Le Maroc accueille la 9ème édition de la Conférence internationale sur les énergies renouvelables (IRSEC), qui se tiendra du 23 au 27 novembre à distance.
Cet événement de marque, placé sous l’égide du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, est organisé par l’Espace Méditerranéen de Technologie et d’Innovation (MSTI), en partenariat avec l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN), l’université Mohammed V à Rabat, l’université Abdelmalek Essaadi à Tétouan et plusieurs autres organismes nationaux et internationaux.
Des milliers de participants du monde entier participeront à distance à cet événement, affirme la même source, rappelant que l’édition précédente de l’IRSEC a connu la participation de plus de 1.500 participants de 76 pays.
Les journées du 19, 21 et 22 novembre seront consacrées aux tutoriaux et d’autres activités connexes, alors que l’inauguration officielle de cet événement aura lieu le 23 novembre 2021 à partir de 9h00 à distance.
Une quarantaine d’experts internationaux confirmés présenteront les dernières technologies aux domaines des énergies renouvelables, stockage d’énergie, et d’efficacité énergétique, souligne-t-on, ajoutant qu’un programme scientifique riche et varié est attendu et que plusieurs ateliers et sessions spéciales sont programmés.
Témoin de son sérieux, l’IRSEC’21 est techniquement soutenue par IEEE Power Energy Society, l’organisme mondial de référence au domaine de l’énergie.
Le Maroc a misé, depuis des décennies, sur les énergies renouvelables, notamment l’énergie éolienne, comme alternative aux énergies fossiles, pour un avenir sans carbone, assurant la pérennité des ressources naturelles pour les générations futures et l’approvisionnement en une énergie qui protège la planète des dangers de la pollution.
Depuis 2009, le Royaume a adopté, sous les Hautes Orientations Royales, une stratégie énergétique qui a fixé pour objectifs la montée en puissance des énergies renouvelables, le renforcement de l’efficacité énergétique et l’intégration régionale.
Cette stratégie a été déclinée en feuilles de route avec des objectifs à court, moyen et long termes, dont l’accélération de la transition énergétique en portant la part des énergies renouvelables à 52% à l’horizon 2030.
“Le Plan climat national 2030, notamment l’objectif d’atteindre 52% de la puissance électrique installée à partir de sources renouvelables, est un engagement très fort du Maroc, qui répond aux objectifs de l’accord de Paris et aux contributions déterminées au niveau national”, a déclaré Said Chakri, expert en environnement et changements climatiques.
Il s’est, par ailleurs, arrêté sur les grands projets mis en place par le Maroc dans le cadre de sa stratégie énergétique, notant qu’ils ont eu un impact sur la diminution de la facture énergétique, qui dépendait, il y a une décennie, d’environ 97% d’importations (…), ce qui témoigne des efforts et de l’engagement du Royaume en matière d’énergies renouvelables.
Pour atteindre ses objectifs, le Maroc a misé principalement sur l’énergie éolienne. Ainsi, des parcs éoliens ont été implantés dans différentes régions du Royaume, notamment sur les sommets ouest du massif du Rif près du détroit de Gibraltar, à proximité d’Essaouira, près de Safi et Oualidia, à proximité de Laâyoune et Tarfaya, et sur les sommets des montagnes de l’Atlas, non loin de Midelt et Taza.
Selon M. Chakri, l’énergie éolienne requiert d’une part la technologie nécessaire et d’autre part des potentialités naturelles, et le Maroc regorge de zones à fort potentiel en onshore et en offshore, ce qui signifie qu’il dispose de tous les atouts nécessaires pour réussir sa stratégie en la matière.
En effet, les chiffres de 2018 publiés sur le site web du ministère de la Transition énergétique et du développement durable, révèlent que les efforts du Royaume ont permis d’atteindre une puissance installée de 1.220 mégawatts (MW) d’énergie éolienne, soit 11% de la capacité électrique, tandis que l’ensemble des énergies renouvelables (éolienne, hydroélectrique et solaire) constituent 34% de la capacité électrique totale (3.700 MW).
