Aziz Rabbah s’entretient avec le ministre espagnol de l’Énergie, du Tourisme et de l’Agenda numérique, Alvaro Nadal Belda

Le ministre de l’Énergie, des Mines et du Développement durable, Aziz Rabbah, a souligné, lundi 28 mai à Rabat, la nécessité de renforcer l’inter-connectivité avec l’Espagne pour bénéficier d’une électricité dans de meilleures conditions et sécuriser l’approvisionnement du marché national en la matière.
Au terme de ses entretiens avec le ministre espagnol de l’Énergie, du Tourisme et de l’Agenda numérique, Alvaro Nadal Belda, M. Rabbah a indiqué, dans une déclaration à la presse, que la coopération énergétique “féconde” entre le Maroc et l’Espagne s’inscrit dans une vision d’intégration régionale qui place le Royaume comme relais entre l’Europe et l’Afrique, notamment en matière d’interconnexion et d’ouverture des marchés, faisant observer que le Maroc travaille sur une 3e ligne d’électricité, compte tenu de la demande croissante au niveau des deux pays.
Tout en exprimant sa satisfaction du niveau de la coopération entre les deux pays en matière d’énergie, le ministre a rappelé les domaines prioritaires retenus dans le cadre d’un Mémorandum d’entente relatif à l’intégration des réseaux et des marchés énergétiques, au développement des énergies renouvelables, aux économies des énergies et à l’efficacité énergétique.
Il a, par ailleurs, relevé l’impératif de créer un cadre favorable pour des joint-ventures entre les entreprises marocaines et espagnoles et d’encourager la création de partenariats privés-privés pour répondre à la demande croissante dans le domaine énergétique, tant aux niveaux espagnol que marocain.
M. Rabbah a souligné que cette entrevue a été, aussi, l’opportunité d’examiner les meilleurs scénarios pour l’avenir de l’après 2021 concernant le projet relatif au Gazoduc Maghreb-Europe (GME), dont le contrat arrivera à terme en 2021.
De son côté, M. Nadal Belda s’est réjoui de l’intensité des relations bilatérales en matière d’énergie, appelant à les consolider davantage dans le cadre de groupes de travail, appelés à privilégier les domaines prioritaires.
« La relation politique entre l’Espagne et le Maroc demeure prioritaire et ne se limite pas à la négociation », a-t-il affirmé, soulignant la nécessité de combiner les efforts dans le domaine énergétique, compte tenu des avantages que ce secteur pourrait apporter au service des deux pays. Le ministre espagnol a, par ailleurs, indiqué que cette rencontre a été l’occasion de partager l’expérience espagnole avec son homologue marocain en matière d’hydrocarbures liquides et d’examiner les moyens à même de garantir une énergie efficace respectant les accords du climat.
Les deux parties ont, également, convenu de préparer conjointement une feuille de route, accompagnée d’un plan d’action, en prévision de la signature d’un Mémorandum d’entente, programmée lors de la prochaine visite du Souverain espagnol au Maroc.

Aziz Rabbah s’entretient à Rabat avec le secrétaire général de la Charte internationale de l’énergie, Urban Rusnak

