWEI, un des leaders mondiaux dans les domaines de la digitalisation, pour échanger sur ces sujets et définir, en tant qu’opérateurs dans le secteur de l’énergie, nos priorités compte tenu du contexte national et de la politique énergétique de notre pays pour pouvoir répondre aux défis que nous devons relever collectivement.

Par ailleurs les panélistes ont pu débatte lors de cette conférence de sujets bien spécifiques dont notamment « Le photovoltaïque dans le cadre réglementaire actuel » ; « la mobilité électrique à court et moyen termes au Maroc » et « le stockage de l’énergie pour permettre une intégration croissante des énergies renouvelables dans le mix énergétique marocain ».