L’institution allemande Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW) a octroyé à l’Office national de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) un don de trois millions d’Euros, destiné au financement de l’assistance relative aux « Mesures d’accompagnement ».
La convention relative à ce don a été signée, le 10 décembre 2019 au siège de l’ONEE à Rabat, notamment par M. Abderrahim El Hafidi, Directeur général de l’ONEE, et M. Markus Faschina, Directeur du Bureau KfW au Maroc, indique le 11 décembre un communiqué de l’Office. 

Cette convention s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations de coopération entre la « German Financial Development Coopération » et l’Office National de l’Électricité et de l’Eau potable, précise la même source.
En vertu de ce financement, l’ONEE fera appel à des services d’experts pour soutenir la mise en œuvre de son nouveau modèle de développement et améliorer la gestion des aspects environnementaux et sociaux liés aux grands projets d’infrastructure lancés par l’Office, conclut le communiqué.

 

Lydec a reçu le trophée « Top Performer RSE » décerné aux entreprises, cotées et/ou émettrices de titres obligataires, les plus performantes en matière de responsabilité sociale et de gestion des risques de durabilité.

Lydec qui remporte pour la sixième fois depuis 2012 ce trophée attribué par l’agence de notation extra-financière, Vigeo Eiris, a été consacrée pour sa performance globale et plus particulièrement pour 8 critères, indique dans un communiqué le délégataire de services d’eau et d’électricité dans le Grand Casablanca.

Ces critères portent sur la prise en compte des risques de pollution, la maîtrise des impacts liés à l’utilisation et à l’élimination du produit ou du service, la gestion responsable des restructurations et la contribution au développement socio-économique du territoire.

Il s’agit également de l’orientation responsable des contrats et respect des droits des clients, l’intégration de critères de conformité sociale dans l’homologation et la sélection des fournisseurs, la prévention de la corruption et du blanchiment, et l’équilibre des pouvoirs, respect des compétences et efficacité du Conseil d’Administration.

La 25è Conférence des parties de la Convention-Cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques(COP25) constitue une occasion pour présenter l’expérience marocaine dans différents domaines liés au changement climatique, à l’environnement, aux énergies renouvelables et à l’économie verte, a souligné, le 2 décembre à Madrid, le ministre de l’Energie, des Mines et du Développement Durable, Aziz Rabbah.
« La COP25 constitue également pour le Maroc une opportunité pour faire un benchmark et évaluer les avancées qu’il a réalisées par rapport à la dynamique internationale et aux centaines d’expériences réussies dans les différents domaines », a déclaré le ministre, en marge des travaux de cette Conférence, réitérant l’engagement du Maroc en faveur du climat.
Ce Sommet permettra aussi au Royaume de nouer et de renouer des partenariats avec des institutions internationales actives dans ce domaine, estimant que le Maroc est devenu aujourd’hui un champ de coopération mis à la disposition des pays amis et frères, notamment les pays africains.
« Depuis la Déclaration de Paris, en passant par la COP22 à Marrakech jusqu’à cette COP25, on constate que les changements climatiques sont plus rapides que la réalisation des engagements pris. Aujourd’hui, tout le monde appelle à une action plus forte et à une vitesse supérieure en termes d’engagement et plus particulièrement au sein des pays avancés », a relevé M. Rabbah. 

« Le Maroc s’est engagé depuis longtemps dans la lutte contre le changement climatique, à travers le lancement d’une politique hydraulique depuis des décennies que nous sommes en train de revoir », a fait savoir le ministre, notant que le Royaume ambitionne de dépasser les objectifs 2020-2030 de la stratégie nationale en matière des énergies renouvelables, lancée depuis 2009.
Il a, par ailleurs, rappelé les différentes initiatives lancées par SM le Roi Mohammed VI dans les domaines liés à l’environnement qui ont commencé à avoir des retombées positives, soulignant l’engagement du Royaume à s’intégrer dans cette dynamique internationale en faveur du climat, et plus particulièrement à l’échelle continentale.