Cette puissance installée d’énergie éolienne a été possible grâce aux nombreux parcs éoliens installés dans les différentes régions du Maroc, notamment celui de Tarfaya, d’une puissance installée de 300 MW, qui permet de réduire les émissions à hauteur de 790.000 tonnes CO2/an, le parc éolien “Haouma”, près de Tanger, d’une puissance installée de 50,6 KW et le parc éolien d’Aftissat, situé à 50 km au sud de la ville de Boujdour, d’une puissance installée de 200 MW.
Le Programme éolien intégré 850 MW, composé des parcs éoliens “Midelt – 210 MW”, “Boujdour – 300 MW”, “Jbel Lahdid – 270 MW”, et “Tiskrad à Tarfaya – 100 MW”, dont la mise en oeuvre demeure en cours, constitue également une composante importante de la stratégie énergétique nationale.
Ce projet structurant, dont la production électrique prévisionnelle permettra d’économiser environ 2.380.000 tonnes CO2/an, a permis l’émergence d’une industrie éolienne marocaine, à travers notamment la mise en place d’une usine de pales d’éoliennes du groupe allemand Siemens Gamesa à Tanger, avec une capacité annuelle d’environ 600 unités (soit l’équivalent de plus de 600 MW/an).
L’ensemble de ces projets reflètent les efforts consentis par le Maroc, qui a fait de la question de la transition énergétique un choix national, a estimé M. Chakri, affirmant que les énergies renouvelables demeurent la réponse à la question pressante du changement climatique.
Conscient de la nécessité de préserver la planète pour les générations futures, le Maroc a ainsi parié sur une stratégie intégrée et globale en matière d’énergies renouvelables, afin d’assurer la sécurité énergétique et d’adhérer au processus de développement durable, tout en respectant ses engagements internationaux.
L’Institut de Recherche en Energie Solaire et Énergies Nouvelles (IRESEN) a organisé, le 10 novembre en marge de la COP26 à Glasgow, un atelier sous le thème “Mobilité électrique : Un élément indispensable des villes vertes et intelligentes dans les pays en voie de développement”.
Cette rencontre, organisée au pavillon Maroc de la COP, a permis de réunir des représentants d’institutions et d’entreprises nationales et internationales, comme le ministère marocain du Transport et de la Logistique, le département de l’Énergie et des Stratégies industrielles du Royaume-Uni, Green Energy Park, Nordic Energy and Transport Platform et NR Solar. L’atelier a été l’occasion pour l’IRESEN de présenter ses différentes réalisations dans le domaine, avec notamment la mise en place de projets de démonstration, le développement de l’infrastructure de formation et de recherche, le renforcement du réseau national de l’infrastructure de recharge et la contribution à l’élaboration de la feuille de route mobilité électrique avec toutes les parties prenantes.
Les discussions ont permis d’échanger sur les actions nécessaires aux niveaux économique et politique pour encourager le développement de la mobilité électrique au Royaume et dans le continent africain, afin d’accompagner l’émergence de cette nouvelle filière à forte valeur ajoutée. La rencontre a également permis de partager l’expérience des pays développés dans l’e-mobilité, pour soutenir le développement durable et la réduction des émissions de CO2.
L’Institut de Recherche en Energie Solaire et Énergies Nouvelles (IRESEN) participe à la COP26 à Glasgow avec une série de side-events sur l’innovation, la mobilité électrique et l’hydrogène vert, selon son directeur général, Badr Ikken.
Dans ce sens, l’Institut traitera de la question de la recherche concernant l’hydrogène vert, jusqu’à son déploiement commercial à grande échelle, a précisé M. Ikken.
Il s’agit également d’étudier les modèles de coopération disponibles, ainsi que les impacts tant environnementaux que sociaux-économiques de cette technologie.
C’est l’occasion de profiter de l’expérience de plusieurs experts et responsables de la transition énergétique et d’échanger sur les défis majeurs que le déploiement de la filière Power-to-X aura à relever, a poursuivi M. Ikken, notant que cela permettra à terme « d’accélérer la décarbonisation de notre économie ».
Ce genre d’événements permettent au Maroc de mettre en avant la continuité de ses engagements et les mesures qu’il a entreprises afin d’accompagner l’émergence de cette nouvelle filière à fort potentiel.
