Les projets d’énergie renouvelable fleurissent au Sahara marocain
Les grands projets d’énergie renouvelable fleurissent un peu partout au Sahara marocain, portés par le nouveau modèle de développement des provinces du Sud, lancé en 2015 par SM le Roi Mohammed VI.
Centrales électriques, parcs solaires et éoliens : les chantiers d’énergie renouvelable qui ont vu le jour ces dernières années dans les trois régions du Sud du Royaume, en particulier à Laâyoune-Sakia El Hamra, ne se comptent plus, mobilisant des investissements de plusieurs milliards de dhs.
Lors de leur récupération par le Maroc, ces provinces sombraient dans l’obscurité, puisque la puissance installée atteignait à peine 7 mégawatts (2 mégawatts à Laâyoune et les 5 restants répartis sur les différents sites).
Actuellement, grâce à la ribambelle de projets réalisés pour couvrir l’ensemble de ces provinces, cette puissance dépasse les 1.700 mégawatts, dont plus de 1.300 mégawatts provenant de l’énergie renouvelable.
Le parc de production d’énergie éolienne installé à Tarfaya est le plus grand d’Afrique, avec une production de 300 MW grâce à 131 turbines.
Inauguré en 2014 pour un coût de 5 milliards de dirhams, ce parc fournit 15% des 2 GW que s’est fixé le Maroc dans le volet éolien de son grand plan d’énergies renouvelables.
Non loin de là, le parc éolien d’Akhfenir (à 220 kilomètres au nord de Laâyoune), opérationnel depuis juillet 2013, produit 100 MW et compte de ce fait parmi les importantes infrastructures énergétiques réalisées ces dernières années au Sahara.
La commune de Dcheira, à une vingtaine de km de la capitale du Sahara marocain, abrite de son côté la centrale Noor Laâyoune I, dont la réalisation a nécessité une enveloppe budgétaire de plus de 1,3 milliard de dirhams.
D’une puissance projetée de 80 MW extensible, cette centrale a été implantée sur un site d’une superficie totale de 1.580 ha.
La province de Tarfaya accueille par ailleurs un projet de renforcement du réseau 400 kv dans la commune d’El Hagounia.
Ce projet consiste en la réalisation de la deuxième artère 400 kV Agadir-Laâyoune, d’un montant global de plus de 2 milliards de dirhams.
A Boujdour, un grand projet de production de l’énergie éolienne entrera en service dans les prochains mois, faisant partie de l’ambitieux programme marocain d’énergie renouvelable visant à installer environ 10 GW de capacité supplémentaire renouvelable d’ici 2030.
D’une puissance installée de 300 MW, ce parc situé à environ 7 km au nord-est de Boujdour, mobilise un investissement d’environ 4 milliards de dirhams.
Développé dans le cadre de la production privée d’électricité, ce projet structurant permet l’émergence d’une industrie éolienne marocaine, avec une production électrique prévisionnelle globale de 850 MW.
Le projet éolien national de 850 MW, composé des cinq parcs éoliens de Midelt (180 MW), Boujdour (300 MW), Jbel Lahdid à Essaouira (200 MW), Tiskrad à Tarfaya (100 MW) et Tanger II (70 MW), constitue une composante importante de la stratégie énergétique du Maroc, dont l’objectif est d’atteindre 52% de la puissance électrique installée à base d’énergie renouvelable à l’horizon 2030.
Selon le chef de gouvernement Aziz Akhannouch, le Maroc dispose de 50 projets d’énergies renouvelables cumulant une puissance installée de 3.950 MW déjà en service, alors que plus de 60 autres projets sont en cours de développement ou de mise en œuvre.
Ces projets permettent aujourd’hui de positionner le Maroc au niveau international en matière de compétitivité des kilowattheures.
S’agissant particulièrement des provinces du Sud, qui disposent d’un énorme potentiel en énergies renouvelables grâce à leur climat ensoleillé et venteux, les investissements colossaux consentis par les pouvoirs publics et des sociétés multinationales ont permis de renforcer l’attractivité des villes de Laâyoune et Dakhla auprès des investisseurs nationaux et étrangers.
Ces projets énergétiques de dimension stratégique ont en effet amélioré de façon sensible la sécurité d’alimentation en énergie électrique et contribué à la satisfaction de la demande croissante de la population et des acteurs économiques et au rayonnement international du Sahara marocain.