Sur un autre registre, le ministre a fait état des rencontres tenues avec plusieurs délégations, dont celles polonaise, portugaise et d’autres pays africains, qui ont, selon lui, manifesté leur intérêt à développer la coopération avec le Maroc et à promouvoir des joint-venture avec des établissements publics et des entreprises marocains.
La Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP25) s’est tenue du 2 au 13 décembre avec la participation de représentants de 196 pays, dont le Maroc, afin de prendre des mesures qui seront cruciales pour la suite du processus de l’ONU Changements climatiques.

L’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE) participe à la 7e édition de la Conférence internationale sur les énergies renouvelables et durables (IRSEC’19), qui s’est tenue du 27 au 30 novembre à Agadir.

A cette occasion, l’AMEE a mis en place un stand professionnel animé par ses équipes (techniciens et ingénieurs), en vue d’informer les visiteurs, les chercheurs et les universitaires des activités de l’établissement en matière d’efficacité énergétique et sur ses projets en vigueur.
Dans la région Souss-Massa, l’AMEE mène, en partenariat avec le ministère de la tutelle et Crédit Agricole, un projet pilote visant à promouvoir l’adoption de systèmes de pompage photovoltaïque pour l’irrigation localisée dans les exploitations agricoles.

Intervenant à l’ouverture de cette conférence, le ministre de l’Énergie, des mines et de l’environnement, Aziz Rabbah a souligné l’importance des nouvelles solutions technologiques et de la recherche scientifique dans la bonne gestion des ressources en énergie, tout en rappelant que la transition énergétique est tributaire de la disponibilité de structures de recherche scientifique fiables.

Selon des données récentes de l’AMEE, quelque 30.000 exploitations agricoles au Maroc sont actuellement équipées en panneaux photovoltaïques (PPV), soit 8,8% des exploitations irriguées.

Les mêmes statistiques ont montré que des grandes et moyennes exploitations ont adopté la technologie PPV, dont 76% des installations ont été financées par des fonds propres et seules 4% sont financées par le crédit bancaire.

Placée sous l’égide du ministère de l’Énergie, des mines et de l’environnement et du ministère de l’Industrie, de l’investissement, du commerce, de l’économie verte et numérique, cette conférence comprend un programme scientifique riche et varié, ainsi que plusieurs ateliers animés par des experts de renommée mondiale.

Organisée également par l’Espace méditerranéen de technologie et d’innovation (MSTI) en partenariat avec l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN), l’Université Mohammed V de Rabat (UM5), l’IRSEC’19 se veut un espace incontournable d’échange et de transfert de technologies pour les experts, les chercheurs, les industriels et les décideurs dans les domaines des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique et du développement durable.

L’IRSEC’19, initiée en partenariat avec la GIZ, le Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST) et Hydro Québec, est techniquement soutenue par deux organismes internationaux de renom à savoir IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers) et ISES (International Solar Energy Society) et permettra aux universitaires et industriels marocains de présenter leurs travaux de recherche devant des experts et de dénicher les opportunités de collaboration pour monter et financer des projets.

L’IRSEC’19 s’ouvre sur des thématiques à très forte valeur ajoutée pour le Maroc en général et la région de Souss-Massa en particulier. Dans ce sens, un atelier sur le dessalement de l’eau de mer et une session spéciale sur la valorisation énergétique des déchets sont programmés.
Les publications issues de l’IRSEC sont les seules de l’Afrique et de la région MENA classées par « Google Scholar » dans le top 20 des publications dans le domaine de « Solar Energy ».

Engie revoit sa stratégie pour le Maroc. La multinationale française regroupe l’ensemble de ses filiales dans une nouvelle entité : Engie Service Maroc. 

Engie entend ainsi répondre aux enjeux cruciaux du modèle énergétique marocain et construire une nouvelle offre de transition énergétique «As a service»

«Le monde de demain sera pour une énergie décentralisée. Nous devons donc nous adapter en proposant des offres intégrées en faveur de nos clients», a déclaré Philippe Miquel. Le CEO et directeur des Solutions client d’Engie Services Maroc s’exprimait lors de la présentation de la nouvelle stratégie du groupe pour le Royaume, le 6 décembre à Casablanca.

