Irrigation agricole : le fort potentiel solaire du Maroc, porteur d’opportunités en matière de pompage
Le fort potentiel solaire du Maroc est porteur d’opportunités en matière de pompage solaire pour l’irrigation agricole, a indiqué, le 20 septembre à Rabat, la représentante résidente adjointe du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) au Maroc, Martine Therer.
“Le fort potentiel solaire du Maroc ouvre des perspectives pour le développement du marché du pompage solaire” dans le domaine de l’agriculture, a soutenu Mme Therer dans une allocution prononcée à l’occasion de l’atelier de clôture du programme de pompage solaire pour l’irrigation agricole (PSIA-GEF), lancé en 2017 par l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE) en partenariat avec le PNUD. “Dans un contexte mondial de crises multiples, à savoir la crise économique, énergétique, environnementale, climatique, sanitaire et de sécheresse à répétition au Maroc, ce marché constitue un levier important pour la création d’emplois et de richesse dans le cadre de la transition vers l’économie verte”, a expliqué la responsable onusienne.
Il s’agit également d’un marché qui contribue à l’action climatique et à la réduction des gaz à effet de serre, a-t-elle poursuivi, ajoutant qu’au-delà de son importance environnementale, il constitue une solution qui est de plus en plus économique pour les agriculteurs, parce qu’elle les libère des problèmes liés à l’approvisionnement en carburant et réduit leur facture énergétique, à un moment où les prix des énergies sont en hausse.
Le projet GEF-pompage solaire, tel qu’il a été conçu et mis en œuvre conjointement par l’AMEE et le PNUD, contribue directement au renforcement des stratégies ambitieuses du Maroc, qui tracent la voie vers un développement durable, inclusif, et ce, en priorisant l’amélioration des conditions de vie de la population, le renforcement et la gestion durable des ressources naturelles et l’accélération de la transition énergétique et l’amélioration de la compétitivité économique.
“C’est aussi un projet qui s’inscrit parfaitement dans les engagements du Maroc au niveau international, dans le cadre des Accords de Paris sur le climat et dans le cadre du programme 2030”, a-t-elle enchaîné, notant qu’il contribue également à la mise en œuvre de plusieurs objectifs de développement durable relatifs à la préservation des ressources en eau, à la sécurité alimentaire, à la lutte contre les changements climatiques, au développement des énergies renouvelables, mais aussi à la réduction de la pauvreté et des inégalités.
Qualifiant de “très satisfaisant” le bilan du programme, la responsable onusienne a confié que “l’évaluation indépendante a montré un taux de réalisation de 100% ou plus pour la plupart des cibles du projet”.
En outre, elle a indiqué avoir “beaucoup apprécié” l’approche territoriale qui a été adoptée dans le cadre de ce projet et qui a mobilisé les acteurs locaux et fourni un accompagnement de proximité aux agriculteurs et à leurs organisations professionnelles.
“C’est à ce niveau-là que les choses se passent et que cette transition énergétique et écologique va se concrétiser. Il est donc très important de travailler avec les acteurs locaux”.
“Ce programme a un fort potentiel de réplication et de généralisation au niveau national et au-delà, notamment à travers la coopération Sud-Sud, à commencer par le continent africain où beaucoup de pays se tournent vers le solaire et les énergies renouvelables pour réduire leur dépendance énergétique et réaliser cette transition vers une économie verte”.
Lancé en 2017 par l’AMEE en partenariat avec le PNUD et avec le soutien financier du Fonds pour l’Environnement mondial (FEM), le Projet GEF-Pompage solaire, qui est arrivé au terme de sa mise en œuvre en 2022, avait pour vocation globale de mettre en place le cadre propice au développement du marché de pompage solaire au Maroc.