Le Maroc adopte une politique proactive pour lutter contre le fléau du réchauffement climatique
Le Maroc a adopté une politique proactive pour lutter contre le fléau du réchauffement climatique et protéger l’environnement, a souligné, le 5 août à Amman, M. Mohamed Bnikhlef, membre du bureau de l’Alliance marocaine pour le climat et le développement durable.
Intervenant lors d’une séance organisée dans le cadre de la réunion régionale initiée par la fondation Friedrich Ebert et les organisations de la société civile membres du réseau Action climat dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA), l’expert marocain a mis l’accent sur l’importance du plan national de l’eau lancé au Maroc depuis 2013 qui vise, entre autres objectifs, la résolution de la problématique de la surexploitation préoccupante des ressources hydriques.
M. Bnikhlef, également président de l’association marocaine pour la protection des espaces maritimes et le développement durable, a relevé que la Contribution Déterminée au niveau National (CDN) du Maroc dans le cadre de la convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique fait partie des contributions les plus ambitieuses présentées par les pays arabes et comprend des mesures visant à la fois l’atténuation et l’adaptation aux effets du changement climatique.
Le Maroc a élaboré sa contribution tout en étant convaincu que les ambitions internationales pour lutter contre les effets du changement climatique requièrent de toutes les parties membres un engagement sincère aussi bien au niveau de l’atténuation et de l’adaptation qu’au niveau des mécanismes de mise en œuvre.
Dans ce cadre, il a exposé les contributions du Royaume pour atténuer les effets du changement climatique qui se concrétisent particulièrement à travers la baisse des émissions de CO2 de 13 % à l’horizon 2030 et une baisse supplémentaire de 19 % sous condition d’un appui international.
L’expert a cité aussi la substitution de l’exploitation de 85 millions m3 annuellement des nappes phréatiques exposées à une surexploitation par les eaux de surface et l’augmentation de la superficie utilisant l’irrigation localisée pour passer de 154 mille hectares actuellement à 555 mille hectares ainsi que le reboisement de 200 mille hectares de forêts.
Pour sa part, M. Hamza Oudghiri, membre du Réseau Action Climat dans le monde Arabe et président de l’Association économie verte et justice climatique, a indiqué que le Maroc a élaboré dans le cadre de la lutte contre le changement climatique plusieurs projets et plans, notamment la charte nationale du développement humain, la politique des barrages, le plan Maroc vert et le plan national de lutte contre le réchauffement climatique visant à baisser de 29 % les émissions des gaz à effet de serre au niveau national à l’horizon 2030.
L’expert marocain a évoqué aussi le plan national de l’énergie et de l’efficacité énergétique avec ses projets dans le domaine de l’énergie renouvelable et des technologies propres, citant dans ce sens le parc éolien de Tanger, la centrale solaire de Ouarzazate, la création d’un ministère chargé de l’eau, outre un observatoire national et des observatoires régionaux pour l’environnement.
Cette réunion qui a connu la participation des représentants de la société civile de plusieurs pays arabes dont le Maroc vise à mettre en place une feuille de route pour lutter contre les manifestations futures du changement climatique et à échanger sur la COP23 prévue fin 2017 à Berlin en Allemagne.
Cette rencontre de trois jours, dont les travaux se sont ouverts vendredi, constitue aussi une occasion pour débattre de l’importance de l’énergie et de l’énergie renouvelable dans le monde arabe et des politiques climatiques internationales actuelles, notamment les besoins du monde arabe en la matière, les initiatives et les lacunes à combler pour lutter contre les effets dangereux du changement climatique.