Face aux changements des habitudes de consommation et à la migration vers des énergies propres, la nouvelle entité, qui regroupe Cofely Maroc, Ex-Spie et Engie Fintech Services, aura pour mission de développer l’offre de transition énergétique «As a service». 

Celle-ci porte sur l’installation, la maintenance et l’opérationnalisation. «Nous allons de plus en plus vers des énergies circulaires. Notre enjeu aujourd’hui est d’intégrer notre savoir-faire en faveur de la transition énergétique de nos clients. Et nous ciblons particulièrement les entreprises et les collectivités locales», détaille le PDG.

Ainsi, la nouvelle entité créée ambitionne d’accompagner le Royaume dans la transition énergétique zéro carbone. Outre l’offre de transition énergétique à même de satisfaire les attentes des collectivités et des entreprises, Engie Services Maroc propose à ses clients des solutions de maintenance multi-technique et de Facility management, l’intégration de l’ensemble de la chaîne de valeur et une priorité de l’usage raisonné de l’énergie. 

Le groupe misant sur son expertise et sa performance opérationnelle pour satisfaire les attentes de ses partenaires. «Nous sommes actuellement en cours de finalisation d’un 1er contrat de vente de production décentralisée solaire photovoltaïque avec une grande entreprise, dont le nom sera dévoilé ultérieurement», confie Miquel. 

Le Maroc est le point d’ancrage du groupe français pour son développement en Afrique. «Le pays est bien avancé dans sa transition énergétique par rapport au reste du continent. Depuis 5 ans, il y a une véritable transformation. Aujourd’hui, les premiers challengers ne sont plus les États, mais nos clients». 

Le Maroc pourra devenir avant 2030 un exportateur de pétrole vert, a affirmé vendredi l’Institut de Recherche en Énergie Solaire et en Énergies Renouvelables (IRESEN), qui annonce que la réalisation des plateformes de l’Institut et de ses partenaires, dédiée à l’hydrogène et l’ammoniac verts, commencera dès janvier prochain. 

Un communiqué de cet institut note que la baisse des coûts des énergies renouvelables et l’abondance de sites marocains alliant un fort ensoleillement et des vitesses de vent élevées « ouvrent de nouvelles opportunités pour produire de l’hydrogène ou des dérivés sans CO2 ». L’Institut, à travers Green Energy Park, et ses partenaires – OCP et l’Université Mohammed VI Polytechnique du côté marocain, ainsi que Fraunhofer et ses instituts du côté allemand, « mettent le turbo sur le Power-to-x », se réjouit le communiqué, ajoutant que le ministère de l’Énergie, des Mines et de l’Environnement suit de très près le projet de réalisation de la plateforme dédiée à la recherche sur l’hydrogène et l’ammoniac.

Parallèlement, une 3e étude est en cours pour préparer la feuille de route du Maroc dans ce domaine très prometteur, indique l’IRESEN.
Selon Badr Ikken, Directeur général de l’IRESEN, « le projet commencera par la mise en place d’un premier pilote pour tester plusieurs technologies de production d’hydrogène et de ses dérivés à base d’énergies renouvelables en tant que vecteur d’énergie pour la génération, le transport et le stockage de l’énergie mais aussi en tant que matière première ». 

Ceci en adéquation avec les résultats des deux premières études menées l’année dernière par trois instituts de Fraunhofer, l’un des plus grands centres de recherche appliquée au monde, a assuré M. Ikken. Il a fait savoir que cette technologie est complémentaire aux énergies renouvelables et permettra de décarboner différents secteurs de notre société, tout en créant une forte opportunité de développement économique et social à travers l’export. « L’hydrogène est difficilement transportable donc il faudra développer localement des infrastructures industrielles de transformation », a-t-il dit.

Suite à ces études qui ont démontré, d’une part, que le Maroc pourrait capter 2 à 4% du marché mondial de l’hydrogène, estimé à plusieurs milliers de TWh; et d’autre part, que ses dérivés que sont l’ammoniac vert et le méthanol pourraient être rentables à court et moyen termes, poursuit le communiqué, « l’IRESEN et ses partenaires ont décidé de se lancer dans cette +belle aventure+ qui a déjà un premier partenaire, l’Allemagne ». Première économie de l’UE, l’Allemagne va progressivement arrêter toutes ses centrales à charbon à partir de 2022 jusqu’à 2038 et aura besoin d’importer des combustibles propres notamment des molécules vertes, indique l’IRESEN. 