De par ses multiples atouts, le Maroc apporterait par son adhésion au Traité de la Charte internationale de l’énergie une valeur ajoutée pour l’ensemble de ses membres, a indiqué, mercredi 30 mai à Rabat, le secrétaire général de la Charte internationale de l’énergie, Urban Rusnak.
« La politique africaine menée par le Maroc, ainsi que sa position géographique en tant que pont reliant l’Afrique à l’Europe, la sécurité et la stabilité dont il jouit et sa politique de protection des investissements, obligent la Charte de l’énergie à approfondir et accélérer les négociations en vue de son adhésion. Le Royaume dispose, en effet, de l’ensemble des atouts nécessaires et apporterait par son adhésion au Traité de la Charte internationale de l’énergie une valeur ajoutée pour l’ensemble de ses membres », a affirmé M. Rusnak, dans une déclaration à la MAP, au terme de ses entretiens avec le ministre de l’Énergie, des Mines et du Développement durable, Aziz Rabbah.
Le Royaume « s’est engagé très tôt dans l’adhésion à cette Charte en signant en tant que premier pays africain en 2012 la Charte européenne de l’énergie et a couronné cet engagement par l’organisation, en février 2015, du +Rabat Energy Forum+, conjointement avec le secrétariat de la Charte de l’énergie », en plus de sa participation active à toute les sessions de négociation comme preuve tangible de sa volonté d’honorer ses engagements internationaux, a souligné M. Rusnak.
Le Maroc a également signé la Charte internationale de l’énergie en 2015, lors de la conférence ministérielle de La Haye II, a de même rappelé M. Rusnak, faisant remarquer que le Royaume, qui œuvre sans cesse pour la promotion des énergies renouvelables, verrait sa position au niveau international se renforcer davantage grâce à l’adhésion au Traité de la Charte de l’énergie.
A noter que la Charte de l’énergie est une convention sectorielle multilatérale, signée à l’issue de la conférence de La Haye en décembre 1991. Juridiquement non-contraignante, elle met en place le cadre, les fondements et les principes généraux nécessaires à la création d’un climat approprié pour la coopération régionale et internationale dans le domaine de l’énergie.
La Charte a pris, en 1994, la forme d’un instrument international juridiquement contraignant, à savoir le Traité de la Charte de l’énergie, dont la fonction est d’établir et d’améliorer le cadre juridique pour la coopération énergétique, prévu par la charte.
Pour sa part, M. Rabbah a mis en avant la volonté ferme du Maroc pour honorer l’ensemble de ses engagements internationaux, notant que son adhésion au Traité de la Charte devrait prendre compte des opportunités que le Royaume peut s’offrir à travers cette adhésion, ainsi que ses retombées et impacts.
Il a relevé les principaux objectifs de cette Charte concernent le développement des échanges dans le domaine de l’énergie, la coopération, l’efficacité énergétique et la protection de l’environnement, expliquant que la décision doit émaner de l’ensemble des parties concernées, dont le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.
M. Rabbah a de même fait savoir que le Royaume place la réussite de la transition énergétique au centre de ses priorités, en assurant le suivi et la mise en place d’un marché libre pour les énergies renouvelables, laquelle politique préfigure les principes prônés par la Charte.
A l’issue de ces entretiens, les deux parties ont convenu d’élaborer conjointement une feuille de route, accompagnée d’un plan d’action et de la création d’un comité ad hoc chargé d’assurer le suivi des négociations, si toutes les parties prenantes décident de ladite adhésion.

Le Maroc joue un rôle stratégique dans le secteur énergétique et contribue à l’expansion des énergies renouvelables dans le continent africain, souligne le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina.

« Le Maroc est l’un des leaders de l’énergie solaire en Afrique et dans le monde entier. Son agence pour l’énergie durable, Masen, réalise un excellent travail dans ce domaine », a indiqué M. Adesina dans une interview accordée à la MAP au lendemain de la clôture des Assemblées annuelles 2018 de la BAD.

Mettant en avant la qualité des relations entre le Maroc et la BAD, il a fait part de son souhait de voir le Royaume mettre l’agence Masen au service du développement de l’énergie solaire dans d’autres pays africains. « Le Maroc est l’un des portefeuilles de la BAD les plus larges. Nous investissons beaucoup dans le domaine de l’énergie renouvelable », a affirmé M. Adesina, ajoutant que l’institution financière panafricaine soutient l’extension du projet réussi de la Centrale solaire Noor à Ouarzazate.

La BAD a lancé récemment l’initiative « Du désert à l’électricité » qui vise à produire 10.000 mégawatts d’énergie solaire en exploitant l’électricité provenant du soleil dans tout le Sahel, ce qui permettra de connecter 250 millions personnes, a-t-il poursuivi, estimant que le Royaume, à travers Masen, peut accompagner et apporter « une précieuse aide technique » afin d’atteindre les objectifs de ce projet.

