Augmentation de la capacité électrique de 8300 MW en 2016 à 24800 MW à l’horizon 203
Le Maroc oeuvre à l’augmentation de sa capacité électrique qui passera de 8300 Mégawatt (MW) en 2016 à 24800 MW à l’horizon 2030, a souligné, lundi 16 octobre à Rabat, le ministre de l’Energie, des Mines et du Développement durable, Aziz Rebbah. En réponse à une question orale présentée par le groupe du Rassemblement constitutionnel à la Chambre des représentants sur « la politique énergétique du Maroc », M. Rebbah a indiqué que le Royaume augmentera ses capacités en matière d’énergies renouvelables d’environ 10.100 MW entre 2016 et 2030. Pour accompagner l’intégration des énergies renouvelables dans le système électrique national, des centrales de production électrique, à l’aide du gaz naturel, seront créées dans le cadre du plan national de développement du gaz naturel.
Il a, ainsi, rappelé que la stratégie nationale énergétique adoptée en 2009 a commencé à donner ses fruits, sachant que la capacité des énergies éolienne et solaire est passée de 2 % en 2009 à 13 % en 2016 et que la dépendance énergétique a été réduite de 98 % en 2008 à 93,3 % en 2016. Le succès de cette stratégie a permis d’accélérer le rythme de transition énergétique, a-t-il ajouté, citant, à ce égard, l’annonce de SM le Roi Mohammed VI d’augmenter la capacité de production nationale en énergies renouvelables, de 42 % prévue en 2020, à 52 % à l’horizon 2030. Répondant à une autre question présentée par le groupe de la justice et du développement sur « le projet d’introduction du gaz naturel liquéfié », M. Rebbah a relevé qu’une station d’importation sera créée pour satisfaire les besoins du Maroc en gaz naturel, estimés à 5 milliards m3 par an, expliquant que dans une première phase les stations de production électrique à Jorf Lasfar seront approvisionnées d’environ 3,5 milliards m3 par an et dans une deuxième phase les industries consommatrices de gaz naturel seront approvisionnées de près de 1,5 milliard m3 par an, ce qui permettra également d’alimenter les villes à long terme. L’investissement global, estimé à 4,6 milliards dollars, comprend en particulier la construction d’un port réservé aux méthaniers, d’une station de traitement du gaz naturel liquéfié importé, de stations électriques d’une capacités de 2400 MW et d’un gazoduc reliant la station de traitement du gaz naturel liquéfié au gazoduc maghrebo-européen, en passant par les zones de consommation, à savoir Casablanca, Mohammedia, Kénitra et les régions du Nord. La mise en oeuvre de ce projet a été confié à l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE), compte tenu de son expérience en la matière et de sa grande consommation du gaz naturel, estimée actuellement à 1 milliard m3 dans les centrales électriques Tahaddart et Ain Beni Mathar. Pour ce qui est de la réalisation et de l’exploitation, elles ont été confiées, selon le ministre, à des sociétés nationales et internationales, sélectionnées à travers des appels d’offres.