Sur les moyens et long termes, l’Allemagne devra importer massivement de l’hydrogène et des dérivés verts, et ce projet a fait l’objet de la publication conjointe de plusieurs ministères fédéraux d’Allemagne qui expliquent que les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique sont les maillons centraux de la transition énergétique. 

L’IRESEN, qui souligne les « avancées monumentales » effectuées dans ces domaines, note que des maillons complémentaires, notamment des vecteurs énergétiques sous forme de gaz, et plus précisément l’hydrogène produit sans CO2, deviennent nécessaires pour décarboner la société allemande et atteindre ses objectifs par rapport à la protection du climat. 

L’hydrogène et ses dérivés gazeux et liquides pourront être utilisés pour des applications difficilement alimentées par l’électricité, notamment le transport maritime, aérien, le transport de marchandises et les voitures sur de longs trajets, explique le communiqué, faisant savoir il sera également possible de décarboner des industries polluantes, telles que l’industrie du ciment, tout en valorisant le CO2 en l’intégrant dans des vecteurs énergétiques.

Dans le cadre du partenariat énergétique marocco-allemand et avec le soutien de la GIZ, l’IRESEN et ses partenaires ont décidé « d’accélérer le pas afin de renforcer les capacités et se positionner rapidement sur le développement technologique de cette filière afin de faire du Maroc un pionnier de la production de molécules vertes et permettre la mise en place d’un nouveau partenariat énergétique à forte valeur ajoutée », souligne le communiqué. Il rappelle que le ministre de l’Energie, des Mines et de l’Environnement, Aziz Rabbah, a mis en place une Commission nationale de l’hydrogène vert et du Power-to-x.

L’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) et l’institution allemande Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW) ont signé, le 5 décembre à Rabat, des contrats de financement d’un montant global de 55,5 Millions d’Euros.
Signés respectivement par le Directeur général de L’ONEE, M. Abderrahim El Hafidi, le Directeur du bureau de la KfW au Maroc, M. Markus Faschina, et le Chef de Division Secteur Eau, Afrique du Nord, M. Jorg Dux, ces contrats portent sur plusieurs programmes couvrant le domaine de l’alimentation en eau potable et de l’assainissement liquide.

Ainsi, le premier programme concerne l’alimentation en eau potable des petits et moyens centres (composante2 –tranche 1) pour une enveloppe de 28,5 millions d’euros comportant des mesures d’augmentation et de renforcement de production, de pompage, de transport, de stockage et de distribution d’eau potable pour couvrir les besoins actuels et futurs des zones desservies ou en extension, ajoute le même source, soulignant que la population bénéficiaire est de l’ordre de 1,5 million d’habitants actuellement.

Le deuxième programme concerne l’alimentation en eau potable de Settat et l’amélioration des performances pour une enveloppe de 22 millions d’euros, visant, d’une part, à améliorer l’approvisionnement en eau potable de la grande région de Settat à long terme avec des eaux de surface traitées provenant de l’usine de traitement existante de Daourat et, d’autre part, à améliorer les performances, relève l’ONEE, précisant que ledit programme bénéficiera à 352.000 habitants.

L’augmentation du concours financier réservé à la 2e phase du programme d’assainissement des petits centres III pour un montant de financement de 4,98 millions d’euros, figure aussi parmi les programmes de ces contras, et porte sur l’extension et la réhabilitation des systèmes d’assainissement dans de petites et moyennes villes.

Quant au dernier programme, il concerne le financement de l’étude se rapportant à l’émissaire d’eau de mer de la station de dessalement d’eau de mer à Sidi Ifni à travers un don de 70.000 euros.
Avec ce concours financier, la contribution financière allemande à l’ONEE dans le secteur de l’eau potable et de l’assainissement liquide est de l’ordre 9 milliards de dirhams.