Par ailleurs, le président de la BAD a salué la Vision de SM le Roi Mohammed VI pour le développement en Afrique et l’orientation du Royaume vers la coopération sud-sud. « Le Maroc apporte son expertise en matière de technologie, d’innovation, du financement du secteur privé et bien d’autres domaines cruciaux pour l’Afrique », a-t-il noté. Dans ce sens, M. Adesina a jeté la lumière sur l’aéronautique, une industrie où le Maroc « s’est hissé au rang de hub mondial », faisant savoir que la BAD soutient ces efforts en investissant notamment dans le port de Tanger Med. Au sujet de l’emploi des jeunes en Afrique, le président de la BAD a souligné la nécessité de transformer cet atout démographique de l’Afrique en dividende économique.

« L’Afrique est une terre de grandes richesses et au vaste potentiel non encore exploité. Le continent dispose de 420 millions de jeunes de 15 à 35 ans, un chiffre qui devrait passer à 830 millions à l’horizon 2050 », a-t-il fait observer, notant qu’en collaboration avec ses différents partenaires et ses 54 pays membres, la BAD cherche à réduire les menaces économiques et sociales qui privent les jeunes, femmes et hommes, de nombreuses opportunités, les poussant par milliers sur le chemin de la migration, à travers le désert ou la mer méditerranéenne, au péril de leur vie.

Tenues du 21 au 25 mai à Busan (Corée du Sud), les Assemblées annuelles 2018 de la BAD se sont focalisées principalement sur l’accélération de l’industrialisation de l’Afrique, l’une des cinq priorités stratégiques de l’institution panafricaine. Elles ont constitué une occasion pour les responsables issus des différents pays du contient d’échanger entre eux et avec les responsables sud-coréens sur cette thématique.

Fort du succès de la première édition des prix EDF Pulse Africa close en décembre 2017, EDF renouvelle la démarche avec toujours le même objectif : révéler et accompagner des innovateurs africains au service du développement énergétique du continent.

A partir du 23 mai 2018, les start-up africaines pourront soumettre des projets dans trois catégories : production électrique off-grid, usages et services d’électricité et accès à l’eau grâce à l’électricité (agriculture et eau potable). Les start-up sont aujourd’hui définitivement intégrées dans le paysage socio-économique africain.

Pour autant, le dynamisme économique de l’Afrique cohabite avec une réalité plus complexe qui concerne notamment des difficultés d’accès aux financements et à l’industrialisation pour les jeunes entrepreneurs, principaux freins au développement des start-up. Avec les prix EDF Pulse Africa, EDF souhaite contribuer à la dynamique entrepreneuriale en Afrique avec deux objectifs :

  •  Identifier des partenaires potentiels en dénichant les pépites technologiques du continent,
  •  Soutenir l’innovation en associant les entrepreneurs locaux au développement d’offres plus innovantes

Le concours s’adresse aux start-ups de tous les pays africains, aussi bien francophones qu’anglophones. Elles auront jusqu’au 9 juillet 2018 pour déposer leur dossier de candidature sur le site https://africa-pulse.edf.com. Des comités d’experts de l’innovation sélectionneront les dix projets les plus innovants, parmi lesquels le Grand jury décernera trois prix. La remise des prix aura lieu le 22 novembre 2018 à Paris.

Au-delà des dotations pour le développement de projet, les lauréats bénéficieront d’un accompagnement complet, comprenant :

  •  Conseil opérationnel ou financier,
  • Partenariats de développement de projets avec des acteurs locaux tel que « Energy Generation », (incubateur et centre de formation dédiés aux start-up du secteur de l’énergie basé au Togo) et avec les experts d’EDF, notamment via sa filiale EDF Nouveaux Business
  • Accès à l’écosystème d’innovation d’EDF : la R&D et les labos de créativité internes d’EDF.

