SolarPACES : 600 participants de plus de 40 pays
Le Maroc est activement engagé dans une transition énergétique vers les énergies propres, ont affirmé, le 2 octobre à Casablanca, les participants à la 24e édition de la conférence internationale de l’ingénierie de l’énergie solaire concentrée et des procédés chimiques (SolarPACES).
Le Royaume dispose de tous les ingrédients nécessaires pour jouer un rôle de premier plan dans la transition énergétique mondiale, et devenir un hub énergétique pour un échange de l’électricité durable, ont-ils ajouté lors de cette rencontre, co-organisée par l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN) et l’Agence marocaine de l’énergie durable (Masen), sous l’égide de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
Dans une allocution, lue en son nom, le ministre de l’énergie, des mines et du développement durable, Aziz Rabah, a notamment rappelé l’importance capitale accordée par le Maroc en faveur du climat et au développement des énergies renouvelables en particulier.
M. Rabbah a souligné que le Maroc s’est fixé un nouveau cap pour les énergies renouvelables en portant leur part de 42% dans la puissance installée en 2020, à 52% à l’horizon 2030.
Ouvrant les travaux de cette conférence, Mustapha Bakkoury président Directeur Général de l’Agence marocaine de l’énergie durable (Masen), a indiqué que le Maroc a montré que le pari des énergies renouvelables est « déjà gagné » et le royaume est en train d’amplifier sa stratégie qui était d’ailleurs revue à travers l’ambition d’atteindre 52% de mix électrique à l’horizon 2030.
Selon M. Bakkoury, cette conférence, deuxième du genre organisée par le Maroc après celle de Marrakech en 2012, est une occasion pour les personnalités, notamment les experts, qui y participent de voir ce qui a été accompli par le royaume, en matière des énergies renouvelables, depuis 2012.
D’ailleurs, à l’issue de la conférence ces personnalités vont visiter le complexe de Ouarzazate, ce qui constitue « une démonstration concrète de la dynamique et de la marche du Maroc, qui est conforme à ce qui a été planifié dans ce domaine ».
De son côté, Badr Ikken, directeur général de l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN), a mis en exergue les résultats positifs enregistrés dans le secteur énergétique au Maroc, qui témoignent « du succès de notre modèle de transition énergétique », observant que les institutions internationales notamment l’AIE viennent conforter les choix stratégiques du Maroc et les réformes qu’il avait entamées.
Le Maroc accorde une attention particulière à la formation, à la recherche et développement, ainsi qu’à l’intégration industrielle dans le domaine des énergies renouvelables, a-t-il ajouté, mettant l’accent sur l’esprit de coopération qui anime les différents intervenants.
Selon M. Ikken, le Maroc a développé une expertise et il n’a pas seulement construit des centrales solaires pour produire de l’énergie propres, mais il a également des universités et centres de recherche qui travaillent sur le sujet.
« Le prochain défi c’est d’avoir plus d’intégration, ce qui nécessite plus de collaboration entre le monde académique ainsi qu’une valorisation des résultats de recherche avec le monde socio- économique, afin d’aider à se spécialiser et développer plusieurs filières », a-t-il relevé.
Le Maroc œuvre afin de tirer profit de l’expertise de ses partenaires, développés dans ce domaine, et dans le but d’accompagner les pays voisins du Sud en vue de faire de l’Afrique un marché phare des énergies renouvelables, notamment le solaire.
Cette conférence, qui rassembler près de 600 participants de plus de 40 pays, dont des experts de renom, ainsi que des décideurs et des acteurs politiques et économiques de haut niveau, constitue une opportunité pour l’échange et le développement de la filière solaire, notamment le CSP (centrale solaire thermodynamique à concentration).
Il s’agit, selon ses organisateurs, d’une plateforme pour la promotion de la recherche & développement, la présentation des progrès technologiques réalisés, ainsi que la présentation des projets innovants développés ou en cours de développement.
En effet durant 4 jours, le CSP sera examiné sous tous les angles à savoir les hybrides, les marchés et projets, la supply chain, les technologies innovantes, les performances, le stockage, les mesures, les intrants machines, le financement, l’intégration du Grid.
L’Objectif étant d’élaborer des recommandations qui permettent aux professionnels du secteur de maîtriser toute la chaîne de valeur de cette technologie « très prometteuse ».
« SolarPACES » est un réseau de coopération international regroupant des équipes d’experts du monde entier qui se concentre sur le développement et le marketing de systèmes d’énergie solaire thermique.
Il fait partie d’un certain nombre de programmes collaboratifs, appelés « Programmes de collaboration technologiques » qui ont pour mission d’aider à trouver des solutions aux problèmes énergétiques mondiaux.
Les 19 pays membres se réunissent et collaborent à travers des activités visant à résoudre le large éventail de problèmes techniques liés à la commercialisation de la technologie solaire à concentration, notamment les tests de systèmes à grande échelle et le développement de technologies, composants, instruments et techniques d’analyse avancés.