Le Royaume à l’opportunité de dévoiler son potentiel en matière de production, sa feuille de route nationale, ses infrastructures de recherche et développement, ainsi que les applications potentielles de l’hydrogène vert et de ses dérivés.
L’innovation est l’une des questions clés débattues lors de ce sommet sur le climat. Nombre d’experts estiment que la solution face aux émissions de gaz à effet de serre réside dans le recours aux nouvelles technologies, qui doivent être disponibles à des coûts abordables afin de profiter à l’ensemble de la planète.
L’Autorité nationale de régulation de l’électricité (ANRE) a rejoint, le 3 novembre à Glasgow en marge de la COP26, une vingtaine d’autres régulateurs de la planète dans le cadre de l’initiative “Regulatory Accelerator” lancée par le britannique Ofgem, en vue d’accélérer la transition énergétique. Initiée en collaboration avec l’Agence internationale de l’énergie (AIE), l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) et la Banque mondiale, “Regulatory Accelerator” a pour but de connecter les régulateurs du monde entier pour soutenir leur mobilisation en faveur d’une décarbonisation efficace, rapide et équitable de leurs systèmes énergétiques.
Lors de cet événement, le président de l’ANRE, Abdellatif Bardach, a passé en revue les réalisations du Maroc et ses ambitions en termes d’énergies renouvelables avant d’exposer le cadre réglementaire qui régit l’activité de l’Autorité et de présenter son rôle et ses missions.
Des régulateurs des quatre continents, dont ceux des États-Unis, de France, d’Australie, d’Italie, de Singapour, du Kenya, du Pérou, et de Norvège ont rejoint cette initiative pour échanger sur les meilleures pratiques à même d’assurer un approvisionnement propre, sûr et abordable pour tous.
Dans ce sens, les régulateurs se sont engagés à travailler ensemble avec les différents acteurs du secteur, en plus des investisseurs, des gouvernements et des ONG, pour atteindre les objectifs climatiques mondiaux.
En marge de sa participation au lancement de cette initiative, le président de l’ANRE a été reçu par son homologue britannique M. Martin Cave, président d’Ofgem en vue d’initier une coopération bilatérale dans le cadre de leurs missions de régulation.
Les préparatifs pour le prochain lancement du projet du “Parc éolien de Jbel Lahdid-270 MW” dans la province d’Essaouira ont été au centre d’une réunion de coordination, tenue le 10 novembre au siège de la préfecture, avec les différents partenaires, publics et privés, et des services concernés par ce projet qui constitue une pièce maîtresse des projets d’énergies renouvelables dans le Royaume.
Cette rencontre, tenue en présence notamment du gouverneur de la province, M. Adil El Maliki, des autorités locales et des présidents des communes rurales concernées, a été l’occasion pour faire le point sur les préparatifs et les différentes phases du projet, ainsi que sur les mesures proactives à entreprendre sur tous les plans, notamment logistique, pour l’implémentation de ce grand chantier, en perspective du lancement dans les meilleures conditions de ce projet phare, à même de faire de la province une plateforme incontournable de production de l’énergie propre au niveau national.
Ce parc éolien, dont la réalisation nécessitera un investissement de près de 3 milliards de dirhams, génèrera 270 MW grâce à une cinquantaine de turbines, alors que le productible énergétique de ce projet, qui permettra la création de 300 à 400 emplois directs pendant la construction et plus de 20 emplois directs pendant la phase de l’exploitation, s’élève à 900 GWH/an.
Ce projet d’envergure, qui fait partie du programme d’équipement de l’ONEE en moyens de production électrique, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Vision Royale visant à garantir la sécurisation de l’approvisionnement énergétique du Royaume, notamment celle à base d’énergie renouvelable.
S’exprimant à cette occasion, M. El Maliki a souligné que les préparatifs pour le lancement de ce projet phare vont bon train et dans le respect strict des délais et de l’agenda fixés, ajoutant que “tous les voyants sont au vert” concernant ce chantier écologique par excellence.
Et le gouverneur d’enchaîner que les autorités provinciales et locales ainsi que l’ensemble des parties prenantes demeurent mobilisées et veillent à réunir les conditions optimales et à prendre les mesures nécessaires pour le lancement des travaux, qui requièrent toute une logistique et une infrastructure déjà en place.
