Environnement : Le Maroc et le Kenya appelés à mettre en place une stratégie commune
Le Maroc et le Kenya sont appelés à mettre en place une stratégie environnementale commune pour servir de modèle à tous les pays africains, a indiqué, le 12 octobre à Nairobi, le ministre kényan de l’Environnement et de la Foresterie, Keriako Tobiko.
Les deux pays sont dotés d’outils et de moyens innovants permettant de faire face aux effets du changement climatique et à l’impact de l’évolution démographique sur les ressources naturelles en Afrique, a souligné M. Keriako lors d’un entretien avec l’ambassadeur du Maroc au Kenya, M. El Mokhtar Ghambou.
Il a, à cet égard, appelé à une réflexion commune en vue d’établir des partenariats académiques entre les universités des deux pays, afin d’apporter des réponses aux défis liés au changement climatique.
Le Maroc et le Kenya doivent travailler ensemble afin de trouver des alternatives énergétiques innovantes en vue de compenser leur manque en ressources naturelles classiques comme le gaz et le pétrole, a insisté le responsable gouvernemental, se disant prêt à visiter le Royaume pour conclure une convention avec son homologue marocain dans des domaines où le Maroc a développé une solide expertise et une bonne réputation en Afrique, tels que l’environnement, le développement durable, la gestion des déchets et la dépollution des océans.
M Keriako a insisté sur la nécessité d’impliquer les autres départements ministériels liés à la problématique du développement durable, tels que les ministères de l’Énergie, de l’Économie, et de l’Agriculture et du Transport des deux pays.
De son côté, M. Ghambou a souligné la nécessité de partager les expériences des pays africains dans tous les domaines, y compris l’environnement, qui pose des défis sérieux à travers tout le continent et ce, dans l’esprit de la coopération sud-sud, prônée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Le Maroc, qui a une forte présence en Afrique de l’Ouest, est disposé à partager avec les pays d’Afrique de l’Est, notamment le Kenya, ses réalisations et ses acquis dans les domaines liés à l’environnement et au développement durable, a affirmé le diplomate marocain, relevant que le nouveau gouvernement marocain s’est engagé à atteindre la souveraineté énergétique en Afrique en mobilisant les gouvernements et les acteurs privés.
Il a en outre souligné la nécessité d’un Benchmarking entre le Kenya et le Maroc dans des domaines comme la gestion des déchets, la politique de l’eau, l’énergie solaire et le dessalement de l’eau de mer, citant à ce titre, les villes de Laâyoune et Agadir qui sont devenues des références en la matière à l’échelle africaine.
M Ghambou a, de même, passé en revue quelques atouts et réalisations du Royaume dans le domaine des énergies renouvelables, rappelant que le Maroc s’est fixé comme objectif de porter à 52% la part des énergies propres dans le mix énergétique.
“Le Maroc a également décidé d’explorer de nouvelles sources, à travers notamment un programme de valorisation énergétique de la biomasse et ambitionne de devenir un acteur clé dans le développement rentable du +Power-to-X+, l’énergie de demain”