Cette deuxième édition d’EDF Pulse Africa confirme l’engagement d’EDF aux côtés des entrepreneurs qui relèvent des aujourd’hui les défis de l’Afrique de demain. Implantée en Afrique depuis 50 ans, EDF y développe activement des solutions énergétiques bas-carbone tout en poursuivant l’électrification du continent. La démarche EDF Pulse Africa se situe dans la continuité des prix EDF Pulse qui, depuis leur lancement en 2012, ont déjà permis de faire émerger et d’accompagner 1500 projets d’innovations portés par des start-up en France, au Royaume Uni et en Italie.

Valérie Levkov, Directeur Afrique du Groupe EDF : « Le succès de la première édition d’EDF Pulse Africa a confirmé l’intérêt de cette démarche en révélant l’incroyable potentiel d’innovation des start-up africaines. C’est avec enthousiasme que nous lançons la seconde édition du concours, tout en continuant à accompagner les gagnants de l’édition précédente. Nous espérons voir émerger de nouvelles technologies et de nouveaux produits, qui permettront de répondre aux défis énergétiques du continent africain et qui s’inscrivent dans la dynamique de notre portefeuille de projets hydraulique, biomasse et off-grid en cours de développement en Afrique ».

Rappel des gagnants de la première édition :

1er prix : MAJIK WATER, projet porté par l’entrepreneuse kényane Beth Koigi. Majik Water développe des générateurs d’eau atmosphériques alimentés par des panneaux solaires pour transformer l’humidité de l’air en eau.

2ème prix : LONO, une start-up ivoirienne qui transforme les déchets organiques en biogaz pour le combustible de cuisson et en biométhane pour la production d’électricité.

3ème prix : EDUAIR, projet porté par le camerounais Yann Nkengue. Ce dernier commercialise des box numériques donnant accès à tout type de contenu digital sans connexion internet. Ces boitiers sont connectés et alimentés 24h/24h et favorisent la réduction de la fracture numérique.

Le jury a décidé d’accorder un Prix spécial « coup de cœur » à Nicolas Sancy pour son projet NANOE venu de Madagascar, qui est une solution collective de production, de stockage et de distribution d’énergie solaire en local.

L’ONEE a pris part, du 9 au 11 mai 2018 à Abidjan, à la première édition du salon itinérant de l’électricité en Afrique «Elec Expo» sous le thème « Eclairer l’Afrique par les africains ». La cérémonie d’ouverture du salon s’est déroulée en présence de la Vice-Présidente de l’Assemblée Nationale Ivoirienne, Mme. Brou Adjoua Jeanne et de l’Ambassadeur du Maroc en Côte d’Ivoire, M. Abdelmalek Kettani.

Organisé à l’initiative de la Confédération Africaine d’Electricité (CAFELEC), «Elec Expo Abidjan» a connu une forte participation de la délégation marocaine conduite par l’Agence Marocaine de Promotion et de Développement des Investissements et des Exportations -AMDIE- et la Fédération Nationale de l’Electricité, l’Electronique & des Energies Renouvelables -FENELEC-.

Cette première édition, qui a vu la participation d’une dizaine de pays du continent, a réuni près de 150 exposants fabricants d’équipements, distributeurs, bureaux d’études, fournisseurs d’électricité, installateurs, bailleurs de fonds et donneurs d’ordre.

Des conférences plénières portant sur les enjeux énergétiques actuels tels que l’efficacité énergétique, les inter-connectivités des pays ou encore les sources d’énergies alternatives ont été organisées en marge de cette manifestation. L’ONEE a pris part au programme de conférences à travers des interventions sur la planification des réseaux de distribution, l’électrification des zones rurales et les travaux sous-tension.

Près de deux ans après avoir pris pied au Maroc, l’énergéticien Enel y met le turbo. En effet, selon des informations rapportées par Challenge.ma, ce groupe italien qui produit de l’électricité depuis plus d’un siècle vient d’injecter quelques 169 millions de DH dans le capital de sa filiale Enel Green Power Morocco (EGPM) qui participe au plus grand projet éolien au Maroc.