Le gouverneur n’a pas manqué de mettre en avant l’apport important de ce projet sur les plans socioéconomique et écologique, notamment en termes de création d’emplois au profit des populations locales et de production d’énergie propre, en tant que composante importante de la stratégie énergétique du Royaume qui a fait de la question de la transition énergétique un choix national, mettant en relief la contribution de ce projet au renforcement de l’attractivité de la province en termes d’investissements.
Il a, dans la foulée, invité les différents intervenants et parties concernées à poursuivre leurs efforts afin que ce projet voit le jour, soulignant que la construction de ce parc éolien vient conforter la dynamique de développement socio-économique que connaît la province.
Pour sa part, Mme Loubna Farabi, directrice Projets et Programme production à l’ONEE (Branche Electricité), a expliqué que ce projet, qui contribuera à l’augmentation à 5GW de la capacité installée en éolien au Maroc à l’horizon 2030, est développé dans le cadre de la production de l’électricité dans la mesure où l’ONEE/MASEN vont conclure un contrat d’achat de l’électricité avec une société de projet, constituée de partenaires publics et privés.
Le projet fait également l’objet d’un financement de bailleurs de fonds internationaux et d’une étude d’impact environnemental et social ainsi que du respect de l’ensemble des deadlines et pratiques internationales en termes de préservation de l’environnement.
Le lancement effectif des travaux est prévu pour la semaine prochaine, a-t-elle annoncé, précisant que le délai de réalisation est de 25 à 26 mois et la mise en service globale du parc est attendue en 2023.
Pour ce qui est de l’infrastructure, l’ONEE a réalisé une ligne d’évacuation de 115 km depuis une année, a-t-elle rappelé, ajoutant que tout le foncier est mobilisé et les autorisations nécessaires, dans ce sens, sont disponibles.
Ce projet vient s’ajouter à celui d’Amgdoul, mis en service en 2007, ce qui portera la capacité installée en énergie éolienne de la province d’Essaouira à plus de 300 MW, a-t-elle fait constater avant de conclure que cette capacité dépasse largement, en termes de consommation, les besoins de la province, ce qui fait de cette partie du territoire national une région 100% alimentée en énergie renouvelable.
De son côté, le directeur provincial de l’ONEE (branche électricité), M. Hicham Khallou, a saisi l’occasion pour saluer l’ensemble des intervenants (partenaires, autorités et élus) pour leurs efforts inlassables en vue de garantir le lancement de manière fluide de ce projet qui constitue, sans nul doute, une véritable valeur ajoutée pour la province d’Essaouira.
Lui emboitant le pas, le directeur provincial des Eaux et Forêts et de la lutte contre la désertification, M. Abdelali Oumouhab, a indiqué que ce projet, qui sera réalisé sur une superficie dont la majorité écrasante relève du domaine forestier, est de nature à contribuer au rayonnement de la province d’Essaouira, compte tenu de l’importance de la production de l’énergie propre actuellement à l’échelle mondiale.
Cette ferme éolienne d’Essaouira-270 MW fait partie du programme éolien Intégré 850 MW qui est composé de plusieurs parcs éoliens situés entre les régions sud et nord du Royaume disposant d’un potentiel éolien important.
Ces parcs éoliens du Programme sont développés dans le cadre de la production privée d’électricité (IPP) et du partenariat public-privé (PPP).
L’Autorité Nationale de Régulation de l’Électricité (ANRE), représentée par Mohamed Bernannou, membre de son Conseil, a participé mercredi, à la première édition de l’atelier de travail sur l’hydrogène organisé par l’Association des régulateurs méditerranéens de l’énergie (MEDREG) en collaboration avec le régulateur italien ARERA.
Les régulateurs de l’énergie du pourtour méditerranéen se sont réunis virtuellement pour analyser et discuter sous différents angles le rôle de passerelle que l’hydrogène pourrait jouer dans la réalisation de la neutralité carbone du système énergétique, indique l’ANRE dans un communiqué.
