SM le Roi Mohammed VI et le Chef de l’Etat du Nigéria, Muhammad Buhari ont lancé le 3 décembre, le projet de réalisation d’un gazoduc reliant le Nigéria au Maroc. Il s’agit encore d’un projet, dont le contenu sera défini après les études.
Ce gazoduc régional est appelé à relier les ressources gazières du Nigéria, celles de plusieurs pays d’Afrique de l’ouest et le Maroc.
Projet majeur destiné à favoriser l’intégration économique régionale, le pipeline vise à accélérer les projets d’électrification dans la région, servant de base pour la création d’un marché régional compétitif de l’électricité, susceptible d’être relié au marché européen de l’énergie.
Il permettra aussi de développer des pôles industriels intégrés dans la sous-région, dans des secteurs tels que l’industrie, l’agro-business et les engrais, afin d’attirer des capitaux étrangers, d’améliorer la compétitivité des exportations et de stimuler la transformation locale des ressources naturelles.
Les deux Chefs d’Etat ont convenu de mettre en place un organe de coordination bilatéral, chargé de suivre cet important projet.
Au cours de cette cérémonie, les ministres des Affaires étrangères des deux pays ont donné lecture du communiqué conjoint concernant le projet de réalisation du gazoduc reliant le Nigéria et le Maroc.
Dans ce communiqué, les deux parties soulignent qu’«à l’occasion de la visite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI au Nigéria et suite aux discussions avec Son Excellence le Président Muhammad Buhari à Marrakech, en marge de la COP22 et à Abuja, le Royaume du Maroc et la République Fédérale du Nigéria ont décidé d’étudier et de prendre des mesures concrètes pour la promotion d’un projet de gazoduc régional, appelé à relier les ressources gazières du Nigéria, celles de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et le Maroc ».
« En tant que projet majeur destiné à favoriser l’intégration économique régionale, le pipeline sera conçu avec la participation de toutes les parties prenantes, dans le but d’accélérer les projets d’électrification dans toute la région, servant ainsi de base pour la création d’un marché régional compétitif de l’électricité, susceptible d’être relié au marché européen de l’énergie, de développer des pôles industriels intégrés dans la sous-région, dans des secteurs tels que l’industrie, l’agro-business et les engrais, afin d’attirer des capitaux étrangers et d’améliorer la compétitivité des exportations et de stimuler la transformation locale des ressources naturelles, largement disponibles pour les marchés nationaux et internationaux », précise le document.
« D’importantes opportunités d’affaires devraient découler de ce projet pour les industriels et les investisseurs », ont ajouté les ministres.
« En favorisant une intégration économique plus profonde, fondée sur des complémentarités positives, des synergies durables et des approches inclusives, cette plateforme Sud/Sud accélèrera la transformation structurelle des économies nationales de la région, plaçant ainsi toute la région sur le chemin d’une croissance plus forte », ont-ils affirmé, notant que « les deux Chefs d’Etat ont convenu de mettre en place un organe de coordination bilatéral, chargé de suivre cet important projet et se félicitent qu’une telle coopération stratégique puise voir le jour en Afrique».