EGPM est membre du groupement qui avait été déclaré adjudicataire, en mars 2016, de la réalisation et l’exploitation du programme éolien intégré de 850 MW qui comprend les parcs éoliens de Midelt (150 MW), Tiskrad (300 MW), Tanger (100 MW), Jbel Lahdid (200 MW) et Boujdour (100 MW). Un groupement qui compte, outre la filiale du quatrième producteur d’électricité au monde (derrière les deux français Engie et EDF et le chinois Datang), le constructeur allemand d’éoliennes Siemens Wind et le leader marocain des énergies renouvelables Nareva (filiale d’Al Mada).

Il faut dire qu’avec une date prévisionnelle de livraison progressive entre 2019 et 2020, les trois partenaires entrent dans une phase des plus capitalistiques de ce projet (notamment celle de l’acquisition des équipements) qui devra requérir de leur part de casser de plus en plus leurs tire-lires respectives pour atteindre les 3 milliards de DH prévus pour leur apport global cumulé en fonds propres (sur un investissement global de 13 milliards de DH).

Le reste fera l’objet de financement bancaire aussi bien auprès de banques locales que des institutions financières internationales telles la Banque européenne d’investissement (BEI), la Banque africaine du développement (BAD), la banque publique allemande KfW qui ont déjà marqué leur accord pour l’accompagnement de ce mégaprojet.

Et Challenge.ma de rappeler qu’Enel Green Power Morocco ne compte pas s’arrêter à son premier succès au Maroc. Cet acteur qui a déjà mis sur place une équipe locale d’ingénieurs et de managers des plus expérimentées scrute actuellement toutes les possibilités offertes par les appels d’offres de l’ONEE et de Masen dans le cadre de l’exécution de la stratégie du pays dans le secteur des énergies renouvelables.

L’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN) et la Fondation pour le développement durable d’El Kelaa des Sraghna « Sir Al Rhina » ont reçu, le 22 mai à Leipzigen en Allemagne, le prix du concours international « TUMI » des projets innovants en mobilité.

IRESEN et « Sir Al Rhina » ont conjointement soumis leur projet de mise en place d’un service logistique partagée, un nouveau modèle de transport à l’aide de triporteurs électriques en faveur de la communauté rurale dans la province de Kelaa des Sraghna.

Le prix TUMI est accompagné d’une dotation de 1,7 million de dirhams qui sera utilisée pour l’acquisition des triporteurs, le développement du système de partage ainsi que la formation et l’encadrement du projet. « Notre projet poursuit trois objectifs principaux : améliorer l’accès à la vie économique dans le monde rural, renforcer son indépendance des énergies fossiles et créer un nouveau modèle de la logistique partagée, ceci permet en même temps de réduire la facture énergétique par le développement des technologies propres », a expliqué le président de la fondation « Sir Al Rhina », Rahal Boulgoute.

Une flotte de vingt-cinq triporteurs électriques sera déployée avec le soutien et l’assistance de la Fondation dans le but d’offrir un service sur demande pour transporter les marchandises entre la périphérie et les centres de commerce, a-t-il dit. Pour sa part, Kawtar Benabdelaziz, responsable du projet à l’IRESEN, a indiqué que la logistique partagée se base sur le regroupement intelligent des trajets et l’optimisation des circuits, notant que c’est pour cela que le projet implémentera un système d’information développé localement et adapté aux besoins de la communauté rurale.

Le Groupe Crédit Agricole du Maroc s’est joint au projet en tant que conseiller financier afin d’examiner les besoins de financement et étudier le potentiel de ce modèle innovant pour d’autres régions du pays. Le concours TUMI, porté par le ministère allemand de la coopération économique et du développement, soutient l’évolution de la mobilité durable dans les pays du Sud.