A cet effet, les présidents des Autorités ont cherché à comprendre les défis technologiques et économiques que cette source d’énergie propre implique sur le marché du gaz, et ont initié la réflexion autour des mécanismes de soutien et des initiatives facilitant la transition verte aussi bien au niveau national que régional, ajoute la même source.
Le Président de MEDREG et de l’Autorité Nationale de Régulation de l’Énergie de l’Albanie (ERE), Petrit Ahmeti, a ouvert la séance de discussion en interpellant le rôle important des régulateurs face aux défis du mix énergétique et a affirmé que les régulateurs “doivent surveiller le marché afin d’éviter les abus de position dominante et créer un marché de l’énergie transparent et durable qui fonctionne parfaitement”.
Pour sa part, le Régulateur Marocain a indiqué que “le Royaume bénéficie de ressources exceptionnelles en énergie renouvelable et d’une expertise avérée en la matière lui permettant de prétendre au leadership dans cette industrie naissante en produisant de l’hydrogène vert à un coût compétitif contribuant ainsi à la transition énergétique mondiale. Il a aussi souligné “que l’hydrogène vert peut constituer une formidable caisse de résonance pour les énergies renouvelables en permettant le stockage à grande échelle”, notant qu'”il permettrait ainsi d’équilibrer l’intermittence des énergies renouvelables et donc de passer à des systèmes énergétiques plus propres”.
L’ANRE a également avancé que “le rôle des régulateurs est décisif lors du démarrage de nouvelles industries en mettant en place un cadre réglementaire favorable et lisible pour les intervenants”. Dans le cas du Maroc, l’ANRE s’intéresse à l’hydrogène en tant que vecteur de stockage à grande échelle qui va contribuer à la fois à la transition énergétique et à la sécurité énergétique du Maroc.
Sur le plan stratégique, les Vices Présidents de MEDREG, Stefano Besseghini et Karem Mahmoud ont rappelé l’importance d’établir un consensus avec une approche réglementaire commune pour la création de systèmes énergétiques interconnectés et interopérables pouvant surmonter les défis relatifs à l’intégration de l’hydrogène sur les marchés.
L’atelier était une parfaite opportunité pour réfléchir au rôle de MEDREG dans l’accélération de la transition vers l’hydrogène par la mise en œuvre d’une réglementation spécifique et éventuellement d’un plan d’action régional pour soutenir ce processus, relève le communiqué. Il était aussi l’occasion de souligner l’importance de la coopération régionale en la matière notamment la question de l’export de l’hydrogène vecteur de transition vers une économie verte.
Le directeur général de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), Abderrahim El Hafidi, a lancé le 6 novembre de grands projets structurants à El Guerguarate et Bir Gandouz, d’un investissement global de près de 300 millions de dirhams (MDH), à l’occasion du 46ème anniversaire de la Marche verte.
Ainsi, M. El Hafidi, qui été accompagné notamment du gouverneur de la province d’Aousserd, Abderrahmane EL Jaouhari et du directeur général de l’Agence pour la promotion et le développement économique et social des provinces du Sud du Royaume (APDS), Jabrane Raklaoui, ainsi que des chefs de services extérieurs, d’élus et de personnalités civiles et militaires, a donné le coup d’envoi aux travaux d’électrification et d’alimentation en eau potable du poste-frontière d’El Guerguarate et de plusieurs projets d’envergure dans la province d’Aousserd.
Dans ce sillage, l’ONEE a programmé plusieurs projets au niveau de la province d’Aousserd, dans l’optique d’accompagner le développement socio-économique des communes et centres émergents.
Ces projets structurants de l’ONEE viennent en réponse aux besoins croissants en énergie électrique, eau potable et assainissement liquide au regard du dynamisme économique et social que connaît la région et son rayonnement aux niveaux national et continental.
Concernant le secteur de l’électricité, plusieurs conventions de partenariat ont été signées entre l’ONEE, la province d’Aousserd, la région de Dakhla-Oued Eddahab, la commune de Bir Gandouz, l’APDS et la Direction générale des collectivités locales, en vertu desquelles l’Office assurera la généralisation de l’électrification au niveau des centres émergents de la province d’Aousserd, pour une enveloppe globale de 188 MDH.