La balance commerciale de l’énergie électrique a enregistré à fin octobre 2019, et pour la première fois, un excédent de 381 millions de dirhams (MDH) au lieu d’un déficit de 2,2 milliards de dirhams une année auparavant, indique l’Office des changes.

Cette situation est due à l’effet conjugué de la baisse de 2,07 MMDH ou (-94%) des importations et de la hausse des exportations de 511 MDH, explique l’Office qui vient de rendre publics ses indicateurs des échanges extérieurs du mois d’octobre 2019.

En effet, la balance commerciale de l’énergie électrique s’est caractérisée par “un changement structurel” au titre des dix premiers mois de l’année 2019, fait remarquer l’Office, précisant que le taux de couverture est ainsi passé de 0,6% à 364,6%.

Pour leur part, les échanges commerciaux au titre des biens ont été marqués par une aggravation du déficit commercial de 3,1% à près de -174 MMDH à fin octobre 2019 contre -168,8 MMDH une année auparavant, fait savoir la même source.

Ce résultat s’explique par une hausse des importations (+12,1 MMDH) plus importante que celle des exportations (+6,9 MMDH). Le taux de couverture étant resté stable à 57,5%.

L’énergie constitue l’un des vecteurs importants de dynamisation de la coopération entre le Maroc et les pays africains, en particulier ceux de l’Afrique de l’Ouest, a assuré, le 2 décembre à Dakar, le Secrétaire général du Ministère de l’Énergie, des Mines et de l’Environnement, Mohammed Ghazali.
S’exprimant lors d’un panel de haut niveau de discussions sur la coopération régionale centré sur l’Afrique de l’Ouest, dans le cadre de la quatrième édition du Sommet régional de l’Énergie pour l’Afrique de l’Ouest (Res : West) qui se tient, deux jours durant, dans la capitale sénégalaise, M. Ghazali a souligné que les établissements publics marocains ont été toujours associés à la mise en œuvre des stratégies énergétiques africaines, à travers notamment l’accompagnement des institutions publiques africaines dans leurs différents domaines d’expertises, que ce soit la planification de l’offre et de la demande électrique, l’ingénierie, l’électrification rurale et les énergies renouvelables, sans compter les actions de renforcement des capacités.

Ainsi, a-t-il poursuivi lors de ce panel initié sous le thème « Électrification de l’Afrique de l’Ouest – de la vision à la mise en œuvre », le Maroc se positionne actuellement via l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) comme un acteur principal sur le marché de l’électricité en Afrique grâce au savoir-faire acquis à travers ses expériences de planification, d’exploitation, de maintenance et d’électrification rurale, ajoutant que l’ONEE est présent aujourd’hui dans plusieurs pays africains amis, dont ceux de l’Afrique de l’Ouest à travers des projets structurants.

« Le Royaume du Maroc n’a cessé depuis son indépendance de réaffirmer son identité africaine en plaçant la coopération africaine au cœur de ses choix stratégiques », a-t-il affirmé, rappelant que SM le Roi Mohammed VI a multiplié les déplacements dans plusieurs pays africains, en introduisant à la coopération du Maroc avec les pays africains, un nouvel aspect, celui de la coopération en matière de développement humain, en plus de la coopération sectorielle visant plusieurs domaines clés dont celui de l’énergie en particulier.
Selon M. Ghazali, le secteur des énergies en Afrique ne pourrait se développer sans des institutions fortes, qui inspirent confiance aux investisseurs, une stratégie claire, une ouverture sur le secteur privé, une intégration régionale et une coopération Sud-Sud voire triangulaire (Europe-Maroc-Afrique).

Le Secrétaire général du Ministère de l’Energie, des Mines et de l’Environnement s’est attardé, dans ce sens, sur les grandes lignes de la réussite de la transition énergétique du Royaume, relevant que le Maroc a fait un choix politique volontariste, pour s’orienter vers les énergies nouvelles et renouvelables, à travers une stratégie énergétique nationale ambitieuse adoptée il y a 10 ans, dans le cadre des Hautes Orientations Royales.

