Les accords de financement du projet éolien « Aftissat » au sud de Boujdour, qui permettra d’alimenter en électricité l’équivalent de 1,5 million d’habitants et d’éviter l’émission de 700.000 tonnes de CO2/an, ont été signés le 8 décembre, selon selon un communiqué du groupe Nareva.
Ce projet labellisé COP22, dont le coût s’élève à 4 milliards DH, porte sur le développement, le financement, la construction, l’exploitation et la maintenance d’un parc éolien d’une capacité de 201,6 MW, ainsi que la construction d’une ligne électrique de 400 kV de 250 km pour raccorder le parc éolien au poste de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable de Laâyoune en passant par la ville de Boujdour.
Cette ligne électrique permettra le renforcement des infrastructures électriques des provinces du Sud du Royaume et contribuera, en particulier, au raccordement de la ville de Dakhla au réseau électrique national.
Le financement de ce projet est assuré par un apport en fonds propres des actionnaires d’EEM, dont 75% est versé par Nareva, 25% par la CIMR, ainsi que par une dette bancaire apportée par le consortium bancaire marocain composé d’Attijariwafa bank et de la Banque Centrale Populaire.
Le taux d’intégration industriel du projet, dont la mise en service est prévue en décembre 2018, sera de l’ordre de 60%, faisant ainsi participer plusieurs entreprises marocaines à sa réalisation, a précisé le groupe spécialisé dans le secteur de la production d’électricité à partir des énergies renouvelables, ainsi que dans le développement des projets sur toute la chaîne de l’eau, que ce soit le dessalement des eaux de mer, de transport de l’eau ou d’irrigation.
Ce parc éolien participera, dès le coup d’envoi de sa construction et tout au long de sa période d’exploitation, à la dynamique de développement économique et social des provinces du Sud, notamment en termes de création d’emplois. Ainsi, au moins 900 emplois directs et indirects seront créés pendant la phase de construction et une centaine d’emplois directs et indirects pendant la phase d’exploitation.
« C’est un projet structurant à double titre, puisqu’il répond à deux objectifs importants : le premier étant la réalisation d’un parc éolien contribuant au développement de la région et à l’atteinte de l’objectif de 2.000 MW éolien à l’horizon 2020 et le deuxième est le renforcement des infrastructures électriques des provinces du Sud du Royaume, à travers la réalisation d’une ligne 400 kV de 250 km qui va contribuer au raccordement de la ville de Dakhla au réseau national d’électricité », précise Ahmed Nakkouch, PDG de Nareva.
Il s’agit de la cinquième réalisation de Nareva dans le cadre de la loi 13-09 qui a libéralisé la production et la commercialisation de l’électricité produite à partir des énergies renouvelables et qui portera la puissance totale installée par Nareva, dans le cadre de cette loi, à 505 MW.
La production de ce projet est destinée à des clients industriels raccordés au réseau national haute tension, dont LafargeHolcim Maroc, OCP, Sonasid, Ciment du Maroc, Managem, la SNEP et Air Liquide Maroc, et contribuera à l’atteinte des objectifs fixés par la stratégie énergétique nationale à l’horizon 2030, à savoir un mix énergétique dont 52% de la puissance installée est à base d’énergies renouvelables.