Au niveau d’El Guerguarate, M. El Hafidi a lancé les travaux d’électrification de ce poste frontalier via son raccordement au réseau électrique du Centre de Bir Gandouz avec la construction d’un réseau de distribution moyen tension et bas tension, le renforcement de la centrale de Bir Gandouz et la réalisation d’une centrale solaire avec système de stockage.
Nécessitant une enveloppe budgétaire qui s’élève à 77 MDH, ce projet, dont la mise en service est prévue en octobre 2022, est cofinancé par l’ONEE, le Conseil régional, la Direction générale des collectivités locales et l’APDS.
A signaler que les études techniques pour le raccordement des centres de Bir Gandouz et El Guerguarate au réseau national de très haute tension (THT) de l’électricité sont en cours de réalisation par l’ONEE.
Au Centre de Bir Gandouz, le DG de l’ONEE a lancé les travaux relatifs au raccordement du village de Pêche Lamhiriz au réseau électrique de Bir Gandouz pour un coût global de 40 MDH, financé en totalité par le conseil régional de Dakhla-Oued Eddahab.
Ce projet, dont la mise en service est prévue en août 2023, vise à accompagner le développement économique du village de pêche Lamhiriz via son électrification par le biais de départ Moyenne Tension issue du Poste 0.4/22 kV de Bir Gandouz avec la construction de quatre Postes de distribution, d’un réseau basse tension et de l’éclairage public.
Le second projet, dont la mise en service est prévue en novembre 2022, a pour objectif la construction d’un poste élévateur 0.4/22kV au niveau de la centrale de Bir Gandouz.
Mobilisant un montant de 17,4 MDH, ce projet cofinancé par l’ONEE, l’APDS, la commune de Bir Gandouz, la DGCT et le Conseil régional, permettra de créer des départs moyenne Tension pour desservir en énergie électrique le poste frontalier El Guerguarate, garantissant une meilleure souplesse d’exploitation du réseau électrique.
Le centre de Bir Gandouz bénéficiera également d’un autre projet relatif à l’aménagement de l’éclairage public (2.4 MDH), avec la mise en place de 115 candélabres luminaires LED et plus de 5 Km de réseau d’éclairage public.
Au niveau du centre d’Aousserd, un projet d’envergure qui consiste en l’hybridation de la centrale Diesel existante par une centrale solaire avec un système de stockage sera lancé (51,25 MDH). Prévu d’être mis en service en décembre 2022, il a pour objectif d’assurer une alimentation en énergie électrique en continu 24h/24h au lieu de 12h/24h du Centre d’Aousserd.
Par ailleurs, M. El Hafidi a donné le coup d’envoi des travaux du projet d’alimentation en eau potable du poste frontalier El Guerguarate, qui consiste en la réalisation et l’équipement d’un nouveau forage, d’une station de dessalement de l’eau de mer pour un débit de 432 m3/jour et la construction d’un réservoir surélevé avec une capacité de 200 m3.
Mobilisant un montant global de 24 MDH, ce projet financé par l’APDS (20 MDH) et l’ONEE (4 MDH), permettra de satisfaire les besoins en eau potable du Centre à court et moyen terme.
Pour ce qui de l’assainissement liquide, M. El Hafidi s’est enquis de l’état d’avancement du projet d’assainissement du centre de Bir Gandouz (60 MDH), portant sur la réalisation d’un réseau d’assainissement d’un linéaire de 15,5 km, de deux stations de pompage et d’une station d’épuration de type lagunage naturel, avec une capacité de 487 m3/j.
Ce projet dont le taux d’avancement actuel est de 60%, permettra d’améliorer les conditions sanitaires des populations bénéficiaires et de contribuer à la préservation de l’environnement et à la valorisation des eaux usées épurées avec la possibilité de leur réutilisation pour l’arrosage des espaces verts dans le contexte de la rareté des ressources conventionnelles dans la région.
Dans une déclaration, M. El Hafidi a souligné que ces projets structurants liés à l’énergie électrique, l’eau potable et l’assainissement liquide ont nécessité une enveloppe budgétaire d’environ 300 MDH, dont 200 MDH dédiés au secteur de l’ électricité.