La candidature marocaine au concours TUMI a été encadrée par l’équipe du projet Feuille de route pour une mobilité durable au Maroc, une initiative du ministère de l’Equipement, du transport de la logistique et de l’eau avec l’appui de la Société d’investissements énergétiques SIE et l’Agence allemande pour la coopération internationale GIZ au Maroc.

Le secteur de l’énergie électrique maintient son évolution favorable à fin mars 2018, avec une production en hausse de 7,1% après une hausse de 0,1% une année auparavant, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), relevant du ministère de l’Économie et des finances.

Cette dynamique résulte de la hausse de la production de l’ONEE de 18,6%, portée par le bon comportement de la production d’origine thermique (+24,6%), explique la DEPF dans sa dernière note de conjoncture, ajoutant que la production privée s’est améliorée de 2,5%, après une baisse de 1% à fin mars 2017. Compte tenu de cette évolution, les importations de l’énergie électrique se sont repliées, en volume, de 12,6% au terme des trois premiers mois de 2018, après une hausse de 13% une année auparavant, portant la hausse du volume de l’énergie nette appelée à +3,5%, après +2,2%.

Quant à la consommation de l’énergie électrique, elle poursuit son accélération à fin mars 2018 par rapport à la même période de l’année précédente, affichant une consolidation de 2,5%, au lieu d’une hausse de 1,1% un an plus tôt, relève la DEPF, qui explique cette évolution par la progression de la consommation de l’énergie de très haute, haute et moyenne tension de 2,1% (après +1,7%) et de celle de basse tension de 4% (après -1%).

Le Mozambique aspire à échanger les expériences et les expertises dans le domaine de l’énergie avec le Maroc, a indiqué, le 23 mai à Rabat, le vice-ministre mozambicain aux Ressources minérales et à l’Énergie, Augusto de Sousa Fernando, en visite de travail au Royaume à la tête d’une importante délégation.

Lors d’un entretien tenu avec le ministre de l’Énergie, des Mines et du Développement durable, Aziz Rabbah, M. de Sousa Fernando a souligné l’expérience marocaine en matière d’énergies renouvelables, notamment dans le développement de programmes d’électrification à base de l’énergie solaire photovoltaïque, précisant dans ce sens l’intérêt de son pays à établir une coopération avec le Royaume dans les domaines de la géologie et des mines, particulièrement en matière d’exploration des ressources minières industrielles.

Pour sa part, M. Rabbah a fait savoir que « l’intérêt est d’avoir des canaux de coopération entre les pays africains, pour renforcer davantage la coopération sud-sud et de créer ainsi des joint-ventures entre les entreprises africaines pour que le marché africain n’échappe pas aux entreprises du continent ».

Cette rencontre fut l’occasion d’échanger et de discuter sur les moyens susceptibles de développer la coopération entre les deux pays, notamment entre les opérateurs et les investisseurs des deux pays dans les secteurs de l’énergie et des mines, ainsi que des opportunités offertes au Maroc et au Mozambique dans ces domaines, a ajouté le ministre.

Au terme de cette rencontre, il a été convenu de finaliser un projet de mémorandum d’entente régissant les relations de coopération entre le ministère de l’Énergie, des Mines et du Développement durable et le ministère mozambicain des Ressources minières et de l’Énergie. Le développement de la coopération avec la République du Mozambique s’inscrit dans le cadre de l’intérêt particulier que porte le Royaume du Maroc à la coopération avec l’ensemble des pays du continent africain et qui vise à accompagner le développement durable des pays du continent, notamment à travers le partage d’expériences et la promotion de partenariats rentables.