Cette stratégie, a-t-il renchéri, est basée essentiellement sur la valorisation des énergies renouvelables, le développement de l’efficacité énergétique et le renforcement de l’intégration régionale.
La démarche adoptée pour cette stratégie repose sur des facteurs clés, qui ont permis la réussite de la stratégie énergétique du Maroc, à savoir un cadrage légal adéquat, une ouverture sur le secteur privé, la complémentarité des actions des institutions, la structuration de la demande, le volet recherche et développement et la coopération internationale, a-t-il enchaîné.
« Aujourd’hui, le Royaume se hisse au 53ème rang sur 190 pays, en matière d’attractivité de l’environnement des affaires. Le Maroc se rapproche ainsi des 50 plus grandes économies mondiales grâce à une série de mesures et de réformes visant à dynamiser l’activité économique et entrepreneuriale », s’est-il félicité.

Dans ce sens, il a fait savoir que le Maroc est disposé à partager son expérience riche avec les pays africains amis qui souhaitent drainer les financements pour promouvoir les projets énergétiques en particulier ceux dans le secteur des énergies renouvelables, composante essentielle de la transition vers l’économie verte.

L’expérience du Maroc en matière de Partenariats Public-Privé (PPP) pour la réalisation des projets énergétiques a été présentée, le 2 décembre à Dakar, dans le cadre du 4è Sommet régional de l’Énergie pour l’Afrique de l’Ouest (Res : West) qui s’est tenu dans la capitale sénégalaise.
« Le Maroc dispose d’une très longue expérience en ce qui concerne les PPP, qui date du début du siècle dernier », a souligné M. Khalil Lagtari, directeur des Participations et des Partenariats au sein de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), qui intervenait dans le cadre d’un panel sous le thème « Comment le partenariat public-privé accélère-t-il l’électrification et l’industrialisation de la région ? ».

Le Maroc compte actuellement une soixantaine de projets potentiels réalisés en PPP, ce qui représente un budget colossal qui se chiffre en milliards de dirhams, a-t-il relevé, notant que le Royaume mise sur ce genre de projets pour assurer le développement du secteur des énergies. Selon M. Lagtari, un partenaire privé doit être mis en confiance, notamment à travers un cadre réglementaire qui le protège et garantit ses intérêts.

« L’objectif de notre participation à cet évènement est de mettre la lumière sur notre expérience en matière de développement des PPP », a-t-il annoncé, soulignant que ce panel a été l’occasion de mettre en exergue l’apport des PPP dans le développement des investissements dans ce domaine. « Le panel constitue également une tribune pour démontrer la contribution des PPP dans le développement de l’électrification rurale en Afrique », a-t-il soutenu, relevant qu’un focus a été mis sur les perspectives des projets d’électrification rurale et sur l’apport de l’ONEE, à travers son expérience et savoir-faire, pour aider à développer ces projets, conformément aux Hautes orientations Royales.

« Ce genre d’évènements constituent, en effet, des occasions idoines pour lancer des opérations de prospection relativement aux projets dans lesquels on pourrait intervenir et développer des partenariats et actions commerciales du Maroc envers les pays africains », a-t-il fait valoir, ajoutant que c’est l’occasion également d’échanger avec les responsables du secteur électrique sur les projets qu’ils comptent lancer et comment le Maroc peut y contribuer, soit directement à travers l’ONEE ou en se faisant accompagner par des entreprises marocaines pour la réalisation de ces projets.
Ce panel a permis aux panélistes de s’attarder sur leurs approches et partenariats avec les investisseurs pour améliorer l’électrification et l’industrialisation au niveau national.

Ils ont, à cette occasion, exploré la complémentarité de la mise en œuvre de l’électrification nationale et de l’inter-connectivité régionale et de préparer des projets de financement de projets d’interconnexion régionaux.
La quatrième édition du Sommet régional de l’Énergie pour l’Afrique de l’Ouest a réuni les principaux investisseurs et dirigeants d’entreprises de services publics afin de promouvoir l’équilibre énergétique en Afrique de l’ouest.
Organisé en partenariat avec l’Association of power utilities of Africa (Apua), cette rencontre regroupera plus de 300 investisseurs, directeurs de projets et parties prenantes des services publics, afin de présenter les dernières avancées en matière d’accès universel à l’énergie en Afrique de l’Ouest.