Benchmark et enjeux énergétiques futurs
Concernant la mission des experts de l’AIEA, M. Amara a indiqué que ledit comité a pour mission d’évaluer les atouts et les insuffisances des capacités nationales dans le domaine nucléaire et examiner à partir de l’expérience, du benchmark et des enjeux énergétiques futurs nationaux et internationaux, les conditions et les exigences tant sur le plan politique, institutionnel, juridique, et technologique que sur le plan ressources humaines, nécessaires à la réalisation d’un programme électronucléaire.
« L’objectif de cette mission est l’évaluation, conformément aux standards internationaux, de nos infrastructures nucléaires nationales en vue de l’identification des points d’amélioration nécessaires à un programme électronucléaire », a-t-il souligné, ajoutant que le Maroc applique déjà le nucléaire dans certains secteurs, notamment la santé, l’agriculture et l’eau.
De son côté, le Directeur Général Adjoint chargé de l’Energie Nucléaire à l’AIEA, Mikhail Chudakov, a indiqué que l’objectif de cette mission est de vérifier l’état de préparation de l’infrastructure dont dispose le Maroc pour l’accueil l’énergie nucléaire à l’avenir.
« Bien que le Maroc n’ait pas pris la décision ferme au sujet de l’énergie nucléaire, mais je suis sûr, qu’à l’avenir, il va la prendre parce qu’il dépend à 96 pc des ressources d’autres pays », a estimé M. Chudakov, notant qu’une décision éclairée doit être prise dans le sens de l’établissement d’une bonne infrastructure pouvant fonctionner pendant une longue période et fournir une puissance nucléaire fiable.
Face à la demande montante d’électricité et à la croissance de la population, le recours à l’énergie nucléaire est indispensable.
Cette mission porte sur une vingtaine de domaines concernant les aspects à la fois techniques, réglementaires, de sûreté et sécurité, de gestion des déchets radioactifs, des ressources humaines, de communication et d’autres.
Comprenant une dizaine d’experts, les travaux de cette mission ont lieu en présence des membres du Comité de Réflexion sur l’Electronucléaire et le Dessalement de l’Eau de Mer (CRED), mis en place en 2009 par le ministère.
Composé de représentants des départements de l’énergie, de l’eau et de l’environnement, du Centre national de l’énergie, des sciences et des techniques nucléaires (CNESTEN), de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), du Centre national de radioprotection relevant du ministère de la Santé, d’Universités et de l’Association des ingénieurs en génie atomique du Maroc (AIGAM), le CRED a établi une étude d’auto-évaluation des capacités nationales nucléaires.
Pour rappel, plusieurs pays tels que le Kenya, le Nigéria, l’Afrique du Sud, les Emirats Arabes Unis, la Jordanie, la Turquie, la Bélarusse, la Pologne, la Thaïlande et le Vietnam ont déjà bénéficié des services relatifs à la mission de l’AIEA.