Aziz Rebbah lors lancement d’un atelier sous le thème “l’efficacité énergétique dans le bâtiment – isolation thermique”

Le secteur du bâtiment résidentiel et tertiaire représente 33% de la consommation totale d’énergie au Maroc, a indiqué, le 15 mai à Rabat, la directrice par intérim de la direction de la qualité et des affaires techniques au sein du ministère de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, Soraya Khalil.
Intervenant à l’occasion du lancement des ateliers thématiques de l’efficacité énergétique, dont le premier atelier est placé sous le thème « l’efficacité énergétique dans le bâtiment – isolation thermique », Mme Khalil a relevé une forte croissance de l’énergie consommée dans le secteur du bâtiment, estimée à environ 5% par an.
Constatant une augmentation du taux d’équipement des ménages en appareils de chauffage et de climatisation, la responsable a souligné l’impératif de produire une nouvelle génération de constructions respectant des prescriptions minimales d’efficacité énergétique en fonction des zones climatiques.
Elle a, dans ce sens, appelé à l’intégration des prescriptions techniques liées à l’efficacité énergétique et aux énergies renouvelables au niveau du cahier de charges du dispositif du logement social et du logement destiné à la classe moyenne, mettant l’accent sur la nécessité d’instaurer les principes de durabilité dans le secteur du bâtiment et d’inciter les promoteurs immobiliers à les adopter, le but étant d’élaborer un plan d’atténuation et d’adaptation au changement climatique en la matière.
Dans cette optique, elle a plaidé pour le suivi de la mise en œuvre de la Contribution nationale déterminée (NDC) dans le secteur du bâtiment et le renforcement de l’arsenal réglementaire et normatif en matière de durabilité et de maîtrise de l’énergie dans la construction.
Abondant dans le même sens, le ministre de l’Énergie, des Mines et du Développement durable, Aziz Rebbah a indiqué que l’efficacité énergétique doit être intégrée dans l’ensemble des secteurs clés de l’économie nationale, notamment l’industrie, le bâtiment, le transport, l’éclairage public et l’agriculture.
D’énormes efforts sont déployés pour changer profondément les modes actuels de production et de consommation d’énergie, en vue de les rendre efficients, efficaces et viables, a fait observer M. Rebbah, notant que l’efficacité énergétique permet d’économiser les ressources énergétiques, d’en assurer la conservation et d’en rationaliser la consommation.
Il a, en outre, indiqué que l’organisation de ces ateliers témoigne du vif intérêt que porte son département à l’efficacité énergétique, eu égard à son rôle en matière de renforcement des droits fondamentaux des citoyens, de protection de l’environnement et de réduction de la dépendance énergétique.
M. Rebbah a, par ailleurs, souligné que des mesures législatives et réglementaires ont été mises en place pour institutionnaliser les dispositifs pertinents d’efficacité énergétique, faisant savoir qu’il a été procédé à la mise en place du Fonds de Développement Énergétique pour le soutien des actions d’efficacité énergétiques et la promotion des énergies renouvelables et d’un cadre institutionnel à travers la création de l’Agence Marocaine de l’Efficacité Énergétique (AMEE).
De son côté, le directeur du Pôle de la stratégie et du développement au sein de l’AMEE, Mourad Hajjaji a indiqué que l’agence a développé une réglementation thermique, avec l’implication de l’ensemble des parties prenantes (départements ministériels, architectes, bureaux d’études) pour avoir une réglementation souple et applicable sur le terrain, dans la perspective de baisser la facture énergétiques à 40 %.
M. Hajjaji a, dans ce sens, appelé les agences urbaines à l’application de cette réglementation thermique bénéfique aussi bien pour le citoyen (baisse de sa facture énergétique) que pour l’Etat et le secteur privé.
Le programme de cet atelier a été axé sur la mise en œuvre du règlement général de construction fixant les règles de performances énergétiques des constructions, adopté en novembre 2014 et entré en vigueur en novembre 2015.
Les ateliers thématiques de l’efficacité énergétique ont pour objectif d’associer les entreprises marocaines dans l’accompagnement des programmes d’efficacité énergétique au niveau national, d’établir une synergie dynamique entre les différents intervenants (entreprises, administrations, financiers), de créer un écosystème spécifique à l’efficacité énergétique dans tous les secteurs et de cartographier le marché marocain y afférent.