Ces projets d’envergure concernent trois Centres dans la province, à savoir Bir Gandouz, Aousserd et El Guargarate, a-t-il précisé, faisant savoir qu’ils sont de nature à contribuer au développement socio-économique de la région.
Ces centres sont en passe de devenir des plateformes d’investissement, d’où la nécessité de consolider davantage leurs attractivités à l’échelle nationale et internationale, a-t-il fait observer.
Depuis l’Intronisation de SM le Roi Mohammed VI, les provinces du Sud du pays ont connu l’instauration d’un modèle de développement inclusif dans plusieurs secteurs. Pour accompagner ce plan de développement, l’ONEE a réalisé plusieurs projets structurants dans les domaines de la production, du transport et de la distribution de l’énergie électrique, de l’eau potable et de l’assainissement liquide, en vue de répondre à la demande croissante en ces services de base.
L’investissement global de ce plan de développement est de l’ordre de 25 milliards de dirhams (MMDH), dont 15 MMDH d’investissements propres de l’ONEE.
Quant aux perspectives de l’ONEE à l’horizon 2030, il est prévu un investissement global dans les Provinces du sud d’un montant de 62,7 MMDH.
L’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE) a décroché le prestigieux prix Energy Globe National Award 2021, pour son projet durable visant à promouvoir l’adoption de systèmes de pompage photovoltaïque pour l’irrigation goutte-à-goutte en créant un cadre propice à la mise en œuvre du programme national de pompage solaire.
Considéré comme l’un des prix les plus prestigieux en matière d’environnement qui récompense chaque année des projets durables à travers le monde, l’Energy Globe National Award 2021 a été remis au directeur général de l’Agence, Saïd Mouline, jeudi lors d’une cérémonie organisée à la résidence de l’ambassadeur d’Autriche à Rabat.
L’AMEE a été primée pour ses initiatives liées à la mise en place de programmes ambitieux dans le domaine de l’efficacité énergétique dans l’agriculture, notamment ses actions liées au programme “pompage solaire pour l’irrigation agricole”.
A cette occasion, le Directeur général de l’AMEE a indiqué que ce prix avait reçu trois mille projets représentant 180 pays de par le monde, qui ont proposé des projets liés à l’énergie renouvelable, la gestion de l’eau ou encore la transition énergétique, faisant part de sa fierté de recevoir ce prestigieux prix.
“Notre pays, grâce à une vision Royale qui avait donné, il y a dix ans déjà, la priorité aux énergies renouvelables, montre que nous avons de grands projets liés aux énergies renouvelables, mais aussi des petits projets de développement durable éparpillés sur le territoire national”, a-t-il souligné, relevant que le projet primé aujourd’hui porte sur le pompage solaire en agriculture, visant à aider les agriculteurs à passer d’un système de pompe d’injection diesel au pompage solaire, avec des accompagnements techniques et financiers et une formation au profit des agriculteurs.
“C’est une transition énergétique qui touche tous les secteurs qui est primée aujourd’hui”, s’est félicité M. Mouline.
De son côté, l’ambassadeur d’Autriche à Rabat, Klaus Kögeler a noté que les politiques publiques menées par le Maroc en matière de protection de l’environnement, des énergies renouvelables et de développement durable sont un modèle pour l’Afrique
Pour les membres du jury de ce prix, le projet primé est un parfait exemple de la façon dont les programmes nationaux doivent être conçus pour l’adoption effective de solutions plus respectueuses de l’environnement.
Il a été conçu pour offrir un soutien pragmatique et personnalisé au programme national pour le pompage à eau solaire tout en abordant les faiblesses identifiées dans le programme.
Ce projet contribue à l’amélioration de la productivité des plantations, à l’adaptation au changement climatique et à la réalisation de l’objectif stratégique du Plan Maroc Vert visant à renforcer la sécurité alimentaire au Maroc, tout en soutenant le développement à faible émission de carbone et résilient au climat du Maroc.
Le Maroc, qui souffre d’une pénurie d’eau et des effets croissants du changement climatique, s’est engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 66% d’ici 2030 par le biais d’une série de Contributions déterminées au niveau national.
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